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21/06/2024
Beach-volley : La sélection pour les JO
Le CNOSF a communiqué ce vendredi la sélection française en beach-volley pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Les duos Alexia Richard/Lézana Placette et Aline Chamereau/Clémence Vieira chez les femmes, Youssef Krou/Arnaud Gauthier-Rat et Julien Lyneel/Rémi Bassereau côté masculin, défendront les couleurs tricolores sur le Champ de Mars.
Quelques jours après la fin du processus de qualification pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a communiqué la liste des sélectionnés en beach-volley, sa commission consultative des sélectionnés olympiques (CCSO) ayant approuvé la proposition de la Directrice Technique Nationale de la Fédération française de volley, Axelle Guiguet. Sans surprise, ce seront les duos Alexia Richard/Lézana Placette, Aline Chamereau/Clémence Vieira, Youssef Krou/Arnaud Gauthier-Rat et Julien Lyneel/Rémi Bassereau qui défendront à partir du samedi 27 juillet les couleurs tricolores sur le sable du Stade Tour Eiffel, installé sur le Champ de Mars.
En tant que pays organisateur, la France avait un billet olympique automatiquement attribué par genre et la possibilité d’en décrocher un deuxième, soit via le classement olympique, qui prenait en compte les douze meilleurs résultats enregistrés entre le 1er janvier 2023 et le 10 juin 2024, principalement sur le Beach Pro Tour et les Mondiaux 2023, soit via la Nations Cup, disputée le week-end dernier sur les cinq continents, qui offrait cinq ultimes quotas aux cinq pays vainqueurs.
L’équipe de France, entraînée par le Brésilien Lissandro Carvalho, a réussi à décrocher ces deux sésames : grâce au ranking olympique côté féminin, puisque Lézana Placette et Alexia Richard en ont pris la 15e place (pour 17 équipes qualifiées par ce biais). Une vraie performance quand on sait que depuis 2000 et la présence à Sydney de la paire Anabelle Prawerman/Cécile Rigaux, la France n’avait plus réussi à qualifier de paire féminine pour les Jeux. De leur côté, les Bleus, s’ils n’ont pas décroché ce second quota via le classement, sont parvenus à le faire dimanche dernier en remportant la finale de la Nations Cup européenne à Jurmala, là encore un résultat de choix, la dernière présence tricolore aux JO remontant à Athènes 2004 avec Stéphane Canet et Mathieu Hamel.
"C'est une immense satisfaction de voir quatre paires françaises qualifiées pour les Jeux de Paris 2024, ça vient valider toute la politique sportive mise en place par la Fédération depuis plusieurs années, nous sommes une fédération comblée d'avoir pris 100% des quotas", commente Axelle Guiguet, la Directrice Technique Nationale. Avant d'ajouter, à propos de la sélection : "Il n'y a quasiment pas eu de débat. Chez les filles, le choix s'imposait de lui-même, chez les garçons, là encore, il a été assez naturel au regard des résultats sur les compétitions seniors, les deux duos sélectionnés ont fait des podiums et des Top 5 sur le Beach Pro Tour. On était assez sereins sur la sélection proposée et nous sommes confiants dans la capacité des paires à aller chercher une bonne performance aux Jeux."
Les quatre paires en question vont partir la semaine prochaine en Corse pour un stage de cinq jours à Porticcio, avant de retrouver le Pôle national de beach-volley à Toulouse pour peaufiner leur préparation avec de nombreux duos étrangers, via un passage, pour certaines, par le Beach Pro Tour de Gstaad (Suisse, 3-7 juillet), puis les 8 et 9 juillet par Saint-Laurent-du-Var pour la finale des Championnats de France, où ils seront présentés au public et aux médias. Il sera ensuite temps d’intégrer le village olympique et d’attaquer le tournoi, avec une formule de six poules de quatre équipes, seize se qualifient pour les huitièmes de finale à l’issue de la phase de poules (trois matchs par équipe).
"L'objectif est qu'ils arrivent tous à jouer leur meilleur beach-volley, commente Axelle Guiguet. Les équipes sont vraiment ambitieuses et le fait d'avoir décroché des résultats significatifs sur le Beach Pro Tour, notamment d'avoir déjà gagné un Elite 16 pour Arnaud et Youssef (à Torquay, fin 2022), permet de s'autoriser à penser qu'on peut aller chercher un quart de finale, voire une demi-finale et donc une médaille. Tout défendra forcément des adversaires en poules." Les Bleu(e)s seront fixé(e)s dans une semaine, puisque le tirage au sort de ces poules est prévu le vendredi 28 juin.
Les réactions :
Youssef Krou : "On est vraiment très heureux d’être officiellement qualifiés, c’est génial d’avoir réussi à faire ça avec Arnaud (Gauthier-Rat), car quand on s’est associés fin 2021, c’était notre but, avec des objectifs intermédiaires qu’il fallait cocher pour y arriver. C’est-à-dire se qualifier pour les championnats du monde 2022 et 2023, ce qu’on a réussi à faire, gagner des médailles sur le Beach Pro Tour, là aussi, on a réussi en gagnant à Torquay fin 2022. Tous ces paliers étaient nécessaires pour se dire qu’on avait le niveau de faire quelque chose aux Jeux Olympiques. Pour moi, ça a été un long chemin de dix ans, je tiens au passage à remercier tous ceux qui m’ont soutenu, notamment ma compagne, ça n’a pas toujours été facile, parce qu’il m’a manqué de la stabilité avec mes partenaires, Arnaud est finalement celui avec lequel j’ai joué le plus longtemps, et le beach est un sport qui nécessite des années d’expérience commune pour performer. Tous les deux, on a prouvé qu’on était capables de gagner contre les meilleures équipes, celles qui seront présentes aux Jeux. On sait que quand on est à notre meilleur niveau, on peut rivaliser avec n’importe qui, donc l’objectif d’ici le coup d’envoi des Jeux, c’est vraiment d’aller gagner ces petits pourcents pour atteindre ce niveau, voire au-delà."
Julien Lyneel : "C’est une énorme satisfaction, parce que le projet, quand on l’a lancé il y a deux ans, était hyper ambitieux et on se rend compte que notre chemin a été parsemé d’embûches, ça n’a pas été simple, entre les blessures et le fait de rentrer dans le moule du beach-volley avec Rémi (Bassereau). On a vraiment bataillé, jusqu’au bout avec cette Nations Cup, il a fallu avoir les nerfs solides pour aller chercher ce deuxième ticket. Pendant ces deux ans, on a essayé de rester dans notre bulle et de travailler à fond, c’est cool, parce qu’on a été récompensés par de bons tournois, une bonne dynamique. Il y a parfois eu un manque de constance, mais on a prouvé qu’on pouvait atteindre un niveau super intéressant, ça fait plaisir. A un moment donné dans ma carrière, je m’étais dit que j’étais maudit avec les Jeux [il n’a pas été retenu au sein de l’équipe de France de volley pour les JO 2016 et 2021], mais je n’ai jamais rien lâché et je savais que même si le projet était ambitieux, on pouvait aller les chercher avec Rémi. Ça va être fou de jouer dans ce cadre exceptionnel, chez nous, j’espère que ça va nous donner des ailes, il faut qu’on se prépare sereinement pour arriver aux Jeux relâchés et déterminés, et exprimer notre meilleur beach-volley."
Alexia Richard : "C’est une grosse fierté d’aller jouer les Jeux Olympiques à domicile, sous la Tour Eiffel, devant les amis, la famille, les sponsors, la Fédération, c’est l’accomplissement de tout sportif, on s’entraîne tous les jours pour vivre cette compétition unique. C’est surtout une grande fierté d’avoir réussi à se qualifier via le ranking, sachant que ça faisait très longtemps que ça n’était pas arrivé en France, 24 ans chez les filles, 20 ans chez les garçons. On n’est pas du genre à se mettre la pression, mais l’objectif avec Lézana (Placette), c’est de revenir avec un petit bout de la Tour Eiffel, puisque dans chaque médaille, il y en a un, c’est une part de l’histoire française, ça fait rêver. Mais on va prendre les objectifs un à un, déjà essayer de sortir des poules, donc de gagner des matchs. Et on va surtout essayer de prendre du plaisir, car c’est quand on en prend avec Lézana qu’on joue bien. On est assez confiantes car parmi les équipes qualifiées, il y en a quelques-unes qu’on a déjà battues, on va donner le maximum, on veut surtout sortir de là avec zéro regret."
Aline Chamereau : "C’est un immense bonheur pour nous de savoir qu’on va disputer les Jeux. Ces dernières semaines, nous étions alliées avec Alexia (Richard) et Lézana (Placette) pour qu’elles se qualifient via le ranking, notre objectif de notre côté était de battre les équipes avec lesquelles elles étaient en concurrence directe. On voulait aussi montrer qu’on avait notre légitimité, enfin, on a ce ticket pour les Jeux ! Le challenge était élevé, mais on s’est tellement battues avec Clémence (Vieira) pour y être qu’on est vraiment contentes d’être sélectionnées. Maintenant, il va falloir bien se préparer, parce qu’on veut être performantes sur ce tournoi olympique, on va notamment faire un gros travail de visualisation avec nos préparatrices mentales pour bien appréhender le contexte, avec le public qui sera derrière nous. Ça va être quelque chose d’assez nouveau, un moment de dingue, on a hâte de vivre cette expérience, on a vraiment de la chance de pouvoir jouer les Jeux en France."
En tant que pays organisateur, la France avait un billet olympique automatiquement attribué par genre et la possibilité d’en décrocher un deuxième, soit via le classement olympique, qui prenait en compte les douze meilleurs résultats enregistrés entre le 1er janvier 2023 et le 10 juin 2024, principalement sur le Beach Pro Tour et les Mondiaux 2023, soit via la Nations Cup, disputée le week-end dernier sur les cinq continents, qui offrait cinq ultimes quotas aux cinq pays vainqueurs.
L’équipe de France, entraînée par le Brésilien Lissandro Carvalho, a réussi à décrocher ces deux sésames : grâce au ranking olympique côté féminin, puisque Lézana Placette et Alexia Richard en ont pris la 15e place (pour 17 équipes qualifiées par ce biais). Une vraie performance quand on sait que depuis 2000 et la présence à Sydney de la paire Anabelle Prawerman/Cécile Rigaux, la France n’avait plus réussi à qualifier de paire féminine pour les Jeux. De leur côté, les Bleus, s’ils n’ont pas décroché ce second quota via le classement, sont parvenus à le faire dimanche dernier en remportant la finale de la Nations Cup européenne à Jurmala, là encore un résultat de choix, la dernière présence tricolore aux JO remontant à Athènes 2004 avec Stéphane Canet et Mathieu Hamel.
"C'est une immense satisfaction de voir quatre paires françaises qualifiées pour les Jeux de Paris 2024, ça vient valider toute la politique sportive mise en place par la Fédération depuis plusieurs années, nous sommes une fédération comblée d'avoir pris 100% des quotas", commente Axelle Guiguet, la Directrice Technique Nationale. Avant d'ajouter, à propos de la sélection : "Il n'y a quasiment pas eu de débat. Chez les filles, le choix s'imposait de lui-même, chez les garçons, là encore, il a été assez naturel au regard des résultats sur les compétitions seniors, les deux duos sélectionnés ont fait des podiums et des Top 5 sur le Beach Pro Tour. On était assez sereins sur la sélection proposée et nous sommes confiants dans la capacité des paires à aller chercher une bonne performance aux Jeux."
Les quatre paires en question vont partir la semaine prochaine en Corse pour un stage de cinq jours à Porticcio, avant de retrouver le Pôle national de beach-volley à Toulouse pour peaufiner leur préparation avec de nombreux duos étrangers, via un passage, pour certaines, par le Beach Pro Tour de Gstaad (Suisse, 3-7 juillet), puis les 8 et 9 juillet par Saint-Laurent-du-Var pour la finale des Championnats de France, où ils seront présentés au public et aux médias. Il sera ensuite temps d’intégrer le village olympique et d’attaquer le tournoi, avec une formule de six poules de quatre équipes, seize se qualifient pour les huitièmes de finale à l’issue de la phase de poules (trois matchs par équipe).
"L'objectif est qu'ils arrivent tous à jouer leur meilleur beach-volley, commente Axelle Guiguet. Les équipes sont vraiment ambitieuses et le fait d'avoir décroché des résultats significatifs sur le Beach Pro Tour, notamment d'avoir déjà gagné un Elite 16 pour Arnaud et Youssef (à Torquay, fin 2022), permet de s'autoriser à penser qu'on peut aller chercher un quart de finale, voire une demi-finale et donc une médaille. Tout défendra forcément des adversaires en poules." Les Bleu(e)s seront fixé(e)s dans une semaine, puisque le tirage au sort de ces poules est prévu le vendredi 28 juin.
Les réactions :
Youssef Krou : "On est vraiment très heureux d’être officiellement qualifiés, c’est génial d’avoir réussi à faire ça avec Arnaud (Gauthier-Rat), car quand on s’est associés fin 2021, c’était notre but, avec des objectifs intermédiaires qu’il fallait cocher pour y arriver. C’est-à-dire se qualifier pour les championnats du monde 2022 et 2023, ce qu’on a réussi à faire, gagner des médailles sur le Beach Pro Tour, là aussi, on a réussi en gagnant à Torquay fin 2022. Tous ces paliers étaient nécessaires pour se dire qu’on avait le niveau de faire quelque chose aux Jeux Olympiques. Pour moi, ça a été un long chemin de dix ans, je tiens au passage à remercier tous ceux qui m’ont soutenu, notamment ma compagne, ça n’a pas toujours été facile, parce qu’il m’a manqué de la stabilité avec mes partenaires, Arnaud est finalement celui avec lequel j’ai joué le plus longtemps, et le beach est un sport qui nécessite des années d’expérience commune pour performer. Tous les deux, on a prouvé qu’on était capables de gagner contre les meilleures équipes, celles qui seront présentes aux Jeux. On sait que quand on est à notre meilleur niveau, on peut rivaliser avec n’importe qui, donc l’objectif d’ici le coup d’envoi des Jeux, c’est vraiment d’aller gagner ces petits pourcents pour atteindre ce niveau, voire au-delà."
Julien Lyneel : "C’est une énorme satisfaction, parce que le projet, quand on l’a lancé il y a deux ans, était hyper ambitieux et on se rend compte que notre chemin a été parsemé d’embûches, ça n’a pas été simple, entre les blessures et le fait de rentrer dans le moule du beach-volley avec Rémi (Bassereau). On a vraiment bataillé, jusqu’au bout avec cette Nations Cup, il a fallu avoir les nerfs solides pour aller chercher ce deuxième ticket. Pendant ces deux ans, on a essayé de rester dans notre bulle et de travailler à fond, c’est cool, parce qu’on a été récompensés par de bons tournois, une bonne dynamique. Il y a parfois eu un manque de constance, mais on a prouvé qu’on pouvait atteindre un niveau super intéressant, ça fait plaisir. A un moment donné dans ma carrière, je m’étais dit que j’étais maudit avec les Jeux [il n’a pas été retenu au sein de l’équipe de France de volley pour les JO 2016 et 2021], mais je n’ai jamais rien lâché et je savais que même si le projet était ambitieux, on pouvait aller les chercher avec Rémi. Ça va être fou de jouer dans ce cadre exceptionnel, chez nous, j’espère que ça va nous donner des ailes, il faut qu’on se prépare sereinement pour arriver aux Jeux relâchés et déterminés, et exprimer notre meilleur beach-volley."
Alexia Richard : "C’est une grosse fierté d’aller jouer les Jeux Olympiques à domicile, sous la Tour Eiffel, devant les amis, la famille, les sponsors, la Fédération, c’est l’accomplissement de tout sportif, on s’entraîne tous les jours pour vivre cette compétition unique. C’est surtout une grande fierté d’avoir réussi à se qualifier via le ranking, sachant que ça faisait très longtemps que ça n’était pas arrivé en France, 24 ans chez les filles, 20 ans chez les garçons. On n’est pas du genre à se mettre la pression, mais l’objectif avec Lézana (Placette), c’est de revenir avec un petit bout de la Tour Eiffel, puisque dans chaque médaille, il y en a un, c’est une part de l’histoire française, ça fait rêver. Mais on va prendre les objectifs un à un, déjà essayer de sortir des poules, donc de gagner des matchs. Et on va surtout essayer de prendre du plaisir, car c’est quand on en prend avec Lézana qu’on joue bien. On est assez confiantes car parmi les équipes qualifiées, il y en a quelques-unes qu’on a déjà battues, on va donner le maximum, on veut surtout sortir de là avec zéro regret."
Aline Chamereau : "C’est un immense bonheur pour nous de savoir qu’on va disputer les Jeux. Ces dernières semaines, nous étions alliées avec Alexia (Richard) et Lézana (Placette) pour qu’elles se qualifient via le ranking, notre objectif de notre côté était de battre les équipes avec lesquelles elles étaient en concurrence directe. On voulait aussi montrer qu’on avait notre légitimité, enfin, on a ce ticket pour les Jeux ! Le challenge était élevé, mais on s’est tellement battues avec Clémence (Vieira) pour y être qu’on est vraiment contentes d’être sélectionnées. Maintenant, il va falloir bien se préparer, parce qu’on veut être performantes sur ce tournoi olympique, on va notamment faire un gros travail de visualisation avec nos préparatrices mentales pour bien appréhender le contexte, avec le public qui sera derrière nous. Ça va être quelque chose d’assez nouveau, un moment de dingue, on a hâte de vivre cette expérience, on a vraiment de la chance de pouvoir jouer les Jeux en France."
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