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09/08/2024
Un final en or ?
Assurée d’une deuxième médaille olympique consécutive depuis sa victoire mercredi sur l’Italie en demi-finale (3-0), l’équipe de France masculine va tenter samedi à l'Arena Paris Sud de décrocher un second titre de rang et de marquer encore plus l’histoire du volley. Face à elle, une équipe de Pologne qui, si elle a tout remporté depuis dix ans, bute à chaque fois sur les JO, d’où une grosse motivation. Ce qui promet une finale bouillante.
L’émotion de la victoire magistrale contre l’Italie en demi-finale retombée – "un exploit incroyable" aux dires du libéro Jenia Grebennikov -, l’équipe de France a retrouvé ses routines pour préparer le dernier acte de ses Jeux Olympiques, samedi à 13h contre la Pologne. Séances vidéos à la Maison de la Performance, musculation et volley à Clichy, et vie collective, toujours en groupe, dans le village olympique, rythment le quotidien des Bleus qui, l’ont-ils confié mercredi, font en sorte depuis le coup d’envoi des JO de ne pas se disperser, concentrés sur l’objectif qui les anime depuis trois ans : remporter un deuxième titre olympique consécutif.
Ce que seuls deux pays sont parvenus à faire dans l’histoire du volley masculin : l’URSS lors des deux premières apparitions du sport aux JO (1964 et 1968) et les Etats-Unis qui avaient conservé à Séoul le titre remporté chez eux, à Los Angeles, quatre ans plus tôt. Une rareté qui résume bien la complexité de la tâche et le niveau de la performance de l’équipe de France, parvenue à hausser son niveau de jeu à chaque match depuis son entrée dans le tournoi olympique pour s’assurer, a minima, une médaille d’argent. Mais les Bleus, dont 10 des 12 joueurs actuels étaient présents à Tokyo en 2021 (les deux "nouveaux" sont Théo Faure et Quentin Jouffroy), ne veulent pas s’en contenter, déterminés à "aller chercher la plus belle des médailles", comme le clamait le pointu Jean Patry après la victoire sur l’Italie.
Face à eux, les hommes d'Andrea Giani vont retrouver un adversaire qu’ils connaissent par cœur – sept des douze ont évolué ou évoluent dans le très exigeant Championnat polonais – et contre lequel ils restent sur deux victoires marquantes 3-2, en quarts de finale des Jeux Olympiques à Tokyo, et, fin juin à Lodz, en demi-finales de la Volleyball Nations League que la France remportera dans la foulée. Certes, il y a eu aussi au cours de cette olympiade des victoires polonaises (deux 3-1 en phase de poules de la VNL 2022 et 2023), mais cela prouve que contre cette formation double championne du monde (2014 et 2018, finaliste en 2022) et championne d’Europe en titre, l’équipe de France est capable de trouver des solutions.
Et il en faut tant l’effectif polonais regorge de joueurs de talent, au point que son entraîneur serbe Nikola Grbic pourrait composer deux six de niveau équivalent : on pense bien sûr au réceptionneur/attaquant d’origine cubaine, Wilfredo Leon, "sans doute le meilleur joueur du monde actuellement", selon Jenia Grebennikov, auteur de 26 points en demi-finale face aux Etats-Unis et capable d’asséner des aces à plus de 120 km/h, mais aussi au puissant pointu Bartosz Kurek, 35 ans, aux attaquants interchangeables que sont Thomas Fornal, Aleksander Sliwka et Kamil Semeniuk, au passeur Marcin Janusz, ou aux joueurs du centre, une vraie spécialité maison, Norbert Huber, Mateusz Bienek et Jakub Kochanowski.
Une constellation de stars qui est en mission à Paris, celle de décrocher le seul titre qui manque à cette génération et qui échappe à la Pologne depuis sa seule consécration olympique à ce jour, en 1976 (elle a échoué en quarts de finale de tous les Jeux depuis 2004). Sortie deuxième de la « poule de la mort » derrière l’Italie, mais devant le Brésil, la formation de Nikola Grbic a ensuite battu la Slovénie en quarts (3-1) et les Etats-Unis en demi-finales (3-2) au terme d’un match très serré.
"Ils reviennent de loin parce qu’ils ont failli passer à la trappe, ils vont être morts de faim, on s’attend à un gros match contre une grosse nation du volley, comme ça a été le cas à Tokyo et il y a un mois en VNL", note Jean Patry, tandis que Nicolas Le Goff ajoute : "On n’y va pas pour défendre notre titre, parce que ça voudrait dire qu’on a quelque chose à perdre, on va plutôt à la conquête d’un nouveau titre."
Les clés pour enrayer la machine à attaques, blocs et aces adverse ? Les mêmes que contre l’Italie : un "jeu à la française", comme le disait après la demi-finale Earvin Ngapeth, fait de concentration sur chaque point, notamment en réception, de solidarité défensive et de variété offensive, mais aussi l’apport du banc, décisif sur les deux derniers matchs (Théo Faure, Quentin Jouffroy et Kevin Tillie contre l’Allemagne, Yacine Louati face à l’Italie) et le supplément d’âme que donne le formidable public de l’Arena Paris Sud depuis presque deux semaines.
"On a une arme en plus, c’est le public, confirme Jean Patry. Quand il y a des moments durs, il est à chaque fois là pour nous relever, toute la salle s’embrase et nous aide à remonter, le fait qu’on soit soutenus comme ça nous transcende." Trois ans après avoir remporté son premier titre olympique dans une salle presque vide, cette équipe de France veut laisser une trace indélébile dans l’histoire du volley et du sport français, cette fois dans une enceinte archi pleine, le décor est planté, place aux artistes !
Ce que seuls deux pays sont parvenus à faire dans l’histoire du volley masculin : l’URSS lors des deux premières apparitions du sport aux JO (1964 et 1968) et les Etats-Unis qui avaient conservé à Séoul le titre remporté chez eux, à Los Angeles, quatre ans plus tôt. Une rareté qui résume bien la complexité de la tâche et le niveau de la performance de l’équipe de France, parvenue à hausser son niveau de jeu à chaque match depuis son entrée dans le tournoi olympique pour s’assurer, a minima, une médaille d’argent. Mais les Bleus, dont 10 des 12 joueurs actuels étaient présents à Tokyo en 2021 (les deux "nouveaux" sont Théo Faure et Quentin Jouffroy), ne veulent pas s’en contenter, déterminés à "aller chercher la plus belle des médailles", comme le clamait le pointu Jean Patry après la victoire sur l’Italie.
Face à eux, les hommes d'Andrea Giani vont retrouver un adversaire qu’ils connaissent par cœur – sept des douze ont évolué ou évoluent dans le très exigeant Championnat polonais – et contre lequel ils restent sur deux victoires marquantes 3-2, en quarts de finale des Jeux Olympiques à Tokyo, et, fin juin à Lodz, en demi-finales de la Volleyball Nations League que la France remportera dans la foulée. Certes, il y a eu aussi au cours de cette olympiade des victoires polonaises (deux 3-1 en phase de poules de la VNL 2022 et 2023), mais cela prouve que contre cette formation double championne du monde (2014 et 2018, finaliste en 2022) et championne d’Europe en titre, l’équipe de France est capable de trouver des solutions.
Et il en faut tant l’effectif polonais regorge de joueurs de talent, au point que son entraîneur serbe Nikola Grbic pourrait composer deux six de niveau équivalent : on pense bien sûr au réceptionneur/attaquant d’origine cubaine, Wilfredo Leon, "sans doute le meilleur joueur du monde actuellement", selon Jenia Grebennikov, auteur de 26 points en demi-finale face aux Etats-Unis et capable d’asséner des aces à plus de 120 km/h, mais aussi au puissant pointu Bartosz Kurek, 35 ans, aux attaquants interchangeables que sont Thomas Fornal, Aleksander Sliwka et Kamil Semeniuk, au passeur Marcin Janusz, ou aux joueurs du centre, une vraie spécialité maison, Norbert Huber, Mateusz Bienek et Jakub Kochanowski.
Une constellation de stars qui est en mission à Paris, celle de décrocher le seul titre qui manque à cette génération et qui échappe à la Pologne depuis sa seule consécration olympique à ce jour, en 1976 (elle a échoué en quarts de finale de tous les Jeux depuis 2004). Sortie deuxième de la « poule de la mort » derrière l’Italie, mais devant le Brésil, la formation de Nikola Grbic a ensuite battu la Slovénie en quarts (3-1) et les Etats-Unis en demi-finales (3-2) au terme d’un match très serré.
"Ils reviennent de loin parce qu’ils ont failli passer à la trappe, ils vont être morts de faim, on s’attend à un gros match contre une grosse nation du volley, comme ça a été le cas à Tokyo et il y a un mois en VNL", note Jean Patry, tandis que Nicolas Le Goff ajoute : "On n’y va pas pour défendre notre titre, parce que ça voudrait dire qu’on a quelque chose à perdre, on va plutôt à la conquête d’un nouveau titre."
Les clés pour enrayer la machine à attaques, blocs et aces adverse ? Les mêmes que contre l’Italie : un "jeu à la française", comme le disait après la demi-finale Earvin Ngapeth, fait de concentration sur chaque point, notamment en réception, de solidarité défensive et de variété offensive, mais aussi l’apport du banc, décisif sur les deux derniers matchs (Théo Faure, Quentin Jouffroy et Kevin Tillie contre l’Allemagne, Yacine Louati face à l’Italie) et le supplément d’âme que donne le formidable public de l’Arena Paris Sud depuis presque deux semaines.
"On a une arme en plus, c’est le public, confirme Jean Patry. Quand il y a des moments durs, il est à chaque fois là pour nous relever, toute la salle s’embrase et nous aide à remonter, le fait qu’on soit soutenus comme ça nous transcende." Trois ans après avoir remporté son premier titre olympique dans une salle presque vide, cette équipe de France veut laisser une trace indélébile dans l’histoire du volley et du sport français, cette fois dans une enceinte archi pleine, le décor est planté, place aux artistes !
Résultats et programme (Arena Paris Sud) :
Poule A :
Dimanche 28 juillet : France/Serbie 3-2 (23-25, 25-17, 25-17, 21-25, 15-6) Les stats
Mardi 30 juillet : France/Canada 3-0 (25-20, 25-21, 25-17) Les stats
Vendredi 2 août : France/Slovénie 2-3 (20-25, 23-25, 27-25, 25-22, 11-15) Les stats
Quarts de finale, lundi 5 août :
9h : Slovénie/Pologne 1-3 (20-25, 26-24, 18-25, 20-25) Les stats
13h : Italie/Japon 3-2 (20-25, 23-25, 27-25, 26-24, 17-15) Les stats
17h : France/Allemagne (18-25, 26-28, 25-20, 25-21, 15-13) Les stats
21h : Etats-Unis/Brésil 3-1 (26-24, 28-30, 25-19, 25-19) Les stats
Demi-finales, mercredi 7 août :
16h : Pologne/Etats-Unis (25-23, 25-27, 14-25, 25-23, 15-13) Les stats
20h : France/Italie 3-0 (25-20, 25-21, 25-21) Les stats
Match pour la 3e place :
Vendredi 9 août, 16h : Etats-Unis/Italie
Finale :
Samedi 10 août, 13h : France/Pologne
Samedi 10 août, 13h : France/Pologne
La sélection française aux JO (entre parenthèses, les clubs de la saison 2023/2024) :
Passeurs : Antoine Brizard (Piacenza/Italie), Benjamin Toniutti (Jastrzebski Wegiel/Pologne, capitaine)
Réceptionneurs/attaquants : Yacine Louati (Rzeszow/Pologne), Trévor Clevenot (Zawiercie/Pologne), Kevin Tillie (Varsovie/Pologne), Earvin Ngapeth (Halkbank Ankara/Turquie)
Pointus : Théo Faure (Cisterna/Italie), Jean Patry (Jastrzebski Wegiel/Pologne)
Centraux : Nicolas Le Goff (Montpellier), Barthélémy Chinenyeze (Lube Civitanova/Italie), Quentin Jouffroy (Le Plessis-Robinson)
Libéro : Jenia Grebennikov (Zénith Saint-Pétersbourg/Russie)
Réserviste : Timothée Carle (Berlin/Allemagne)