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02/04/2023
Tours s’offre une onzième Coupe
Favori de la finale de la Coupe de France disputée dimanche dans une Halle Carpentier comble, Tours a assumé son statut en battant Nice en trois manches (25-21, 25-21, 25-18). Le TVB remporte le trophée pour la onzième fois.
Tours devant, les autres derrière ! En décrochant ce dimanche sa onzième Coupe de France pour sa quinzième finale, le TVB a confirmé sa mainmise sur une épreuve qu’il a fait sienne, puisque ses poursuivants au palmarès, Cannes et Fréjus, comptent cinq succès chacun. On avait quitté le TVB il y a un an jour pour jour sur une grosse désillusion, battu 19-17 au tie-break par Chaumont lors de la finale 2022 à Charpy, il revient cette fois de Paris avec la Coupe dans ses bagages, au terme d’un match face à Nice que l’équipe de Marcelo Fronckowiak aura toujours maîtrisé, dans une Halle Georges-Carpentier pleine à ras bord (3 000 spectateurs).
Car si les Aigles ont offert une belle résistance dans les deux premières manches, ils n’ont cessé de courir derrière le score, subissant la domination au service/bloc/défense d'une équipe de Tours mieux armée dans ce secteur clé. Ils pourront regretter quelques occasions ratées de davantage titiller leurs rivaux et la perte avant la fin du premier set d’une de leurs armes principales, le central Rodney Ah-Kong, sorti blessé au genou droit (tendon rotulien), mais ce TVB, qui vient de terminer la saison régulière à la première place, était trop fort.
Les entrées tonitruantes au troisième set du central brésilien Leandro Aracaju et du réceptionneur/attaquant de l’équipe de France, Pierre Derouillon, en disent long sur la profondeur de banc de ce Tours version 2022/2023, qui a su accélérer à chaque fois qu’il était menacé : à 9-9 dans le premier set (le score est passé à 17-10), à l’amorce du money-time de la deuxième manche (de 17-16 à 22-18), la troisième s’étant résumée à un cavalier seul des partenaires du passeur et capitaine Zelijko Coric, heureux de soulever ce trophée qui lui avait échappé la saison dernière.
Tours avait trop d’arguments et de puissance, notamment en attaque avec le MVP de la finale, le Brésilien Aboubacar Drame Neto (18 points, 48% en attaque, 3 blocs, 1 ace), son compatriote Joao Ferreira (6 points), l’Argentin Luciano Palonsky (11 points), mais également au bloc et au centre, avec le Néerlandais Michael Parkinson (sorti blessé au troisième set) et l’Ukrainien Dmytro Teryomenko (9 points dont un 7/7 en attaque), seul rescapé de la dernière finale gagnée par le TVB, en 2019.
A l’arrivée, le favori a gagné, il va dès lors se concentrer sur la quête du doublé Coupe/Championnat, tandis que Nice, qui a terminé la saison régulière de Ligue A à l’avant-dernière place, retiendra le parcours qui l’a mené jusqu’à sa première finale, en espérant y retourner au plus vite.
Les réactions :
Marcelo Fronckowiak, entraîneur de Tours : "Cette victoire, c’est un sentiment de bonheur, de partage et de soulagement. Vous connaissez bien la grandeur d’un club comme Tours, on est toujours sous pression, on est souvent favoris et il faut confirmer. Ça fait deux ans qu’on est leaders du Championnat de France (à la fin de la saison régulière), mais ce n’est qu’au bout de deux ans qu’on a ce Graal avec cette Coupe de France, qui, pour moi, est très importante car j’ai une histoire personnelle avec cette épreuve. J’ai entraîné en France entre 2004 et 2010 (à Tourcoing), j’ai perdu deux finales contre Tours, j’avais quatre défaites en finale de Coupe de France (trois avec Tourcoing, une l’an dernier avec Tours), la cinquième est la bonne. Il faut parfois attendre, avoir de la résilience, donc ça donne un mix de sentiments qui me rend heureux et donne une énergie incroyable. Maintenant, je vais être relax pendant 12-24 heures et ensuite, c’est retour au boulot."
Rafael Redwitz, entraîneur de Nice : "Je ne parlerais pas de déception, aujourd’hui, on savait qu’il y avait une équipe qui était plus forte, ça aurait été une grosse surprise et une énorme émotion si on était arrivés à gagner, mais notre équipe a manqué de repères tout au long de la saison, elle s’est cherchée, ça s’est encore vu aujourd’hui. L’équipe a toujours dû s’adapter en fonction des blessures, c’était encore le cas aujourd’hui avec un joueur emblématique (Rodney Ah-Kong), ça a été un coup dur émotionnellement. La victoire de Tours est archi-méritée, ils ont une constance, ça récompense leur travail. On a essayé de prendre des risques sur certaines phases, notamment au deuxième set, il nous a peut-être manqué un peu de conviction sur certaines phases de jeu dont on avait parlé, si on avait été plus précis, peut-être que ça aurait été un peu différent, mais la capacité de Tours à mettre la pression sur service, à être bien discipliné sur le bloc/défense, est difficile à contrer."
Zeljko Coric, passeur et capitaine de Tours : "On est euphoriques, on mérite cette victoire, on a vraiment travaillé dur pour être ici, c’est une victoire dont on profite. On a su garder notre niveau tout au long du match, chaque point était important, je suis vraiment fier de mes coéquipiers qui ont été capables de gérer leurs émotions pour bien performer. C’est important de toujours prendre du plaisir tout le temps, en ce moment, on a une force qui nous porte, ces sourires, ces petites provocations entre nous, c’est trop bien ! Nos deux premiers objectifs étaient de finir premiers de la saison régulière et de gagner la Coupe, maintenant, c’est de gagner le Championnat, qui est l’objectif principal, donc on ne va pas lâcher, on ne va pas avoir beaucoup le temps de fêter cette victoire."
Hugo Mora, passeur de Nice : "Tours a montré que c’était une très grande équipe, nous, on est venus en sachant qu’on était outsiders, on avait déjà créé l’exploit en se qualifiant pour la finale, on est tombés sur une très grande équipe qui a été à la hauteur de l’événement, notamment en bloc/défense, bravo à eux. C’était déjà une sensation incroyable d’être en finale, personnellement, j’en ai profité, c’est déjà beau ce qu’on a fait."