HOME
Actualités FFvolley | ||
<< EuroVolley : France/Roumanie en 8e | Voir tout | EuroVolley : Les Bleues retrouvent les quarts >> |
25/08/2023
Lucille Gicquel : « Notre atout principal, c’est notre cohésion »
Sortie deuxième de la poule D de l’EuroVolley avec quatre victoires pour une défaite, l’équipe de France féminine a quitté Tallinn pour Florence où, samedi à 18h, elle affronte la Roumanie en huitièmes de finale. Un rendez-vous que Lucille Gicquel, pointue des Bleues, aborde avec prudence, mais ambition.
Quel bilan dresses-tu de la phase de poules ?
Le bilan est très positif. On savait que nous avions une poule abordable, de laquelle nous pouvions sortir en bonne position, c’est le cas avec la deuxième place, donc nous sommes très contentes. Et forcément un peu déçues sur le match face à la Hollande, parce qu’il y avait moyen d’aller les chercher, mais c’est une équipe qui est au-dessus de nous au ranking, elle a plus d’expérience, ce n’était pas non plus évident.
C’est la deuxième fois consécutive que la France se qualifie pour les huitièmes de finale de l’EuroVolley, ça devient une habitude pour vous ?
Quand même pas, non ! Ça ne fait que deux championnats d’Europe sur lesquels on se qualifie pour les huitièmes de finale, ce n’est pas encore une habitude, mais c’est sûr que quand on attaque la compétition, ça fait partie des objectifs qu’on se met. C'est en rapport avec notre projet, avec le travail que nous fournissons et avec les résultats que nous avons obtenus, entre la victoire sur la Golden League l’année dernière et celle sur la Challenger Cup cette année qui va nous permettre de disputer la VNL l’année prochaine. C’est normal que nous ayons des ambitions un peu plus importantes. Maintenant, ce n’est jamais facile et le plus dure commence avec la phase à élimination directe.
Tu fais partie de ce projet qui avait été baptisé Génération 2024 depuis quasiment le début, savoures-tu en regardant d’où vous venez ?
Oui, bien sûr, c’est une satisfaction, nous sommes très contentes de notre progression et de ce que nous dégageons auprès des autres équipes. Nous sentons vraiment que nous sommes passées à un autre niveau. On prend de la confiance, on gagne en stabilité de jeu chaque année, on espère que ça va continuer, même si on sait qu’il y a encore du chemin pour rivaliser avec les meilleures équipes, notamment d’ici les JO l’année prochaine.
Cette stabilité dont tu parles fait-elle que vous ne descendez plus sous un certain niveau, comme cela pouvait être le cas les années précédentes ?
Oui, c’est ça, même s’il y a toujours des matchs où on joue moins bien. Mais je pense qu’on a réussi à trouver notre niveau de jeu, on sait ce que chacune est capable de faire dans l’équipe, on connaît nos rôles respectifs, ce qui nous permet de bien savoir où se situer pour rester effectivement toujours à un certain niveau.
Que vous a-t-il manqué pour battre les Pays-Bas alors que vous avez à chaque set été en tête au début du money-time ? De la gestion émotionnelle ?
Non, je ne dirais pas ça, je pense plutôt que c’est un manque d’expérience contre une équipe qui est au-dessus au ranking, a toujours disputé la VNL et les championnats d’Europe et du monde. Elles sont davantage habituées que nous à jouer contre des équipes de niveau supérieur, donc ont sans doute plus de solutions de leur côté aux moments où il le faut. Nous, on a manqué d'un peu de lucidité quand ça commençait à devenir chaud, mais c’est plus pour moi une question d’expérience, on doit travailler encore là-dessus et apprendre de ce match.
Le bilan est très positif. On savait que nous avions une poule abordable, de laquelle nous pouvions sortir en bonne position, c’est le cas avec la deuxième place, donc nous sommes très contentes. Et forcément un peu déçues sur le match face à la Hollande, parce qu’il y avait moyen d’aller les chercher, mais c’est une équipe qui est au-dessus de nous au ranking, elle a plus d’expérience, ce n’était pas non plus évident.
C’est la deuxième fois consécutive que la France se qualifie pour les huitièmes de finale de l’EuroVolley, ça devient une habitude pour vous ?
Quand même pas, non ! Ça ne fait que deux championnats d’Europe sur lesquels on se qualifie pour les huitièmes de finale, ce n’est pas encore une habitude, mais c’est sûr que quand on attaque la compétition, ça fait partie des objectifs qu’on se met. C'est en rapport avec notre projet, avec le travail que nous fournissons et avec les résultats que nous avons obtenus, entre la victoire sur la Golden League l’année dernière et celle sur la Challenger Cup cette année qui va nous permettre de disputer la VNL l’année prochaine. C’est normal que nous ayons des ambitions un peu plus importantes. Maintenant, ce n’est jamais facile et le plus dure commence avec la phase à élimination directe.
Tu fais partie de ce projet qui avait été baptisé Génération 2024 depuis quasiment le début, savoures-tu en regardant d’où vous venez ?
Oui, bien sûr, c’est une satisfaction, nous sommes très contentes de notre progression et de ce que nous dégageons auprès des autres équipes. Nous sentons vraiment que nous sommes passées à un autre niveau. On prend de la confiance, on gagne en stabilité de jeu chaque année, on espère que ça va continuer, même si on sait qu’il y a encore du chemin pour rivaliser avec les meilleures équipes, notamment d’ici les JO l’année prochaine.
Cette stabilité dont tu parles fait-elle que vous ne descendez plus sous un certain niveau, comme cela pouvait être le cas les années précédentes ?
Oui, c’est ça, même s’il y a toujours des matchs où on joue moins bien. Mais je pense qu’on a réussi à trouver notre niveau de jeu, on sait ce que chacune est capable de faire dans l’équipe, on connaît nos rôles respectifs, ce qui nous permet de bien savoir où se situer pour rester effectivement toujours à un certain niveau.
Que vous a-t-il manqué pour battre les Pays-Bas alors que vous avez à chaque set été en tête au début du money-time ? De la gestion émotionnelle ?
Non, je ne dirais pas ça, je pense plutôt que c’est un manque d’expérience contre une équipe qui est au-dessus au ranking, a toujours disputé la VNL et les championnats d’Europe et du monde. Elles sont davantage habituées que nous à jouer contre des équipes de niveau supérieur, donc ont sans doute plus de solutions de leur côté aux moments où il le faut. Nous, on a manqué d'un peu de lucidité quand ça commençait à devenir chaud, mais c’est plus pour moi une question d’expérience, on doit travailler encore là-dessus et apprendre de ce match.
"Je suis toujours contente de vivre tous les jours avec ces filles"
Place désormais aux huitièmes de finale et à ce match contre la Roumanie, que t’inspire cette équipe ?
On a commencé à l’étudier jeudi soir, c’est une bonne équipe, avec des attaquantes performantes, des filles qui, pour certaines, évoluent en Italie et en Corée du Sud, ça veut dire qu’elles ont quand même un bon niveau. Après, je pense que nous sommes complètement capables de rivaliser avec elles. A nous de trouver les armes qu’il faut pour les battre. On a pu bien se reposer depuis notre match contre la Hollande, on a eu le temps de bien préparer ce match.
Quelles sont ces armes de l’équipe de France dont tu parles ?
Notre atout principal, c’est notre cohésion, le fait que chacune est importante dans l’équipe et apporte quelque chose à chaque match, c’est vraiment notre point fort. Après, on a bien progressé au service, ce qui fait que nos adversaires ont souvent des difficultés en réception, alors que de notre côté, nous sommes assez stables en réception. Après, on sait qu’à partir des huitièmes de finale, tout va être important.
Sur le papier, l’équipe de France part avec les faveurs des pronostics, est-ce un statut que vous assumez ?
On n’y pense pas vraiment. Comme depuis le début, on aborde les matchs de la même façon, sans se demander qui est favori ou pas, notre unique objectif est d’aller chercher la victoire, quelle que soit l’équipe en face de nous, la Roumanie, la Finlande ou l’Italie.
Cette approche, vous l’avez adoptée au lendemain de l’EuroVolley 2019, avec un travail sur le mental entrepris auprès de Christian Pénigaud, quelle est la part de cette préparation dans vos progrès ?
C’est effectivement quelque chose que nous travaillons avec Christian depuis quelques années. Ce n’est pas forcément quelque chose qui vient facilement, un état d’esprit qu’on avait dès le début, mais c’est vrai qu’on a progressé dans ce domaine, en travaillant à la fois individuellement et collectivement. On essaie aussi de changer notre mentalité en fonction de la place qu’on prend au niveau international. Nous avons une équipe qui est aujourd’hui un peu plus reconnue, qui fait un peu plus « peur », notre statut change, donc notre état d’esprit doit aussi s’adapter. Il ne faut pas que cela engendre une pression supplémentaire, mais pour l’instant, ça nous réussit plutôt bien.
En cas de victoire contre la Roumanie, vous affronterez sans doute l’Italie, un des grands favoris de la compétition, en quarts de finale (l’Italie est opposée à l’Espagne en huitièmes de finale), un France/Italie, ça fait envie ?
Oui, on sait que ce sera sûrement l’Italie si on passe. On sait que ce ne sera pas un quart facile (sourire), mais pour l’instant, on n’y pense pas, on est totalement concentrées sur notre huitième de finale, on n’a pas encore gagné.
Finissons par ton cas personnel, tu sors d’une saison compliquée en club avec Cuneo, marquée notamment par une blessure au genou, comment te sens-tu sur cet EuroVolley ?
Je me sens beaucoup mieux que cette saison. C’est vrai que ça a été difficile, avec ma blessure au début, après, ça a été dur mentalement, il y a eu beaucoup de changements au club qui n’ont pas aidé. Ça n’a pas été une saison très joyeuse pour moi, c’est pour ça que j’avais hâte de retrouver l’équipe de France, ça m’a fait vraiment beaucoup de bien. Physiquement, je me sens vraiment bien, on a réglé mes histoires de genou, et mentalement aussi. C’est forcément un peu difficile, parce que c’est la fin de l’été et qu’on engrange beaucoup de fatigue, mais je suis toujours contente de travailler avec ce groupe et de vivre tous les jours avec ces filles parce qu’on s’entend très bien.
Tu joueras la saison prochaine en Turquie, à Belediyespor, pourquoi ce choix ?
C’est une très belle opportunité qui s’est présentée. J’avais la possibilité de rester en Italie, mais après ma saison compliquée, j’avais vraiment envie de changement, de voir quelque chose de nouveau. J’avais déjà eu une proposition l’année dernière d’un autre club, j’avais préféré rester en Italie, mais je n’avais pas caché mon envie d’aller découvrir le championnat turc, donc quand l’opportunité s’est de nouveau présentée, je ne suis pas passée à côté.
Les rencontres de l’équipe de France sur cet EuroVolley sont diffusées sur la chaîne L’Equipe ou la plateforme L’Equipe Live.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Programme et résultats de l’EuroVolley 2023 :
Poule D, à Tallinn (Estonie), horaires en heure française:
Mercredi 16 août : Estonie/France 0-3 (8-25, 19-25, 21-25) Les stats
Vendredi 18 août : France/Espagne 3-2 (22-25, 25-18, 23-25, 25-17, 15-10) Les stats
Dimanche 20 août : France/Finlande 3-0 (25-22, 25-22, 25-14) Les stats
Lundi 21 août : France/Slovaquie 3-0 (25-21, 25-19, 25-12) Les stats
Mardi 22 août : Pays-Bas/France 1-3 (25-23, 27-25, 21-25, 26-24) Les stats
Huitièmes de finale, à Florence (Italie) :
Samedi 26 août, 18h : France/Roumanie
Les 14 joueuses pour l'EuroVolley 2023 (entre parenthèses, les clubs de la saison 2022-2023) :
Réceptionneuses-Attaquantes : Halimatou Bah (Chamalières), Nawelle Chouikh-Barbez (France Avenir 2024), Amélie Rotar (Béziers), Héléna Cazaute (Chieri, Italie)
Centrales : Eva Elouga (Chamalières), Léandra Olinga Andela (Mulhouse), Amandha Sylves (Florence, Italie), Christina Bauer (Pays d’Aix Venelles)
Pointues : Guewe Diouf (Chamalières), Lucille Gicquel (Cuneo, Italie)
Passeuses : Emilie Respaut (Nantes), Nina Stojiljkovic (Calcit Kamnik, Slovénie)
Libéros : Juliette Gelin (Cannes), Amandine Giardino (Pays d’Aix Venelles)
Le staff : Emile Rousseaux (entraîneur), Félix André et Charles Gauthier (entraîneurs adjoints), Pablo Griboff (préparateur physique), Steven Plateau (statisticien), Thomas Thuet (médecin), Marjorie Brun et Guillaume Peyre (kinés), Christian Penigaud (préparateur mental), Emmanuel Fouchet (manager).