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(Miniature) Beach : Place aux Mondiaux !
Photo : FIVB
05/10/2023
Beach : Place aux Mondiaux !
Moins d’une semaine après la fin du Beach Pro Tour Elite 16 de Paris, les meilleures paires du monde se retrouvent au Mexique, à Tlaxcala, pour les Championnats du monde 2023 de beach-volley, du 6 au 15 octobre. Trois duos tricolores sont de la partie, Lézana Placette/Alexia Richard, Youssef Krou/Arnaud Gauthier-Rat et Julien Lyneel/Rémi Bassereau.
Les compétitions s’enchaînent sur la planète beach-volley. Le Beach Pro Tour Elite 16 de Paris à peine terminé à Roland-Garros, s’ouvre vendredi le rendez-vous le plus important de l’année, les Championnats du monde, disputés à Tlaxcala, au Mexique, à un peu plus de 100 kilomètres de Mexico et surtout, à 2239 mètres d’altitude. Une donnée qui a son importance, selon Julien Lyneel, qui va disputer ses premiers Mondiaux aux côtés de Rémi Bassereau – le duo bénéficie d’une wild-card.

"Déjà, il faudra bien gérer le voyage, confiait-il vendredi à Roland-Garros à l’issue de la phase de poules du tournoi Elite 16. On va avoir peu de temps pour s’entraîner (les Français se sont envolés pour le Mexique dimanche). Ensuite, il faudra prendre en compte l’altitude, il y a une dimension physique différente, le ballon risque de plus flotter, ça va être un autre jeu, et sur les rallyes, tout le monde va cracher ses poumons." Presque tout le monde, puisque certaines équipes ont choisi de faire l’impasse sur le Beach Pro Tour de Paris pour mieux se préparer au contexte particulier des Mondiaux, à l’instar des tenants du titre et champions olympiques à Tokyo, les Norvégiens Anders Mol/Christian Sorum, grands favoris à leur propre succession.

Pour les autres paires présentes à Roland-Garros, il s’agira donc de s’adapter au plus vite aux conditions mexicaines, notamment les trois tricolores en lice, Lyneel/Bassereau donc, mais également Youssef Krou/Arnaud Gauthier-Rat et Lézana Placette/Alexia Richard, deux duos qui étaient parvenus à se hisser en 16e de finale l’an dernier lors des Mondiaux de Rome. Leur objectif cette année ? "Nous avons réussi à qualifier trois équipes pour les Championnats du monde - deux directement par le ranking, une grâce à une wild card –, c’est déjà très positif, répond l’entraîneur brésilien de l’équipe de France, Lissandro Carvalho. Je pense que nous avons trois équipes compétitives, elles ont montré par moments à Paris qu’elles pouvaient rivaliser avec les top teams mondiales, nous espérons avoir une équipe dans le top 10."

Ce qui serait une sacrée performance sur une compétition qui, par genre, réunit 48 duos répartis dans 12 poules de 4, chacun joue trois matchs lors de la phase de poules, les deux premiers de chaque poule ainsi que les quatre meilleurs troisièmes se hissent directement en 16e de finale, les huit autres troisièmes s’affrontent sur un tour qualificatif pour ces 16e de finale.

Dans le tableau féminin, Lézana Placette et Alexia Richard sont têtes de série n°24, elles débutent la compétition samedi face aux Finlandaises Niina Ahtiainen/Taru Lathi (n°25) avant d’affronter le lendemain les Chiliennes Maria Rivas Zapata/Chris Villablanca (n°48) puis lundi les têtes de série n°1, favorites de ces Mondiaux, les Brésiliennes Ana Patricia/Duda, championnes du monde en titre et victorieuses de cinq Beach pro Tour Elite 16 cette saison, dont celui de Roland-Garros dimanche dernier. Au moment de quitter Paris pour Mexico, les deux Tricolores ne cachaient pas leur ambition de faire mieux qu’en 2022 sur un site qu’elles ne découvrent pas : "On a été à Tlaxcala il y a deux ans, on avait été très surprises de se rendre compte que c’était autant en altitude, donc on a fait des entraînements en hypoxie, en simulation d’altitude. Notre objectif est de sortir dans les deux premières de la poule pour aller directement en 16e de finale. On sent qu’on a changé de dimension par rapport à l’année dernière, on veut exprimer notre jeu, garder de la stabilité et montrer qu’on mérite d’être là. On sait que c’est une compétition où tout le monde aura très faim, ça tombe bien, on adore manger !"

Du côté masculin, Julien Lyneel (qui a repris la compétition à Paris après quasiment cinq mois sans jouer à cause de douleurs au dos) et Rémi Bassereau préfèrent ne pas se fixer d’objectif, si ce n’est de reprendre le rythme et de progresser par rapport à leur reprise parisienne (trois défaites en poule). Ils affronteront successivement les Polonais Bartosz Losiak/Michal Bryl (têtes de série n°11), deuxièmes en début d’année des finales du Beach Pro Tour au Qatar, les expérimentés cousins chiliens Marco et Esteban Grimalt (n°14), quart-de-finalistes aux Mondiaux de Rome en 2022, et les frères argentins Nicolas et Tomas Capogrosso (n°35), qui ont fait l’impasse sur Paris. "La poule est plus abordable qu’à Paris, note Rémi Bassereau, avec une équipe très forte (les Polonais) et deux plus prenables, et on aura ces trois matchs de Paris en plus dans les jambes, ce qui, à notre échelle, est énorme."

Premiers à entrer en lice vendredi soir, les n°1 tricolores Youssef Krou et Arnaud Gauthier-Rat, huitièmes de finaliste samedi dernier à Paris et têtes de série n°22 au Mexique, se frotteront quant à eux aux Norvégiens Hendrik Mol/Mathias Berntsen (n°27), avant d’affronter samedi les Vénézuéliens Peter Hernandez/Hernan Tovar (n°46, qui participent sous la bannière de la FIVB), et dimanche les Américains Miles Partain/Andrew Bensh (n°3), vainqueurs cette saison de l’Elite 16 de Gstaad (et deuxièmes à Montréal). "Il parait que l’adaptation aux conditions est compliquée, on va jouer contre des équipes mieux préparées car arrivées avant nous, j’espère qu’on va réussir à marquer le coup d’entrée, parce qu’une fois qu’on est lancés, on sait faire, on l’a vu sur le tournoi à Paris", confiait samedi dernier, avant de s’envoler pour le Mexique, Arnaud Gauthier-Rat.