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18/09/2022
Tournoi de France : Les Bleues terminent deuxièmes
L’équipe de France s’est inclinée 3-1 dimanche à Metz en finale du Tournoi de France, non sans avoir opposé une belle résistance au Japon, 7e au classement mondial (30-28, 25-27, 25-20, 25-19). Les Bleues prennent la deuxième place d’un tournoi très riche d’enseignements.
Parvenue samedi à se qualifier pour la finale de « son » Tournoi de France après une ultime victoire lors de la poule unique face au Canada (3-0), l’équipe de France savait que ce dernier match au Parc des Expositions de Metz s’annonçait compliqué à négocier face à un Japon qui, en cinq rencontres, n’avait pas laissé le moindre set à ses adversaires, y compris à la France, vaincue 3-0 mardi à Chaumont (25-21, 25-17, 25-20). Après le match face au Canada samedi soir, Félix André, entraîneur adjoint d’Emile Rousseaux confiait que "ce serait bien de prendre un set" à cette formation nipponne, classée 7e au ranking mondial, la mission a été accomplie par des Bleues entrées sans complexe dans la partie, avec une équipe de départ pourtant privée de ses deux fers de lance en attaque, Lucille Gicquel et Héléna Cazaute, remplacées par deux joueuses s’apprêtant à effectuer leurs débuts professionnels, Leïa Ratahiry et Halimatou Bah.

La France a même failli empocher deux manches, puisqu’elle s’est procuré trois balles de set lors de la première, avant finalement de la céder sur la troisième opportunité adverse (28-30). Mais ces Bleues ont appris depuis maintenant plus d’un an à ne pas douter lorsqu’elles sont menées et, portées par une Leïa Ratahiry en confiance (20 points sur l’ensemble du match, 46% en attaque et 4 blocs), l’expérience de Christina Bauer au centre (8 points) et l’infatigable Amandine Giardino en défense, elles ont su effacer une balle de deuxième set japonaise pour égaliser à une manche partout suite à un « monster block » d’Amélie Rotar (13 points, dont 4 blocs).

Et si les entames des deux sets suivants ont été équilibrées, le Japon a fini par faire la différence, usant les attaquantes tricolores par sa faculté à ramener tous les ballons et par un jeu offensif basé sur la vitesse, aussi bien aux ailes qu’au centre. Des qualités qui ont eu raison de la belle résistance de l’équipe de France (20-25, 19-25) malgré trois balles de match sauvées en forme de baroud d'honneur.

Cette dernière sort cependant de ce Tournoi avec une très belle deuxième place, des succès de prestige contre la Colombie, la Belgique et le Canada, et de plus en plus de certitudes dans son jeu, quand bien même le sélectionneur Emile Rousseaux a été amené à faire tourner son groupe et à intégrer de très jeunes joueuses, comme Guewe Diouf sur cette finale.

Cet été 2022, qui se termine sur cet ultime match contre Japon, aura été particulièrement riche pour cette jeune équipe de France, qui a encore progressé, avec à la clé une historique victoire en juin en Golden League européenne et ce Tournoi international qui lui aura permis de découvrir d’autres manières de jouer au volley. A deux ans des Jeux de Paris 2024, ces Bleues sont assurément à l’heure dans leur tableau de marche…

Les réactions :

Christina Bauer, centrale de l’équipe de France :
 "C’était une belle opportunité de jouer une deuxième fois contre cette équipe japonaise qu’on n’avait jamais rencontrée auparavant et qui a un jeu très différent de ce à quoi nous sommes habituées. Nous avons produit un bon niveau de jeu sur les deux premiers sets, ensuite, c’était difficile de tenir le rythme contre une équipe qui joue un jeu aussi rapide. Elles ne sont pas physiquement impressionnantes, mais elles réceptionnent bien, défendent beaucoup et jouent très vite. Si bien qu’à la fin, il y a eu chez nous un peu d’usure physique et mentale, c’était difficile de tenir tout un match avec une telle intensité, leurs ballons vont très vite à l’aile, il n’y a pas de balles hautes, c’est vraiment un jeu complètement différent. Le bilan de ce tournoi est positif, on est très contentes d’avoir joué contre toutes ces équipes, c’est un peu dommage de les voir maintenant toutes aller au Championnat du monde et pas nous, mais c’était bien de se jauger contre ces adversaires. Je faisais mon retour dans le groupe sur cette seconde partie d’été, j’ai vu des matchs où on a joué extrêmement bien, la progression de cette équipe est indéniable, c’est chouette de voir ça, même dans les matchs amicaux, notamment le premier contre l’Italie avant le Tournoi de France, j’ai vu de superbes choses, c’était vraiment plaisant, cette équipe travaille bien à l’entraînement, le fait de remporter un titre en juin avec la Golden League lui a donné confiance, ça promet !"

Félix André, entraîneur adjoint de l’équipe de France : "On peut être fiers de nous car on a livré un bon match sans deux joueuses cadres (Lucille Gicquel et Héléna Cazaute), c’est vraiment une des choses à retenir de ce tournoi. On a encore joué dans une configuration inédite, on a dû permuter pendant le match, ce n’étaient pas des conditions pas idéales pour créer de la performance, mais ça n’a pas été générateur de stress et les filles ont fait un match sérieux. Nous sommes la première équipe du tournoi à leur prendre un set, on aurait presque pu en prendre deux, après, on subit, il faut reconnaître que pour rivaliser avec leur jeu hyper rapide, il faut un engagement physique et une concentration max, c’est très énergivore, on a donc un peu craqué sur la fin. Mais il faut reconnaître leur supériorité, on parle quand même de la septième nation mondiale. Sur ce tournoi, on peut dire que les objectifs ont été remplis, on a juste eu un petit accro contre l’Argentine (défaite 3-1). On courait derrière le double objectif de venir chercher de l’expérience tout en étant performants, et de tester de nouvelles joueuses, en général ces objectifs s’opposent. Nous n’avons jamais joué deux fois avec le même six, jamais avec celui qui a gagné la Golden League, et malgré ça, on termine deuxièmes, c’est un bon indicateur, ça veut dire qu’on a des compétences un peu partout. On a aussi réintégré Christina Bauer, qui nous a apporté son expérience et sa sagesse, c’était une plus-value importante pour nous."



LE PROGRAMME DU TOURNOI DE FRANCE 

9 septembre (Belfort)

France/Colombie 3-0 (26-24, 25-17, 25-20)
Belgique/Japon 0-3 (17-25, 18-25, 21-25)
Argentine/Canada 3-2 (25-17, 20-25, 25-21, 24-26, 15-13)

11 septembre (Belfort)

Colombie/Canada 3-1 (23-25, 25-21, 25-20, 25-22)
France/Belgique 3-0 (25-17, 25-20, 25-23)
Argentine/Japon 0-3 (11-25, 22-25, 15-25)

13 septembre (Chaumont)

Belgique/Canada 3-0 (25-21, 25-19, 25-16)
Argentine/Colombie 0-3 (27-29, 18-25, 14-25)
France/Japon 0-3 (21-25, 17-25, 20-25)

15 septembre (Selestat)

Canada/Japon 0-3 (17-25, 19-25, 20-25)

Belgique/Colombie 2-3 (23-25, 25-21, 24-26, 25-22, 10-15)

France/Argentine 1-3 (19-25, 17-25, 25-23, 18-25)


17 septembre (Metz)

Japon/Colombie 3-0 (25-21, 25-22, 25-17)
France/Canada 3-0 (25-22, 25-15, 25-23)
Belgique/Argentine 3-1 (23-25, 25-17, 25-19, 25-19)

18 septembre (Metz) : Matchs de classement et finale

Match pour la 5e place : Canada/Argentine 2-3 (25-21, 22-25, 25-20, 15-25, 13-15)
Match pour la 3e place : Belgique/Colombie 3-0(25-20, 25-15, 25-13)
Finale : France/Japon 1-3 (28-30, 27-25, 20-25, 19-25)

LA LISTE DES 16 JOUEUSES (clubs de la saison 2022/2023) :

91 - Halimatou BAH - Récep/Attaquante - 21/12/2003 - Chamalières

4- Christina BAUER - Centrale - 01/01/1988 - Pays d'Aix Venelles

16- Manon BERNARD - Libéro - 23/01/1995 - Chamalières
1 - Héléna CAZAUTE - Récept/Attaquante - 17/12/1997 - Chieri (ITA)
75 - Guewe DIOUF - Récept/Attaquante - 15/06/2002 - Chamalières
21 - Eva ELOUGA - Centrale - 14/10/1999 - Chamalières
3 - Amandine GIARDINO - Libéro - 30/03/1994 - Pays d'Aix Venelles
11 - Lucille GICQUEL - Pointue - 13/11/1997 - Cuneo (ITA)
98 - Sabine HAEWEGENE - Récept/Attaquante - 09/05/1994 - Chamalières
23 - Léandra OLINGA ANDELA - Centrale - 12/08/1997 - Mulhouse
38 - Leia RATAHIRY - Récept/Attaquante – 27/09/2002 - Nantes
63 - Emilie RESPAUT - Passeuse - 25/04/2003 - Nantes
88 - Amélie ROTAR - Pointue - 24/10/2000 - Béziers
12 - Isaline SAGER-WEIDER - Centrale - 05/07/1988 - Nantes
9 - Nina STOJILJKOVIC - Passeuse - 01/09/1996 - Partizan Belgrade (SRB)
15 - Amandha SYLVES - Centrale - 29/12/2000 - Firenze (ITA)

LE STAFF :

Entraîneur : Emile ROUSSEAUX
Entraîneurs adjoints : Félix ANDRÉ et Cyril ONG
Manager : Emmanuel FOUCHET
Préparateur physique : Pablo GRIBOFF
Scout : Dimitri GIRIN
Médecin : Thomas THUET
Kinés : Guillaume PEYRE, Thibaut HOFFNER et Thierry MARTIN