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28/10/2022
L’interview bleue : Christina Bauer
Après avoir retrouvé l’équipe de France cet été à l’occasion du Tournoi de France, Christina Bauer a redemarré sa saison en club le week-end dernier avec sa nouvelle équipe de Venelles, qui a remporté ses deux premiers matchs de Ligue A féminine. L’occasion de s’entretenir avec la centrale de 34 ans.
Tu as retrouvé l’équipe de France lors de la seconde partie de la saison internationale pour le Tournoi de France, était-ce prévu comme ça avec le staff d’Emile Rousseaux ?
Oui, c’était prévu dans le sens où c’était une réintégration pour moi dans l’équipe. Nous en avions parlé avec Emile et le staff dès le mois de février, parce qu’il fallait que je m’organise d’un point de vue familial. J’avais fait un stage avec le camp relève au mois de juillet à Dinard, puis je devais retrouver l’équipe pour le Tournoi de France qui présentait l’avantage de se disputer dans l’est de la France, ce qui me permettait de mieux m’organiser, j’ai pu laisser ma fille à mes parents qui sont installées là-bas. C’était la meilleure solution pour ma réintégration, sachant que nous avions déjà envisagé ce retour avec le staff l’année dernière, mais ma fille était trop jeune, elle ne parlait pas encore, c’était délicat.
L’équipe de France t’avait manquée ? Et l’as-tu trouvée changée ?
Oui, j’étais très contente de revenir, je n’avais plus été en équipe de France depuis le Championnat d’Europe 2019, cette réintégration s’est très bien passée. Et honnêtement, j’ai trouvé que cette équipe jouait de mieux en mieux. Je me souviens notamment du premier match amical que nous avons joué à Cavalese contre l’Italie, le niveau de jeu était vraiment très bon. On est meilleures dans beaucoup d’aspects : techniquement, tactiquement et émotionnellement, avec une meilleure gestion du stress et des moments difficiles pendant les matchs. Objectivement, l’équipe de France a beaucoup progressé.
Tu as longtemps joué en Italie, où trois joueuses françaises sont aujourd’hui titulaires dans leur club, Héléna Cazaute à Chieri, Lucille Gicquel à Cuneo et Amandha Sylves à Florence, penses-tu qu’elles ont beaucoup progressé au contact du Championnat italien ?
Oui, tout à fait. Je prends l’exemple d’Amandha, elle a pris une autre envergure, que ce soit au contre, à l’attaque et même en termes de puissance, elle a beaucoup progressé. C’est la même chose pour Héléna et Lucille. Il n’y a pas de secret, le Championnat italien est un des meilleurs championnats au monde, le fait de jouer des matchs de haut niveau tous les week-ends et de s’entraîner au haut niveau fait forcément progresser. Et j’espère que d’autres prendront ce chemin car c’est une très belle expérience au niveau du volley mais aussi de la vie en général.
Oui, c’était prévu dans le sens où c’était une réintégration pour moi dans l’équipe. Nous en avions parlé avec Emile et le staff dès le mois de février, parce qu’il fallait que je m’organise d’un point de vue familial. J’avais fait un stage avec le camp relève au mois de juillet à Dinard, puis je devais retrouver l’équipe pour le Tournoi de France qui présentait l’avantage de se disputer dans l’est de la France, ce qui me permettait de mieux m’organiser, j’ai pu laisser ma fille à mes parents qui sont installées là-bas. C’était la meilleure solution pour ma réintégration, sachant que nous avions déjà envisagé ce retour avec le staff l’année dernière, mais ma fille était trop jeune, elle ne parlait pas encore, c’était délicat.
L’équipe de France t’avait manquée ? Et l’as-tu trouvée changée ?
Oui, j’étais très contente de revenir, je n’avais plus été en équipe de France depuis le Championnat d’Europe 2019, cette réintégration s’est très bien passée. Et honnêtement, j’ai trouvé que cette équipe jouait de mieux en mieux. Je me souviens notamment du premier match amical que nous avons joué à Cavalese contre l’Italie, le niveau de jeu était vraiment très bon. On est meilleures dans beaucoup d’aspects : techniquement, tactiquement et émotionnellement, avec une meilleure gestion du stress et des moments difficiles pendant les matchs. Objectivement, l’équipe de France a beaucoup progressé.
Tu as longtemps joué en Italie, où trois joueuses françaises sont aujourd’hui titulaires dans leur club, Héléna Cazaute à Chieri, Lucille Gicquel à Cuneo et Amandha Sylves à Florence, penses-tu qu’elles ont beaucoup progressé au contact du Championnat italien ?
Oui, tout à fait. Je prends l’exemple d’Amandha, elle a pris une autre envergure, que ce soit au contre, à l’attaque et même en termes de puissance, elle a beaucoup progressé. C’est la même chose pour Héléna et Lucille. Il n’y a pas de secret, le Championnat italien est un des meilleurs championnats au monde, le fait de jouer des matchs de haut niveau tous les week-ends et de s’entraîner au haut niveau fait forcément progresser. Et j’espère que d’autres prendront ce chemin car c’est une très belle expérience au niveau du volley mais aussi de la vie en général.
L’équipe de France a terminé deuxième de ce Tournoi de France derrière le Japon, le résultat est-il conforme à ce que vous espériez ?
L’objectif était de gagner le plus de matchs possible. Nous avons fait de très bonnes prestations avec les résultats au bout, c’était juste un peu frustrant après le tournoi de voir toutes ces équipes partir au Championnat du monde, et pas nous. Mais ce tournoi a été dans la continuité des résultats du début de l’été. J’avais vu les matchs, j’étais vraiment très heureuse de la victoire en Golden League, je pense que l’année prochaine va aussi être importante avec le Championnat d’Europe. Il y a aussi le fait de pouvoir jouer plus souvent des gros matchs amicaux contre des équipes comme la Turquie ou l’Italie, ça fait progresser plus vite.
Le plan Génération 2024, lancé en 2017, est depuis le début tourné vers les Jeux de Paris 2024, penses-tu que l’équipe de France est dans le tableau de marche ?
C’est plus à Emile (Rousseaux, le sélectionneur) de répondre à cette question ! Je dirais juste que c’est motivant de voir qu’on progresse chaque année. Parce que ça demande beaucoup de sacrifices, certaines joueuses, je pense notamment à celles qui évoluent en Italie, ont peu vu leur famille cette année, entre la saison en club et l’été avec l’équipe de France. Il faut qu’il y ait une récompense au bout, c’était à ce titre important de gagner la Golden League et des matchs de haut niveau au Tournoi de France, ça donne envie de repartir et de continuer à travailler.
A titre personnel, tu t’inscris vraiment dans cet objectif de Paris 2024 ?
Je prends forcément les saisons les unes après les autres, même si j’ai eu beaucoup de chance car j’ai été épargnée durant ma carrière par les blessures, j’espère que ça va continuer. Mais c’est vrai que j’aimerais aller jusqu’aux Jeux Olympiques de 2024 et très certainement clôturer ma carrière à l’issue de cette compétition. J’aurai 36 ans, ça fait depuis 2007 que je suis en équipe de France, les années sont passées extrêmement vite ! Ça serait un beau point final de ma carrière, mais ça va nécessiter beaucoup de travail au cours des deux prochaines saisons et des sacrifices pour mes proches qui seront présents pour m’épauler dans ce projet.
"J’ai l’impression d’avoir encore plus envie de gagner que par le passé !"
Parlons maintenant de la saison en club qui vient de débuter : pourquoi as-tu choisi de quitter l’Italie et Pérouse pour revenir en France, à Venelles ?
Quand j’avais quitté Mulhouse en fin de saison précédente, c’était parce que j’avais de nouveau envie de jouer à l’étranger et particulièrement en Italie, qui est pour moi le plus beau championnat dans lequel j’ai évolué, tant au niveau physique, technique que tactique. Mais ça avait été assez difficile de concilier la saison sportive et l’aspect familial, dans la mesure où mon conjoint travaille sur Cannes, ça faisait de longs déplacements à encaisser pour lui. Donc on a souhaité se rapprocher pour que ce soit plus facile en termes de logistique. Pourquoi Venelles ? Parce que j’ai une très bonne amie, Myriam Kloster, qui évoluait dans ce club et m’en a parlé en bien. Je connaissais très bien la mentalité là-bas, mais aussi Alexandre Hubner (le co-président) depuis plusieurs années, ça me tenait à cœur d’évoluer dans un club avec des gens que j’apprécie, c’est important pour mes deux dernières saisons d’évoluer dans un climat serein. Mais aussi d’avoir la possibilité d’aller chercher un titre de plus en France !
Justement, quels sont les objectifs du PAVVB cette saison ?
Si je cite le président, c’est de laisser le maximum d’équipes derrière nous au classement. Venelles est un club qui a envie de grandir, se structure chaque année depuis l’arrivée d’Alexandre Hubner, il a beaucoup d’ambition pour le club. Il y a beaucoup de challenges cette année, avec notamment la Coupe de la CEV. Après, on est une équipe assez jeune, mis à part Olga (Trach) et moi, il y a beaucoup de potentiel mais également beaucoup de travail.
Vous avez débuté la saison par deux victoires, le week-end dernier contre Marcq-en-Baroeul (3-1) et mercredi à Vandoeuvre-Nancy (3-2), comment juges-tu ces deux prestations ?
Ce n’est jamais évident de commencer un championnat car on se connaît encore peu en tant qu’équipe et on connaît peu les adversaires. Pour l’instant, on alterne les hauts et les bas, on est capables de très bien jouer mais aussi de traverser des passages à vide qui nous font un peu mal. Mercredi soir, on menait 14-10 dans le tie-break, on se fait remonter 14-14, on manque un peu de stabilité dans le jeu, mais on a quand même des qualités importantes. Le prochain test sera face au Cannet (le 1er novembre), une équipe qui a eu un mois de préparation de plus que nous et a fait une bonne prestation contre Mulhouse (victoire 3-1 lors de la 1ère journée).
A titre personnel, comment te sens-tu en ce début de saison ?
Ça n’a pas été évident de revenir après une année de coupure liée à maternité, il a fallu que je travaille beaucoup pour retrouver mon niveau, notamment en termes d’explosivité, il faut beaucoup sauter à l’entraînement, en musculation, mais aujourd’hui, je me sens bien. Le club me permet en plus de bien organiser ma vie autour. Avec ma fille, j’ai certainement moins de jours de repos que j’ai pu avoir par le passé, mais j’ai trouvé un équilibre familial, une bonne organisation de vie, et c’est très important.
La passion pour ton métier de volleyeuse est-elle toujours aussi forte ?
J’ai toujours autant envie de gagner, ça c’est sûr ! Par exemple, le déplacement jusqu’à Nancy a été très long, dans ces cas-là, j’ai du mal à me dire que je vais m’absenter trois jours pour rentrer avec une défaite, c’est difficilement acceptable pour moi. Donc j’ai même l’impression d’avoir encore plus envie de gagner que par le passé !