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26/08/2022
Mondial 2022 : Le grand défi des Bleus
Championne olympique en titre, victorieuse cette année de la Volleyball Nations League, l’équipe de France débute ce vendredi (17h30) le Championnat du monde 2022 par un affrontement contre l’Allemagne à Ljubljana (Slovénie). Avec des ambitions de podium.
C’est l’heure ! Après une première partie d’été parfaite, ponctuée de 12 victoires en 15 matchs de Volleyball Nations League et d’un premier titre dans cette épreuve, née en 2018 dans le prolongement de la Ligue Mondiale, l’équipe de France s’attaque ce vendredi à Ljubljana à la seule grande compétition internationale qui manque à son palmarès, le Championnat du monde. Euro 2015, Ligue Mondiale 2015 et 2017 (bronze en 2016), Jeux Olympiques de Tokyo en 2021 et donc Volleyball Nations cette année (deuxième place en 2018, troisième en 2021), les partenaires du capitaine Benjamin Toniutti ont beaucoup gagné depuis sept ans, mais ils ne sont pas rassasiés.

Ils savent aussi que hormis en 2015, ils ont souvent eu du mal à enchaîner derrière un titre ou une médaille, comme ce fut le cas lors des Euro 2017 et 2021 (élimination en 8e de finale) ou du dernier Championnat du monde, en 2018, qui les avait vus mal négocier la phase de poules (défaite face aux Pays-Bas) pour échouer de peu aux portes du Final 6. "C’est une équipe qui a tendance parfois à être inconsistante, donc un de nos challenges, nous, le staff, est de faire en sorte qu’ils soient plus consistants, car le potentiel est indéniablement là. Il faut arriver à créer le contexte pour qu’il n’y ait pas cette espèce de satiété après un bon résultat qui peut entraîner une déconvenue sur la compétition suivante", note Loïc Geiler, entraîneur adjoint de celui qui, en début de saison internationale, a pris les rênes de l’équipe de France, l’Italien Andrea Giani, triple champion du monde du temps où il était joueur.

Avec bonheur pour l’instant, ce qui permet aux Bleus de débarquer à Ljubljana, capitale de la Slovénie qui se partage l’organisation de ce Mondial 2022, initialement prévu en Russie, avec la Pologne, en pleine confiance avec un statut si ce n’est de favoris, au moins de prétendants au podium. "On ne peut plus trop se cacher, reconnaît le pointu Jean Patry. Favoris pour le titre, je ne sais pas, mais une des équipes qui va jouer le podium, oui, on ne peut pas dire qu’on est des outsiders, comme on a pu le faire pendant un certain temps. Avec les résultats accumulés ces dernières années, on est une grosse équipe, tous nos adversaires veulent nous battre et nous attendent au tournant, il faut assumer ce statut qu’on s’est créé. Ça peut être un peu compliqué à gérer, mais je pense qu’on a l’équipe pour supporter toute cette pression et jouer notre jeu."

Composé en très grande partie des 12 champions olympiques de Tokyo (seul le central Daryl Bultor, blessé à l'épaule, manque à l’appel), le groupe de 14 (renforcé par les centraux Quentin Jouffroy et Médéric Henry et le libéro Benjamin Diez) attaque la compétition ce vendredi face à une équipe d’Allemagne qui, jusqu’à cette saison, était entraînée par… Andrea Giani. "C’est forcément un avantage", commente Loïc Geiler, avant de détailler les atouts de cette Mannschaft qui n’a plus battu les Bleus en compétition officielle depuis le match pour la troisième place du Mondial 2014. "C’est une équipe avec un gros potentiel physique qui impose une très grosse bataille en réception grâce à une qualité de service au-delà de la moyenne. Si on les prend un jour où ils servent le feu, ça complique forcément la donne, il faudra tenir des joueurs comme Moritz Karlitzek (qui jouait à Sète cette saison), Linus Weber et Lukas Maase. Ils tournent aussi bien au bloc, il va falloir être patient, attendre la bonne opportunité, mais c’est quelque chose qui ne nous fait pas peur parce que ça correspond bien à notre style de jeu."

Pour les coéquipiers d’Earvin Ngapeth, MVP des JO et de la VNL cette année, il s’agit de réussir les débuts dans une poule D qui leur proposera ensuite la Slovénie, vice-championne d’Europe en 2019 et 2021, devant son public, puis le Cameroun, 28e au classement mondial. Le classement final de la poule a effectivement son importance en vue des 8e de finale - pour lesquels se qualifient les deux premiers de chacune des six poules et les quatre meilleurs troisièmes -, la phase à élimination directe remplaçant l’ancienne formule (deuxième tour qualificatif pour le Final 6 du tournoi). "C’est sûr qu’avec cette formule, on n’a pas trop le droit à l’erreur. On a trois matchs pour bien rentrer dans la compétition, mais sur lesquels on ne peut pas passer à côté car il faut quand même se qualifier pour les 8e de finale. Donc on ne peut pas vraiment attendre un ou deux matchs pour se régler, il faut montrer qu’on est là dès le début", confirme Jean Patry. Rendez-vous à 17h30, en direct sur la chaîne L’Equipe !



LE PROGRAMME DES BLEUS AU CHAMPIONNAT DU MONDE (26 oût-11 septembre) :

1er tour (poule D à Ljubljana) :

26 août (17h30) : France/Allemagne
28 août (20h30) : France/Slovénie
30 août (17h30) : France/Cameroun

LA LISTE DES 14 JOUEURS POUR LE CHAMPIONNAT DU MONDE (clubs de la saison 2022/2023) :

1 - CHINENYEZE Barthélémy - Central - 28/02/98 - Lube Civitanova (ITA)
2 - GREBENNIKOV Jenia - Libéro - 13/08/90 - Zénith Saint-Pétersbourg (RUS)
4 - PATRY Jean - Pointu - 27/12/96 - Milan (ITA)
6 - TONIUTTI Benjamin - Passeur - 30/10/89 - Jastrzesbski Wegiel (POL)
7 - TILLIE Kevin - Récep/Attaquant - 02/11/90 - Varsovie (POL)
9 - NGAPETH Earvin - Récep/Attaquant - 12/02/91 - Modène (ITA)
11 - BRIZARD Antoine - Passeur - 22/05/1994 - Piacenza (ITA)
12 - BOYER Stéphen - Pointu - 10/04/96 - Jastrzesbski Wegiel (POL)
14 - LE GOFF Nicolas - Central - 15/02/92 - Montpellier
15 - HENRY Médéric - Central - 20/06/95 - Le Plessis Robinson
17 - CLEVENOT Trevor - Récep/Attaquant - 28/06/94 - Jastrzesbski Wegiel (POL)
19 - LOUATI Yacine - Récep/Attaquant - 04/03/92 - Fenerbahce (TUR)
20 - DIEZ Benjamin - Libéro - 04/04/98 - Tours
25 - JOUFFROY Quentin - Central - 05/07/93 - Narbonne

LE STAFF :

Entraineur : Andrea GIANI
Entraîneurs adjoints : Roberto CIAMARRA et Loïc GEILER
Manager : Caroline THOMAS
Médecin : Josselin LAFFOND
Kiné : Jean-Paul ANDREA
Préparateur physique : Laurent LECINA
Statisticiens : Paolo PERRONE et Valentin ROUTEAU