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Les deux protagonistes de cette affiche ont plusieurs fois disputé des finales, avec peu de succès à la clé : Nantes s’est incliné à trois reprises pour le titre (2014 et 2016 contre Cannes, 2019 face à Saint-Raphaël), Mulhouse a perdu quatre finales (2000, 2009, 2010 et 2012, contre Cannes à chaque fois) avant de finalement remporter l’épreuve, en 2021 contre Istres. Autant dire que d’un côté comme de l’autre, les attentes sont grandes, particulièrement pour Nantes qui n’a jamais remporté de titre national, toutes compétitions confondues, au contraire du VMA (également champion de France en 2017 et 2021).
Ce poids de l’histoire peut-il peser sur les épaules des partenaires des trois internationales française, Amandine Giardino (libéro), Amélie Rotar (réceptionneuse/attaquante) et Emilie Respaut (passeuse) ? "On sent une attente en interne et des supporters, d’autant que Nantes a déjà perdu des finales, mais je ne parlerais pas de pression, répond la première, une des cadres des Neptunes avec la pointue américaine Taylor Mims, sa compatriote centrale Jaelyn Keene ou la réceptionneuse/attaquante néerlandaise Mariit Jasper. Cette saison se passe pour l’instant super bien, on fait même une saison historique pour le club, on sait où on veut aller et comment y aller. Et quand tu te mets à enchaîner des résultats, tout devient plus facile, tu emmagasines de la confiance."
Félix André est sur la même longueur d'ondes : "Je pense en effet que la saison des Nantaises leur a permis d’accumuler beaucoup de confiance, avec notamment cette première finale européenne de l'histoire du club (de la Challenge Cup, perdue contre les Italiennes de Novara). Leur régularité leur a apporté beaucoup de certitudes dans le jeu, sur lesquelles elles vont pouvoir s’appuyer." Les forces des Neptunes ? "Une grosse armada offensive, avec des postes 4 percutantes et une pointue, Taylor Mims, qui est la grosse marqueuse de ce Championnat, répond l’entraîneur adjoint des Bleues. Elles ont beaucoup de solutions offensives, avec les centrales aussi. Je leur vois moins de points faibles que Mulhouse ; maintenant, c’est une équipe qui, selon moi, a moins de banc, ça peut jouer si le match dure."
En face, le VMA a des arguments, à commencer, comme l’indiquait Amandine Giardino cette semaine, par "l’habitude depuis des années d’évoluer dans le haut du tableau et de ce genre de rendez-vous, Mulhouse joue régulièrement des finales et la Ligue des champions". L'équipe coachée par François Salvagni a également du talent à revendre : "Je pense qu’on a de très bonnes individualités, un mélange de jeunesse, avec des joueuses à haut potentiel comme Mija Siftar, qui a 18 ans, et d’expérience, avec des filles habituées à la Ligue A, comme Carli Snyder ou Nana Tchoudjang", indique la centrale internationale, Isaline Sager-Weider, qui rêve de finir sa carrière par un trophée avec le club de ses débuts professionnels.
"C’est une équipe qui a de la densité physique à l’attaque, organisée autour d’une passeuse qui mène bien sa barque (l’Argentine Victoria Mayer), indique Félix André. En revanche, les Mulhousiennes peuvent avoir des moments de faiblesse dans le secteur de la réception, les Nantaises vont devoir bien servir pour les empêcher de mettre leur jeu en place." Pour Isaline Sager-Weider, l’état d’esprit sera déterminant pour les Alsaciennes, qui ont parfois péché par manque de régularité cette saison : "Si on est toutes à notre meilleur niveau en même temps et qu'on parvient à rester régulières tout le match, on a vraiment les arguments pour les embêter et décrocher un titre cette saison." Bref, d’un côté comme de l’autre, il faudra jouer le match parfait pour soulever le trophée tant convoité.