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(Miniature) Longuet : «De mieux en mieux»
Alexandra Jupiter et Laura Longuet ont performé en Autriche.
04/08/2015
Longuet : «De mieux en mieux»
Neuvièmes aux Championnats d’Europe de Klagenfurt la semaine dernière avec notamment un sans-faute lors des trois matches de poule, Alexandra Jupiter et Laura Longuet sont engagées cette semaine sur le CEV Masters de Bienne, en Suisse (4-9 août). L’occasion d’échanger avec Laura Longuet qui évoque notamment son association, nouvelle cette saison, avec sa partenaire…
Quel bilan faites-vous des Championnats d’Europe ?
Positif ! Le premier match contre l’équipe suisse, qui était la plus forte de la poule, a été important pour la suite : nous nous sommes dit qu’il fallait tout donner et jouer sans pression, à l’arrivée, nous avons livré une belle copie et gagné 2-0. Ensuite, il suffisait de reproduire ce que nous avions fait, cela a été un peu plus dur, notamment lors du deuxième match face aux Russes que nous gagnons au tie-break, mais nous étions très contentes de sortir premières de la poule. Ensuite, en huitièmes de finale, nous perdons contre une autre paire russe, qui finira médaille d’argent, c’était très serré. Le score (21-16, 21-16) n’est pas très représentatif de la physionomie du match. Nous lâchons sur des détails en fin de set, nous aurions très bien pu leur prendre un set voire les battre.

Un tel tournoi doit être bon pour la confiance…
Oui, c’est très encourageant, on voit que nous ne sommes pas loin du niveau d’une équipe qui termine deuxième aux Championnats d’Europe. Au début de la saison, comme Alexandra n’avait aucun point (elle débute le Beach cette saison après avoir été internationale en salle, ndlr), nous étions toujours obligées de passer par les qualifications où la pression est omniprésente. Là, en Autriche, nous étions directement dans le «main draw», cela nous a non seulement permis de nous confronter aux meilleures équipes européennes, mais en plus de rivaliser, cela donne forcément plus de confiance. Et c’est la preuve que nous avons bien progressé, ces résultats nous ont montré que tout le travail fait cet hiver et en juillet à Montpellier paie.

Globalement, comment jugez-vous vos résultats depuis le début de la saison sur le World Tour ?
Nous avons commencé par trois tournois où nous ne sommes pas parvenues à sortir des qualifications, mais lors du dernier, un Major Series à Gstaad, nous ne sommes vraiment pas passées loin du tableau final. Nous avons fait une demi-finale sur le satellite de Vaduz, alors que cela n’avait jamais été chez les filles en France depuis deux-trois ans, c’est vraiment de mieux en mieux, nous voyons depuis deux mois que nous progressons de semaine en semaine. Grâce à nos trois derniers tournois, nous avons gagné 500 points en trois semaines, cela va nous permettre d’être mieux classées et de ne pas jouer les qualifs au fin fond du tableau, comme en début de saison; la preuve, à Bienne, nous sommes n°3 du tableau de qualifications. Ce qui était dur en début de saison, c’est que comme nous n’avions pas beaucoup de points, nous rencontrions vraiment les meilleures équipes, c’était compliquer de se qualifier. La donne est différente aujourd’hui et comme le beach est vraiment une histoire de confiance et de mental, si on commence à prendre confiance, les résultats vont suivre.

"Une saison réussie passera par la qualification pour le tour final de la Continental Cup"

Vous jouez depuis le début de la saison avec Alexandra Jupiter, est-ce compliqué de mettre en place un nouveau duo ?
Avec Alexandra, cela a été plutôt facile, parce que nous avons des caractères qui s’accordent bien: nous sommes toutes les deux des filles plutôt discrètes, du coup, nous passons du bon temps sur le terrain et à l’extérieur. Après, ce qui a été difficile, c’est de mettre tous les automatismes en place, mais avec le temps, cela va de mieux en mieux et nous avons fait un gros travail de préparation mentale avec l’INSEP qui nous a bien aidées à travailler la communication entre nous.

Quels sont vos prochains objectifs ?
Là, nous disputons le Masters en Suisse, après, nous allons nous reposer trois jours et nous allons repartir deux semaines à l’entraînement pour préparer la Continental Cup à Sotchi, qui est vraiment un objectif capital. Une saison réussie passera par la qualification pour le tour final (dont le vainqueur décroche sa place aux Jeux Olympiques, ndlr). C’est vraiment important pour nous, pour que le ministère continue à nous suivre, pour que la Fédération continue à croire en nous. Nous allons rencontrer les Lettonnes et les Suédoises, ce sont des paires de notre niveau, qui ne sont pas sur le Tour depuis très longtemps mais progressent rapidement, cela va être dur. Après la Continental Cup, notre objectif sera d’entrer directement dans les «main draw», cela passera par des résultats sur les deux-trois premiers World Tour de septembre-octobre, il faudra que nous réitérions une neuvième place comme aux Championnats d’Europe.

Est-ce compliqué aujourd’hui d’un point de vue matériel d’être une joueuse de Beach à plein temps ?
Nous avons la chance d’être aidées par la Fédération Française de Volley-Ball, ce qui nous permet de pouvoir en vivre de notre sport. Aujourd’hui, si vous n’avez pas les résultats que peuvent avoir Edouard (Rowlandson) et Youssef (Krou) qui vont directement dans les «main draw», c’est difficile d’en vivre parce que vous percevez très peu de «prize money», d’où l’importance du soutien de la Fédération qui nous permet de nous lancer.