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(Miniature) Eric Tanguy : « Un très grand succès »
Photo : Philippe Montigny/FFVolley
27/06/2023
Eric Tanguy : « Un très grand succès »
A l’issue de France/Brésil (1-3), dernier des seize matchs disputés de mardi à dimanche dans le cadre de la poule 4 de la Volleyball Nations League, Eric Tanguy, le président de la Fédération Française de Volley, a dressé le bilan de l’accueil de la compétition au CO’Met d’Orléans.
Quel bilan faites-vous de cette poule de la Volleyball Nations League à Orléans ?
Le bilan est très positif, c’est encourageant à un an des Jeux Olympiques de réussir un tel tournoi ici. C’était loin d’être évident car c’est un tournoi qui compte huit équipes, quinze matchs, il y avait le challenge d’une grande salle à remplir, on a vraiment eu un public au rendez-vous, orléanais mais pas seulement, puisque les gens sont venus de la France entière, ça a été un très grand succès pour le volley-ball, mais aussi pour notre équipe de France. C’était important d’organiser cette poule ici à Orléans et de permettre à notre équipe de France de jouer devant son public afin de se préparer avant les Jeux. On sait que les Jeux en France, c’est un avantage, mais ça peut aussi être une pression supplémentaire de jouer devant son public, parce qu’on a à cœur de réussir sa compétition, c’était bien pour les joueurs de s’habituer à jouer devant leurs supporters dans une grande salle. Nous avions 9500 personnes pour le dernier match face au Brésil, celle des JO pourra en accueillir 12000, nous sommes sur des jauges similaires.

Pouvez-vous nous donner les chiffres de remplissage du CO’Met d’Orléans ?
Sur les six jours de compétition, nous avons édité 44 700 billets, ce qui est un grand succès, puisque lorsque nous nous étions lancés dans cette opération, notre objectif était d’atteindre les 24 000 billets ! Nous sommes très satisfaits, tout comme nous le sommes de toutes les animations qui ont eu lieu autour. Nous pouvons à ce titre remercier la Ligue du Centre de volley d’avoir réussi à mobiliser plusieurs milliers de jeunes qui sont venus pratiquer sur le parvis et voir les matchs, notamment les scolaires en début d’après-midi. C’était un vrai plaisir de faire découvrir le volley-ball aux jeunes de cette région.

On sent qu’il y a un vrai effet champions olympiques autour de cette équipe de France…
Oui, c’est indéniable et l’histoire continue, avec des salles remplies, des grosses ambiances, du public content, c’est tout ce qu’on souhaite et on compte faire perdurer ce phénomène en gagnant une nouvelle médaille olympique dans un an.

D’un point de vue sportif, quel bilan faites-vous pour l’équipe de France avec deux victoires pour autant de défaites ?
La première défaite contre l’Argentine était logique, compte tenu du fait que l’équipe de France avait commencé à s’entraîner le vendredi d’avant, elle a eu moins d’une semaine de préparation par rapport aux Argentins qui étaient entrés dans la compétition depuis un mois. Il faut savoir qu’aujourd’hui, nos joueurs, comme ce sont tous de très bons joueurs, évoluent dans les meilleurs clubs européens et dans les meilleurs championnats, certains ont fini leur saison fin mai avec la super finale de la Ligue des champions (Benjamin Toniutti, Stephen Boyer et Trévor Clevenot avec Jastrzebski Wegiel). C’était donc important qu’ils puissent se reposer, ça ne sert à rien de tirer sans cesse sur les joueurs pour qu’à la fin, ils se blessent et qu’on en soit privés pour le Championnat d’Europe. Ils ont eu des vacances, c’était légitime, nous sommes partis pour la première poule au Japon avec l’équipe B, avec moins de résultats que ce qu’on aurait pu espérer si on avait joué avec l’équipe A (une victoire, trois défaites), mais c’était aussi important de jouer avec une équipe différente, car ça permet de préparer la relève. On voit bien qu’il y a des talents en France et que les places vont être chères pour l’année prochaine, avec des jeunes qui auront aussi envie d’aller chercher la leur. Ils l’auront tôt ou tard, inévitablement, donc c’est important de les préparer en leur faisant jouer cette grande compétition internationale. Pour revenir au bilan, le premier match contre l’Argentine a été douloureux, ensuite, notre équipe a bien joué contre Cuba, le niveau est encore monté face au Canada avec un match d’une belle intensité, et face au Brésil, il ne manquait vraiment pas grand-chose pour aller au tie-break.

Reverra-t-on la VNL en France ?
Pas l’année prochaine parce qu’il ne faut pas courir plusieurs lièvres en même temps, l’objectif de 2024, c’est vraiment les Jeux Olympiques. On a été très clairs sur ça avec la directrice technique nationale Axelle Guiguet, l’entraîneur Andrea Giani et son staff, on veut mettre toutes les chances de notre côté. Notre entraîneur d’ailleurs ne dirigera pas de club la saison prochaine, il ne va s’occuper que de l’équipe de France, il va suivre les joueurs, veiller à ce qu’ils restent en forme, discuter avec leurs entraîneurs en club et les médecins. On a la chance une fois par siècle d’être organisateurs des Jeux, donc on ne veut se concentrer que sur ça, mais cette VNL constituera une très bonne préparation en vue des Jeux.

Avez-vous choisi le camp de base pour la préparation des Bleus ?
Ce n’est pas encore finalisé, nous avons quelques pistes, nous allons nous poser avec l’entraîneur et la directrice technique nationale après la fin de la VNL pour définir le plan de la saison prochaine. Où va-t-on démarrer ? Organisera-t-on des matchs amicaux en France vu qu’on n’accueillera pas la VNL ? Tout est à décider, c’est l’entraîneur qui nous dira le nombre de matchs de préparation qu’il veut jouer, je n’ai pas l’habitude d’interférer dans son rôle. Il faut que chacun reste dans le sien, son rôle, c’est de performer et de gagner, le mien, c’est de lui donner les moyens de le faire.