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(Miniature) VNL : La France en or !
Photo : FIVB
30/06/2024
VNL : La France en or !
L'équipe de France a remporté dimanche à Lodz la Volleyball Nations League pour la quatrième fois (après 2015 et 2017, quand elle s'appelait Ligue Mondiale, et 2022), victorieuse du Japon en quatre sets (25-23, 18-25, 25-23, 25-23). Une énorme performance qui la lance idéalement vers les Jeux Olympiques de Paris 2024.
Ils l’ont fait ! Après avoir écarté l’Italie vendredi en quarts de finale (3-2), la Pologne devant son public samedi en demi-finales, une nouvelle fois en cinq sets, les Bleus ont emporté l’édition 2024 de la Volleyball Nations League en battant dimanche le Japon en quatre manches. Soit la quatrième victoire tricolore dans cette compétition (ex Ligue Mondiale), la deuxième pour Andrea Giani qui avait inauguré il y a deux ans son mandat à la tête de l’équipe de France par un succès à Bologne.

La performance vaut son pesant d’or pour cette équipe de France qui, dimanche à Lodz, a fait parler son expérience face à une formation japonaise, qui disputait la finale pour la première fois de son histoire (troisième en 2023), mais également son talent et son collectif. Car tout au long de cette VNL 2024 et de ce 
Final 8, les Bleus se sont appuyés non pas sur un six-type, mais sur un groupe de quinze joueurs qui, à chaque fois qu’ils ont été lancés sur le terrain par Andrea Giani, ont su apporter leur pierre à l’édifice tricolore.

Cela a encore été le cas ce dimanche soir, avec notamment la grosse performance du central Quentin Jouffroy, titularisé d’entrée et plusieurs fois décisif au bloc et au service, comme sur les deux derniers points du match, et la bonne entrée en jeu de Kevin Tillie (13 points, 12/20 en attaque
) en milieu de deuxième set à la place de Trévor Clevenot. Et comme les "tauliers", Jean Patry en tête (24 points, 56% en attaque), élu meilleur pointu du tournoi, ont su également tenir la baraque, ces Bleus ont réussi à faire basculer une nouvelle fois le destin en leur faveur, jamais battus, et finalement toujours vainqueurs.

Le premier set aura été très serré entre deux équipes proches l’une de l’autre, elles qui s’étaient quittées en phase de poules sur un succès nippon 3-2, la différence s’étant faite dans le money-time côté français (23-21) sur deux bons services de Yacine Louati (11 points), le mot de la fin revenant à Jean Patry, auteur d’une belle diagonale (25-23) pour son 7e point du match. Les hommes de Philippe Blain réagissent dans la seconde manche en prenant le score d’entrée (4-9), portés par leurs stars Yuji Nishida (11 points) et Yuki Ishikawa (17 points), avance qu’ils parviennent à conserver jusqu’au bout et un bloc du central Taishi Onodera sur Yacine Louati (18-25).

La partie de ping-pong reprend avec les Français aux commandes du troisième set (19-13), notamment après des blocs signés Quentin Jouffroy et Nicolas Le Goff (9 points), lui aussi élu dans l’équipe type du Final 8. Un avantage que les Bleus, un peu moins concentrés en fin de set, dilapident dans le money-time (23-23), avant de finalement basculer en tête (25-23) grâce à un gros bloc de Jean Patry.

Le scénario est assez proche dans la quatrième manche, avec des Bleus longtemps en tête de deux points (13-11, 18-16), un retour nippon grâce à une belle présence au bloc et un ace de Kento Miyaura (19-20). Le Japon mène 22-23 avant de subir une nouvelle fois l’impact de Jean Patry, auteur de deux points de suite, avant de former un bloc à trois avec Kevin Tillie et Nicolas Le Goff pour le point de la victoire (25-23), symbole de la solidarité tricolore.

Les partenaires d’Antoine Brizard, désigné meilleur passeur et MVP du Final 8, peuvent alors exulter, avant de monter sur la plus haute marche du podium et de soulever ce trophée bien mérité. Avec ce sixième trophée français depuis 2015 (deux Ligues mondiales, deux VNL, le titre européen en 2015, les Jeux de Tokyo), cette équipe de France, qui aura joué quasiment tout ce Final 8 sans Earvin Ngapeth (entré à chaque match sur quelques points) et Barthélémy Chinenyeze (qui revient de blessure), continue d’écrire l’histoire du volley tricolore. Une histoire qu’on lui souhaite encore plus belle dans un mois dans l’Arena Sud Paris, qui accueillera les épreuves olympiques de volley.

La réaction d'Andrea Giani, entraîneur de l'équipe de France : "Je suis forcément très heureux de cette victoire. Ce qui est intéressant, c'est de voir la progression qui a été la nôtre tout au long de cette VNL, cette victoire vient récompenser tout le travail que nous avons fait pendant deux mois. Il fallait accepter de se dire que quatre ou cinq équipes étaient a priori plus fortes que nous, mais qu'avec le travail, nous pourrions rivaliser avec elles et les battre. L'autre chose, c'était que les joueurs prennent leurs responsabilités individuelles, particulièrement dans les moments difficiles, ce qui a par exemple été le cas en quarts de finale contre l'Italie puis face à la Pologne en demi-finales, parce que l'équipe a besoin à chaque match de tout le monde. Pendant tout ce Final 8, j'ai utilisé de sept à dix joueurs par match et tous ceux qui sont entrés ont à chaque fois très bien joué, ont répondu présent et ont permis à l'équipe de progresser et de prendre confiance, c'est une grande satisfaction. L'autre objectif que nous avons bien rempli sur cette compétition, c'est de jouer beaucoup de tie-breaks. On sait qu'à ce très haut niveau, les matchs basculent souvent dans le dernier set. Certaines équipes, comme la Pologne et l'Italie, qui sont encore selon moi au-dessus, gagnent souvent en trois ou quate sets, nous, on va régulièrement en quatre ou cinq sets, c'est pour ça que c'est important de s'être habitués à gagner ces tie-breaks."



Programme et résultats de la  Volleyball Nations League

Poule 1 à Antalya (Turquie)

Mardi 21 mai : Bulgarie/France 0-3 (21-25, 24-26, 14-25)
Jeudi 23 mai :
Slovénie/France 3-1 (25-18, 25-22, 23-25, 25-21)
Vendredi 24 mai :
France/Etats-Unis
3-0 (25-22, 25-21, 25-21)
Samedi 25 mai : Turquie/France 1-3 (25-27, 25-23, 25-16, 25-14)

Poule 4 à Ottawa (Canada)

Jeudi 6 juin : France/Italie 3-2 (25-23, 18-25, 25-23, 19-25, 15-10)
Vendredi 7 juin :
France/Pays-Bas 3-1 (25-20, 20-25, 25-19, 25-22)
Samedi 8 juin :
Cuba/France 3-2 (25-18, 20-25, 23-25, 25-22, 15-10)
Dimanche 9 juin : Argentine/France 2-3 (19-25, 17-25, 25-22, 28-26, 9-15)


Poule 6 à Manille (Philippines)

Mercredi 19 juin : Allemagne/France 3-1 (25-23, 25-27, 25-20, 25-23)
Vendredi 21 juin : Iran/France 0-3 (21-25, 17-25, 20-25)
Samedi 22 juin : France/Japon 2-3 (25-17, 25-19, 16-25, 23-25, 10-15)
Dimanche 23 juin : France/Brésil 3-2 (25-23, 27-29, 13-25, 25-19, 18-16)

Final 8 à Lodz (Pologne)

Vendredi 28 juin, quart de finale : Italie/France 2-3 (25-19, 20-25, 25-22, 22-25, 11-15)
Samedi 29 juin, demi-finale : Pologne/France 2-3 (25-22, 22-25, 23-25, 25-20, 16-18)
Dimanche 30 juin, finale : France/Japon 3-1 (25-23, 18-25, 25-23, 25-23)

Les 15 Bleus à Lodz :

Passeurs : Antoine Brizard (Piacenza/Italie), Benjamin Toniutti (Jastrzebski Wegiel/Pologne)
Réceptionneurs/attaquants : Yacine Louati (Rzeszow/Pologne), Timothée Carle (Berlin/Allemagne), Trévor Clevenot (Zawiercie/Pologne), Kevin Tillie (Varsovie/Pologne), Earvin Ngapeth (Halkbank Ankara/Turquie)
Pointus : Théo Faure (Cisterna/Italie), Jean Patry (Jastrzebski Wegiel/Pologne)
Centraux : Daryl Bultor (Saint-Jean d’Illac), Quentin Jouffroy (Le Plessis-Robinson), Joris Seddik (Montpellier), Nicolas Le Goff (Montpellier)
Libéros : Jenia Grebennikov (Zénith Saint-Pétersbourg/Russie), Benjamin Diez (Belchatow/Pologne)