HOME
Actualités FFvolley | ||
<< Lucille Gicquel : « Notre atout principal, c’est notre cohésion » | Voir tout | Benjamin Toniutti : « On a envie de tout donner pour terminer sur le podium » >> |
26/08/2023
EuroVolley : Les Bleues retrouvent les quarts
Comme il y a deux ans en Serbie, l’équipe de France féminine s’est qualifiée samedi à Florence pour les quarts de finale de l’EuroVolley en battant la Roumanie en quatre sets (25-23, 25-16, 21-25, 25-23). Elle affrontera mardi l’Italie, championne d'Europe en titre, toujours à Florence.
Mission accomplie ! Annoncée comme la favorite du premier huitième de finale de l’EuroVolley face à la Roumanie, 17e nation européenne, l’équipe de France (7e) a assumé son statut pour se hisser en quarts de finale de la compétition continentale pour la deuxième fois consécutive. Une réelle performance, quand on sait d’où vient ce groupe quelques années plus tôt, et la preuve que ces Bleues ont franchi un cap important qui leur permet désormais d’afficher des ambitions et de s’y tenir.
Surtout, les joueuses d’Emile Rousseaux ont su se sortir d’un match idéalement lancé, puisqu’elles menaient deux sets à rien, avant de devenir éminemment compliqué par la faute d’adversaires transfigurées, ce qui en dit long sur leurs ressources mentales, domaine dans lequel elles ont énormément progressé depuis quatre ans et un EuroVolley 2019 décevant (elimination à l'issue de la phase de poules).
Le premier set, joué sur un faux rythme, avec des Bleues vite aux commandes (8-3), mais des Roumaines bien revenues (13-15) grâce à l’insolente réussite de leur puissante pointue Elizabet Inney, inarrêtable (10 des 14 points en attaque de son équipe sur ce set, 21 points en tout), a basculé dans le camp français dans le money-time (19-21 pour finir à 25-23), grâce notamment à la capitaine Héléna Cazaute, l'assurance tous risques tricolore, toujours là dans les moments chauds.
Le second a donné lieu à un cavalier seul des Bleues, marqué notamment par le réveil d’Amandha Sylves, jusque-là muette (6 points pour 4 blocs), la montée en puissance de Lucille Gicquel en attaque (6 points également sur la manche, dont le dernier à 25-16) et la très bonne entrée d’Halimatou Bah au relais d’Amélie Rotar.
On pense alors les Bleues sur les rails de la qualification, mais la pause fait le plus grand bien aux Roumaines qui reviennent sur le terrain avec de tout autres intentions, parvenant à mieux réceptionner et surtout à mieux lire les attaques françaises. Les partenaires de la capitaine Rodica Buterez (17 points) font la course en tête, reviennent à deux sets à un (21-25) avant de se détacher d’entrée de quatrième (7-13), grâce notamment aux bonnes séries au service d'Adelina Budai-Ungureanu (14 points dont 4 aces).
Le tie-break semble inéluctable, mais Amandha Sylves sonne la révolte d’un « monster block » (13 points en tout, dont 8 blocs !), avant le récital Lucille Gicquel qui, à 11-15, prend ses responsabilités au service pour permettre aux Bleues d’enchaîner sept points de suite (dont 3 aces pour la pointue qui terminera à 18 points) et de mener 18-15. "Elle nous a prises dans son sac à dos", dira joliment Héléna Cazaute après le match. Cette dernière (15 points, à 52% en attaque) se montre à son tour décisive dans le money-time pour maintenir l’écart, le dernier mot, comme un symbole de la force du groupe tricolore, revient à Halimatou Bah (19 ans), bien servie par Emilie Respaut (20 ans), entrée sans complexe à la passe dans ce quatrième set (25-23).
Voilà donc les Bleues en quarts, l’objectif qu’elles se fixaient sans le crier trop fort, avant cet EuroVolley. Il y a deux ans, elles avaient défié l’ogre serbe chez lui à Belgrade, réussissant à lui prendre un set (3-1), le scénario va se répéter, puisque c’est désormais le tenant du titre, l’ogre italien, devant son public de Florence, qui se dresse sur la route de Tricolores qui n’auront rien à perdre.
Les réactions :
Félix André, entraîneur adjoint de l'équipe de France : "On gagne le premier set en le volant un peu, parce qu'on n'est pas très bien dans un match, on joue sur un faux rythme, on se fait des frayeurs pour rien. Derrière, dès qu'on a accéléré avec un peu de discipline, on leur a mis 25-16. Ensuite, elles se sont rebellées, ce qui a un peu mis le doute chez nous, on perd ce troisième set en s'agaçant alors que le mot d'ordre était d'être patients. On est alors partis dans un match compliqué, mais on se sort d'un vrai bourbier qui commençait à tourner au vinaigre, parce que cette équipe a fait de gros progrès sur le plan mental, mais aussi parce que c'est un gros collectif, comme l'ont prouvé les entrées d'Halimatou (Bah) et d'Emilie (Respaut) qui ont été de vraies plus-values pour nous. Et Lulu (Lucille Gicquel) a été décisive, ça va de pair avec ces progrès mentaux, elle n'était pas très bien dans son jeu d'attaque, elle nous sauve la mise avec son service, mais aussi sur deux défenses qui se sont moins vues mais sont tout aussi précieuses. C'est extraordinaire, nous sommes là où nous voulions être, ce quart de finale nous permet d'être qualifiés pour le prochain Euro, c'est hyper positif."
Héléna Cazaute, capitaine et réceptionneuse/attaquante de l'équipe de France : "C'était un match assez bizarre, on remporte les deux premiers sets sans trop pousser, elles n'étaient pas vraiment dans le match, et dans le troisième, on a commencé à faire de petites erreurs, tandis qu'elles ont marqué beaucoup plus de points et ont bien servi. On s'est crispées, elles étaient encore devant au quatrième set, Lulu (Lucille Gicquel) nous a alors prises dans son sac à dos, elle a fait une grosse différence au service et avec des défenses aux bons moments. C'est ça aussi la force de notre groupe, il y en a toujours une qui est capable de porter l'équipe quand les autres ont un peu moins d'énergie. Ça nous a permis d'éviter un tie-break qui aurait été compliqué, parce que j'ai ressenti un peu de fatigue aujourd'hui. On va dire que l'objectif est rempli, on avait envie dans un coin de nos têtes d'arriver jusqu'en quarts de finale, comme en Serbie il y a deux ans. Le plus beau du chemin est fait, maintenant, ça ne veut pas dire qu'on veut s'arrêter en quarts de finale, on va sans doute prendre l'Italie, ce sera un beau combat, on va rester sur la même philosophie de tout faire pour gagner le match, il va falloir être très concentrées et précises sur notre plan de jeu."
Surtout, les joueuses d’Emile Rousseaux ont su se sortir d’un match idéalement lancé, puisqu’elles menaient deux sets à rien, avant de devenir éminemment compliqué par la faute d’adversaires transfigurées, ce qui en dit long sur leurs ressources mentales, domaine dans lequel elles ont énormément progressé depuis quatre ans et un EuroVolley 2019 décevant (elimination à l'issue de la phase de poules).
Le premier set, joué sur un faux rythme, avec des Bleues vite aux commandes (8-3), mais des Roumaines bien revenues (13-15) grâce à l’insolente réussite de leur puissante pointue Elizabet Inney, inarrêtable (10 des 14 points en attaque de son équipe sur ce set, 21 points en tout), a basculé dans le camp français dans le money-time (19-21 pour finir à 25-23), grâce notamment à la capitaine Héléna Cazaute, l'assurance tous risques tricolore, toujours là dans les moments chauds.
Le second a donné lieu à un cavalier seul des Bleues, marqué notamment par le réveil d’Amandha Sylves, jusque-là muette (6 points pour 4 blocs), la montée en puissance de Lucille Gicquel en attaque (6 points également sur la manche, dont le dernier à 25-16) et la très bonne entrée d’Halimatou Bah au relais d’Amélie Rotar.
On pense alors les Bleues sur les rails de la qualification, mais la pause fait le plus grand bien aux Roumaines qui reviennent sur le terrain avec de tout autres intentions, parvenant à mieux réceptionner et surtout à mieux lire les attaques françaises. Les partenaires de la capitaine Rodica Buterez (17 points) font la course en tête, reviennent à deux sets à un (21-25) avant de se détacher d’entrée de quatrième (7-13), grâce notamment aux bonnes séries au service d'Adelina Budai-Ungureanu (14 points dont 4 aces).
Le tie-break semble inéluctable, mais Amandha Sylves sonne la révolte d’un « monster block » (13 points en tout, dont 8 blocs !), avant le récital Lucille Gicquel qui, à 11-15, prend ses responsabilités au service pour permettre aux Bleues d’enchaîner sept points de suite (dont 3 aces pour la pointue qui terminera à 18 points) et de mener 18-15. "Elle nous a prises dans son sac à dos", dira joliment Héléna Cazaute après le match. Cette dernière (15 points, à 52% en attaque) se montre à son tour décisive dans le money-time pour maintenir l’écart, le dernier mot, comme un symbole de la force du groupe tricolore, revient à Halimatou Bah (19 ans), bien servie par Emilie Respaut (20 ans), entrée sans complexe à la passe dans ce quatrième set (25-23).
Voilà donc les Bleues en quarts, l’objectif qu’elles se fixaient sans le crier trop fort, avant cet EuroVolley. Il y a deux ans, elles avaient défié l’ogre serbe chez lui à Belgrade, réussissant à lui prendre un set (3-1), le scénario va se répéter, puisque c’est désormais le tenant du titre, l’ogre italien, devant son public de Florence, qui se dresse sur la route de Tricolores qui n’auront rien à perdre.
Les réactions :
Félix André, entraîneur adjoint de l'équipe de France : "On gagne le premier set en le volant un peu, parce qu'on n'est pas très bien dans un match, on joue sur un faux rythme, on se fait des frayeurs pour rien. Derrière, dès qu'on a accéléré avec un peu de discipline, on leur a mis 25-16. Ensuite, elles se sont rebellées, ce qui a un peu mis le doute chez nous, on perd ce troisième set en s'agaçant alors que le mot d'ordre était d'être patients. On est alors partis dans un match compliqué, mais on se sort d'un vrai bourbier qui commençait à tourner au vinaigre, parce que cette équipe a fait de gros progrès sur le plan mental, mais aussi parce que c'est un gros collectif, comme l'ont prouvé les entrées d'Halimatou (Bah) et d'Emilie (Respaut) qui ont été de vraies plus-values pour nous. Et Lulu (Lucille Gicquel) a été décisive, ça va de pair avec ces progrès mentaux, elle n'était pas très bien dans son jeu d'attaque, elle nous sauve la mise avec son service, mais aussi sur deux défenses qui se sont moins vues mais sont tout aussi précieuses. C'est extraordinaire, nous sommes là où nous voulions être, ce quart de finale nous permet d'être qualifiés pour le prochain Euro, c'est hyper positif."
Héléna Cazaute, capitaine et réceptionneuse/attaquante de l'équipe de France : "C'était un match assez bizarre, on remporte les deux premiers sets sans trop pousser, elles n'étaient pas vraiment dans le match, et dans le troisième, on a commencé à faire de petites erreurs, tandis qu'elles ont marqué beaucoup plus de points et ont bien servi. On s'est crispées, elles étaient encore devant au quatrième set, Lulu (Lucille Gicquel) nous a alors prises dans son sac à dos, elle a fait une grosse différence au service et avec des défenses aux bons moments. C'est ça aussi la force de notre groupe, il y en a toujours une qui est capable de porter l'équipe quand les autres ont un peu moins d'énergie. Ça nous a permis d'éviter un tie-break qui aurait été compliqué, parce que j'ai ressenti un peu de fatigue aujourd'hui. On va dire que l'objectif est rempli, on avait envie dans un coin de nos têtes d'arriver jusqu'en quarts de finale, comme en Serbie il y a deux ans. Le plus beau du chemin est fait, maintenant, ça ne veut pas dire qu'on veut s'arrêter en quarts de finale, on va sans doute prendre l'Italie, ce sera un beau combat, on va rester sur la même philosophie de tout faire pour gagner le match, il va falloir être très concentrées et précises sur notre plan de jeu."
Les rencontres de l’équipe de France sur cet EuroVolley sont diffusées sur la chaîne L’Equipe ou la plateforme L’Equipe Live.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Programme et résultats de l’EuroVolley 2023 :
Poule D, à Tallinn (Estonie), horaires en heure française:
Mercredi 16 août : Estonie/France 0-3 (8-25, 19-25, 21-25) Les stats
Vendredi 18 août : France/Espagne 3-2 (22-25, 25-18, 23-25, 25-17, 15-10) Les stats
Dimanche 20 août : France/Finlande 3-0 (25-22, 25-22, 25-14) Les stats
Lundi 21 août : France/Slovaquie 3-0 (25-21, 25-19, 25-12) Les stats
Mardi 22 août : Pays-Bas/France 1-3 (25-23, 27-25, 21-25, 26-24) Les stats
Huitièmes de finale, à Florence (Italie) :
Samedi 26 août : France/Roumanie 3-1 (25-23, 25-16, 21-25, 25-23) Les stats
Quarts de finale, à Florence (Italie) :
Mardi 29 août, 21h : Italie/France
Les 14 joueuses pour l'EuroVolley 2023 (entre parenthèses, les clubs de la saison 2022-2023) :
Réceptionneuses-Attaquantes : Halimatou Bah (Chamalières), Nawelle Chouikh-Barbez (France Avenir 2024), Amélie Rotar (Béziers), Héléna Cazaute (Chieri, Italie)
Centrales : Eva Elouga (Chamalières), Léandra Olinga Andela (Mulhouse), Amandha Sylves (Florence, Italie), Christina Bauer (Pays d’Aix Venelles)
Pointues : Guewe Diouf (Chamalières), Lucille Gicquel (Cuneo, Italie)
Passeuses : Emilie Respaut (Nantes), Nina Stojiljkovic (Calcit Kamnik, Slovénie)
Libéros : Juliette Gelin (Cannes), Amandine Giardino (Pays d’Aix Venelles)
Le staff : Emile Rousseaux (entraîneur), Félix André et Charles Gauthier (entraîneurs adjoints), Pablo Griboff (préparateur physique), Steven Plateau (statisticien), Thomas Thuet (médecin), Marjorie Brun et Guillaume Peyre (kinés), Christian Penigaud (préparateur mental), Emmanuel Fouchet (manager).