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Photo : Jean-Marie Hervio
10/09/2023
France/Roumanie : Les Bleus sont prévenus
Victorieuse vendredi de la Bulgarie en trois sets en huitièmes de finale, l’équipe de France affronte lundi soir (20h, heure française) la Roumanie en quarts de finale de l’EuroVolley à Varna. Une formation qui, en phase de poules, avait surpris des Bleus prévenus et revanchards.
Après une journée de samedi qui a permis au groupe de recharger les batteries au bord d’une des piscines de son confortable hôtel en périphérie de Varna, l’équipe de France est entrée dimanche dans le vif du sujet de la préparation de son quart de finale de l’EuroVolley 2023. Séance de musculation en fin de matinée sous les commandes du préparateur physique Laurent Lecina, analyse vidéo dans l’après-midi, avant un entraînement en soirée au Palais de la Culture et des Sports où, lundi à 21h (20h en France, en direct sur La chaîne L'Equipe), les Bleus affronteront la Roumanie, avec pour enjeu un sésame pour le dernier carré de la compétition à Rome.
La formule de cet Euro remet donc sur la route des coéquipiers d’Antoine Brizard une formation que la France avait déjà affrontée lors de la phase de poules du Championnat d’Europe 2019 à Montpellier, avec à la clé une victoire 3-0. Les retrouvailles lundi dernier, au même stade de la compétition à Tel-Aviv, ont accouché d'un scénario tout autre, puisque la Roumanie, qui a connu ses heures de gloire dans les années… 1950-1960 (championne d’Europe en 1963, vice-championne du monde en 1956 et 1966), a réussi à surprendre les champions olympiques 3-1.
Un revers inattendu que Loïc Geiler, entraîneur adjoint de l’équipe de France, voit paradoxalement avec du recul comme un mal pour un bien : "Cette défaite nous a fait du bien pour sortir de la « suffisance » dont on pouvait faire preuve par moments. A Tel-Aviv, on avait essayé d’alarmer un peu les joueurs là-dessus, mais comme ça gagnait, ils s’en satisfaisaient. Jusqu’à cette défaite qui a été l’occasion de mettre des mots sur ce qui n’allait pas et de clairement se remobiliser." Earvin Ngapeth confirme : "C’est la première fois qu’on faisait ça. On s’est parlé, regardé dans les yeux, on était tous d’accord pour pointer nos insuffisances et je pense que c’est une tout autre équipe qui est arrivée à Varna."
La formule de cet Euro remet donc sur la route des coéquipiers d’Antoine Brizard une formation que la France avait déjà affrontée lors de la phase de poules du Championnat d’Europe 2019 à Montpellier, avec à la clé une victoire 3-0. Les retrouvailles lundi dernier, au même stade de la compétition à Tel-Aviv, ont accouché d'un scénario tout autre, puisque la Roumanie, qui a connu ses heures de gloire dans les années… 1950-1960 (championne d’Europe en 1963, vice-championne du monde en 1956 et 1966), a réussi à surprendre les champions olympiques 3-1.
Un revers inattendu que Loïc Geiler, entraîneur adjoint de l’équipe de France, voit paradoxalement avec du recul comme un mal pour un bien : "Cette défaite nous a fait du bien pour sortir de la « suffisance » dont on pouvait faire preuve par moments. A Tel-Aviv, on avait essayé d’alarmer un peu les joueurs là-dessus, mais comme ça gagnait, ils s’en satisfaisaient. Jusqu’à cette défaite qui a été l’occasion de mettre des mots sur ce qui n’allait pas et de clairement se remobiliser." Earvin Ngapeth confirme : "C’est la première fois qu’on faisait ça. On s’est parlé, regardé dans les yeux, on était tous d’accord pour pointer nos insuffisances et je pense que c’est une tout autre équipe qui est arrivée à Varna."
"L’occasion de remettre l’église au centre du village"
Vendredi soir, dans un contexte très différent par rapport à Tel-Aviv – match à élimination directe, salle pleine et hostile -, les champions olympiques ont effectivement affiché un visage bien plus conquérant, avec de l’agressivité, de la solidarité et un froid réalisme qui, hormis au premier set, n’ont jamais permis à la Bulgarie de réellement croire à l’exploit. "On savait clairement qu’il fallait mettre les coups en premier et ne pas avoir à réagir, commente Loïc Geiler. Le danger quand on joue des équipes présumées un peu inférieures, c’est qu’on est un peu plus dilettantes, un peu moins agressifs, on se dit que ça va passer, mais non, sur un Championnat d’Europe, ça ne se passe pas comme ça. Contre la Bulgarie, on a été d’entrée très précis sur nos intentions, on ne leur a pas ouvert la porte."
Cet état d’esprit sera donc la clé au moment de retrouver une équipe de Roumanie, 23e nation mondiale (14e européenne) qui surfe sur une vague de confiance et n’a absolument rien à perdre sur ce match, déjà assurée d’avoir réussi son Euro - en 30 ans, elle n’avait, avant cette édition, disputé que deux phases finales (1995 et 2019). Il s’agira aussi de dompter les fers de lance offensifs adverses, clairement les points forts de la formation dirigée par Sergiu Stancu, tombeuse en huitièmes de finale de la Croatie de Cédric Enard (3-2). "C’est une équipe qui a de bons attaquants, spécialement (Adrian) Aciobanitei (champion de France avec Cannes en 2021 et qui évoluait les deux dernières saisons à Chaumont) et le pointu (Alexandru Rata), elle sert bien et dispose de centraux intéressants. Leurs deux passeurs sont en revanche peut-être les points faibles", analyse l’entraîneur adjoint des Bleus.
Qui ajoute : "Ce match va clairement être l’occasion pour nous de remettre l’église au centre du village, il faut qu’on reste sur notre lancée du huitième de finale. C’est aussi une histoire d’orgueil après notre défaite en poule." Le mot de la fin est pour Antoine Brizard : "Il va falloir ne pas retomber dans le piège, mais c’est un quart de finale, ça n’a rien à voir avec un match de poule. Je pense que tout dépendra de la manière dont on va aborder le match, avec quel état d’esprit on va rentrer sur le terrain." Les Bleus connaissent les clés, à deux d'aller chercher la qualification pour le dernier carré européen de Rome, ce qui serait la cinquième fois pour la France en vingt ans (après 2003, 2009, 2015 et 2019).
Les 14 joueurs retenus pour l'EuroVolley 2023 (entre parenthèses, clubs de la saison 2023/2024) :
Libero : Jénia Grebennikov (Zénith Saint-Pétersbourg, RUS)
Passeurs : Benjamin Toniutti (Jastrzebski Wegiel, POL), Antoine Brizard (Piacenza, ITA)
Pointus : Jean Patry (Jastrzebski Wegiel, POL), Stephen Boyer (Rzeszow, POL)
Réceptionneurs-attaquants : Kévin Tillie (Varsovie, POL), Trévor Clévenot (Zawiercie, POL), Yacine Louati (Rzeszow, POL), Timothée Carle (Berlin, ALL), Earvin Ngapeth (Halkbank Ankara, TUR)
Centraux : Quentin Jouffroy (Le Plessis-Robinson, FRA), Daryl Bultor (Saint-Jean d'Illac, FRA), Barthélémy Chinenyeze (Lube Civitanova, ITA), Nicolas Le Goff (Montpellier, FRA)
Le staff : Andrea Giani (entraineur), Roberto Ciamarra (entraîneur adjoint), Loïc Geiler (entraineur adjoint), Pascal Foussard (manager), Josselin Laffond (médecin), Sébastien Viau et Romain Raulet-Orfanotti (kinés), Laurent Lecina (préparateur physique), Paolo Perrone et Valentin Routeau (statisticiens)
Programme et résultats :
Poule D, Tel Aviv (Israël)
Mercredi 30 août : Turquie /France 0-3 (20-25, 28-30, 25-27) Les stats
Jeudi 31 août : France/Portugal 3-1 (25-21, 25-27, 25-19, 25-15) Les stats
Samedi 2 septembre : Israël/France 0-3 (21-25, 27-29, 17-25) Les stats
Lundi 4 septembre : France/Roumanie 1-3 (23-25, 25-16, 18-25, 21-25) Les stats
Mardi 5 septembre : Grèce/France 0-3 (19-25, 22-25, 17-25) Les stats
Huitièmes et quarts de finale à Varna (Bulgarie) :
Vendredi 8 septembre : France/Bulgarie 3-0 (25-21, 25-21, 25-15) Les stats
Lundi 11 septembre (20h, heure française) : France/Roumanie
Demi-finales et finales à Rome (jeudi 14 et samedi 16 septembre)
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