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03/06/2022
Rémi Bassereau-Julien Lyneel : "Qui ne rêve pas des Jeux ?"
Après la fin de leur saison en salle, avec Narbonne et Montpellier, Rémi Bassereau et Julien Lyneel ont coupé quelques jours avant d’entamer cette semaine leur aventure commune en beach-volley. Rencontrés jeudi à Roland-Garros, les deux membres de la nouvelle paire de l’équipe de France évoquent leur choix, leurs objectifs et bien sûr Paris 2024, leur grand rêve.
Le choix de passer au beach pour Paris 2024
Julien Lyneel : "Cela faisait quelques années que j’y pensais. Je savais que vers la fin de ma carrière, je retournerais sur le sable. Je ne savais pas quand. Là, ça s’est fait naturellement. Je suis revenu à Montpellier l’année dernière pour retrouver un certain confort, après deux-trois petites blessures. C’est venu naturellement durant la saison, il y a eu un petit déclic. Je me suis dit : "C’est un projet fou, j’ai envie de le faire". Et le beach, c’est là où j’ai appris à jouer au volley. Quand j’étais petit, c’est dans cette discipline que j’ai touché mes premiers ballons. Je commençais à gambader sur le sable. Ça a toujours été particulier. Les compétitions que je faisais en jeune, c’était mémorable. J’avais envie de regoûter à ça tôt à tard."
Rémi Bassereau : "J’y pensais depuis longtemps. Ce qui m’a fait me décider, ce sont les Jeux Olympiques à Paris, le lieu, sur le Champ de Mars. Aussi, j’étais en A’ l’année dernière, j’ai loupé la sélection pour le championnat d’Europe en salle. Je me suis dit qu’il me fraudrait plus de temps et d’expérience pour espérer disputer les JO en salle. Et en plus de ça, Julien a montré le bout de son nez. Je savais qu’il avait fait du beach, qu’il avait une bonne réputation de défenseur et un bon tempérament qui collait avec le beach."
Julien Lyneel : "Qui ne rêve pas des Jeux ? On n’est pas les seuls à en rêver. Mais on veut ce ticket pour aller jouer en bas de la Tour Eiffel, ce serait idyllique. On a envie d’y être et on a envie de performer."
Leur association
Julien Lyneel : "Quand Lissandro (l’entraîneur de l’équipe de France de beach, ndlr) est venu me voir à Montpellier pour discuter de ce fabuleux projet, j’avais des idées en tête sur le bloqueur avec qui je voulais jouer. On a parlé de Rémi avec Lissandro, ça me paraissait logique. Je ne le connaissais pas, mais je l’avais déjà vu jouer en salle. Avec ses qualités, il correspondait parfaitement au profil. Et ensuite, c’est venu de lui, c’est lui qui m’a appelé, j’ai bien aimé cette approche. Il a voulu savoir mon ressenti, ma motivation. Et ça a tout de suite matché entre nous. Je fonctionne à l’instinct et au feeling, dans ma vie pour ou pour le volley, et ça s’est bien passé jusqu’ici. J’ai envie de suivre mon instinct."
Rémi Bassereau : "Notre jeu est complémentaire. Le bloc, c’est mon point fort en salle et Julien est un excellent serveur. Ce qui est bien, c’est qu’on joue tous les deux sur les six postes en salle, on touche un peu à tout en indoor, donc la transition devrait se faire plus facilement."
Les premiers entraînements
Julien Lyneel : "On va essayer de reprendre nos marques et de retrouver la forme. Lors du premier entraînement, on a vu la différence au niveau du cardio et de l’intensité. Il faut aussi maîtriser les éléments, le soleil, le vent, etc. Au niveau des appuis, je l’ai ressenti hier, il y a plus d’instabilité quand tu es dans le sable. Pour être sous la balle, ce n’est pas pareil que sur le parquet, où il faut juste courir pour se mettre dessous. Là, tu es un peu bancal, et avec le vent, la balle ne vient parfois pas à l’endroit où tu t’y attends."
Rémi Bassereau : "Il faut repréparer nos corps. Il y a une grosse partie cardio dans le sable qui est différente de l’indoor. On est rarement à bout de souffle en indoor. Il va falloir bien bosser. Et aussi, l’instabilité du sable. Le moindre déplacement qui a l’air simple. Avec le vent, le soleil, on se retrouve parfois avec un petit temps de retard. Mais on sait où mettre le doigt pour avancer."
Le programme de la saison et les objectifs
Julien Lyneel : "Il va falloir prouver qu’on a notre place aux Jeux Olympiques, qu’on arrive à rivaliser avec les meilleures équipes du monde. L’objectif est clair, c’est d’aller fouler le sable en bas de la Tour Eiffel. L’idéal serait d’avoir une équipe qui a les points pour se qualifier et d’avoir ensuite une deuxième équipe de France avec l’invitation. Ce serait le schéma idéal. On va essayer d’atteindre ces objectifs. Le programme ? Pendant les 10-11 prochaines semaines, ça va être un travail juste entre nous, pour reprendre des forces et essayer de travailler, pour ensuite retrouver un peu de jeu, du rythme."
Rémi Bassereau : "On part avec zéro point, ce qui est un peu particulier. Pour rentrer dans les tournois, on va avoir besoin de wild-cards, notamment sur les gros tournois pour marquer de gros points. On pourrait jouer Hambourg en août, ensuite les championnats d’Europe et ensuite Paris. Ce sont les gros tournois qui se profilent cette année."
Julien Lyneel : "Au-delà des points, même si on n’est pas encore à notre meilleur niveau, ça peut être enrichissant au niveau de l’expérience, du jeu. On veut aussi commencer à se construire en tant qu’équipe. Trouver nos sensations, notre style de jeu. Progresser rapidement, pour voir de quoi on est capables. On est pressés de voir ça. Mais physiquement, pour l’instant, on n’est pas encore au top. On a besoin de s’adapter. Quand tu passes du parquet au sable, ce ne sont pas les mêmes appuis. Il va falloir prévoir un peu de crème solaire aussi (rires). Il faut que tout ça se mette en place."
Le Beach Pro Tour à Roland-Garros
Rémi Bassereau : "Je suis originaire de la région parisienne, ça va permettre à la famille de venir me voir. Une organisation pareille, en France, ça n’a jamais été fait. J’espère que ça va mettre un coup de projecteur sur le beach-volley, pour faire découvrir ce sport à de nombreuses personnes. Le lieu fait rêver. J’espère qu’il y aura du monde."
Julien Lyneel : "Cela fait 15 ans qu’il n’y a pas eu de tournoi majeur comme celui-ci en France pour le beach-volley. Ça fait plaisir de remettre le beach-volley sur le devant de la scène. C’est un sport qui mérite d’être vu, un sport sympa et fun. Et ensuite, ce sera vraiment un avant-goût de Paris 2024. Dans un lieu comme ça, aussi majestueux, on ne peut pas faire mieux aujourd’hui. Ça peut être vraiment sympa. A deux ans des JO, c’était vraiment l’occasion de mettre l’accent sur le beach-volley, sur ce sport fun, sympa. J’incite vraiment les gens à venir voir ce tournoi. Je pense que ça va être un bel évènement, et un beau spectacle."
Julien Lyneel : "Cela faisait quelques années que j’y pensais. Je savais que vers la fin de ma carrière, je retournerais sur le sable. Je ne savais pas quand. Là, ça s’est fait naturellement. Je suis revenu à Montpellier l’année dernière pour retrouver un certain confort, après deux-trois petites blessures. C’est venu naturellement durant la saison, il y a eu un petit déclic. Je me suis dit : "C’est un projet fou, j’ai envie de le faire". Et le beach, c’est là où j’ai appris à jouer au volley. Quand j’étais petit, c’est dans cette discipline que j’ai touché mes premiers ballons. Je commençais à gambader sur le sable. Ça a toujours été particulier. Les compétitions que je faisais en jeune, c’était mémorable. J’avais envie de regoûter à ça tôt à tard."
Rémi Bassereau : "J’y pensais depuis longtemps. Ce qui m’a fait me décider, ce sont les Jeux Olympiques à Paris, le lieu, sur le Champ de Mars. Aussi, j’étais en A’ l’année dernière, j’ai loupé la sélection pour le championnat d’Europe en salle. Je me suis dit qu’il me fraudrait plus de temps et d’expérience pour espérer disputer les JO en salle. Et en plus de ça, Julien a montré le bout de son nez. Je savais qu’il avait fait du beach, qu’il avait une bonne réputation de défenseur et un bon tempérament qui collait avec le beach."
Julien Lyneel : "Qui ne rêve pas des Jeux ? On n’est pas les seuls à en rêver. Mais on veut ce ticket pour aller jouer en bas de la Tour Eiffel, ce serait idyllique. On a envie d’y être et on a envie de performer."
Leur association
Julien Lyneel : "Quand Lissandro (l’entraîneur de l’équipe de France de beach, ndlr) est venu me voir à Montpellier pour discuter de ce fabuleux projet, j’avais des idées en tête sur le bloqueur avec qui je voulais jouer. On a parlé de Rémi avec Lissandro, ça me paraissait logique. Je ne le connaissais pas, mais je l’avais déjà vu jouer en salle. Avec ses qualités, il correspondait parfaitement au profil. Et ensuite, c’est venu de lui, c’est lui qui m’a appelé, j’ai bien aimé cette approche. Il a voulu savoir mon ressenti, ma motivation. Et ça a tout de suite matché entre nous. Je fonctionne à l’instinct et au feeling, dans ma vie pour ou pour le volley, et ça s’est bien passé jusqu’ici. J’ai envie de suivre mon instinct."
Rémi Bassereau : "Notre jeu est complémentaire. Le bloc, c’est mon point fort en salle et Julien est un excellent serveur. Ce qui est bien, c’est qu’on joue tous les deux sur les six postes en salle, on touche un peu à tout en indoor, donc la transition devrait se faire plus facilement."
Les premiers entraînements
Julien Lyneel : "On va essayer de reprendre nos marques et de retrouver la forme. Lors du premier entraînement, on a vu la différence au niveau du cardio et de l’intensité. Il faut aussi maîtriser les éléments, le soleil, le vent, etc. Au niveau des appuis, je l’ai ressenti hier, il y a plus d’instabilité quand tu es dans le sable. Pour être sous la balle, ce n’est pas pareil que sur le parquet, où il faut juste courir pour se mettre dessous. Là, tu es un peu bancal, et avec le vent, la balle ne vient parfois pas à l’endroit où tu t’y attends."
Rémi Bassereau : "Il faut repréparer nos corps. Il y a une grosse partie cardio dans le sable qui est différente de l’indoor. On est rarement à bout de souffle en indoor. Il va falloir bien bosser. Et aussi, l’instabilité du sable. Le moindre déplacement qui a l’air simple. Avec le vent, le soleil, on se retrouve parfois avec un petit temps de retard. Mais on sait où mettre le doigt pour avancer."
Le programme de la saison et les objectifs
Julien Lyneel : "Il va falloir prouver qu’on a notre place aux Jeux Olympiques, qu’on arrive à rivaliser avec les meilleures équipes du monde. L’objectif est clair, c’est d’aller fouler le sable en bas de la Tour Eiffel. L’idéal serait d’avoir une équipe qui a les points pour se qualifier et d’avoir ensuite une deuxième équipe de France avec l’invitation. Ce serait le schéma idéal. On va essayer d’atteindre ces objectifs. Le programme ? Pendant les 10-11 prochaines semaines, ça va être un travail juste entre nous, pour reprendre des forces et essayer de travailler, pour ensuite retrouver un peu de jeu, du rythme."
Rémi Bassereau : "On part avec zéro point, ce qui est un peu particulier. Pour rentrer dans les tournois, on va avoir besoin de wild-cards, notamment sur les gros tournois pour marquer de gros points. On pourrait jouer Hambourg en août, ensuite les championnats d’Europe et ensuite Paris. Ce sont les gros tournois qui se profilent cette année."
Julien Lyneel : "Au-delà des points, même si on n’est pas encore à notre meilleur niveau, ça peut être enrichissant au niveau de l’expérience, du jeu. On veut aussi commencer à se construire en tant qu’équipe. Trouver nos sensations, notre style de jeu. Progresser rapidement, pour voir de quoi on est capables. On est pressés de voir ça. Mais physiquement, pour l’instant, on n’est pas encore au top. On a besoin de s’adapter. Quand tu passes du parquet au sable, ce ne sont pas les mêmes appuis. Il va falloir prévoir un peu de crème solaire aussi (rires). Il faut que tout ça se mette en place."
Le Beach Pro Tour à Roland-Garros
Rémi Bassereau : "Je suis originaire de la région parisienne, ça va permettre à la famille de venir me voir. Une organisation pareille, en France, ça n’a jamais été fait. J’espère que ça va mettre un coup de projecteur sur le beach-volley, pour faire découvrir ce sport à de nombreuses personnes. Le lieu fait rêver. J’espère qu’il y aura du monde."
Julien Lyneel : "Cela fait 15 ans qu’il n’y a pas eu de tournoi majeur comme celui-ci en France pour le beach-volley. Ça fait plaisir de remettre le beach-volley sur le devant de la scène. C’est un sport qui mérite d’être vu, un sport sympa et fun. Et ensuite, ce sera vraiment un avant-goût de Paris 2024. Dans un lieu comme ça, aussi majestueux, on ne peut pas faire mieux aujourd’hui. Ça peut être vraiment sympa. A deux ans des JO, c’était vraiment l’occasion de mettre l’accent sur le beach-volley, sur ce sport fun, sympa. J’incite vraiment les gens à venir voir ce tournoi. Je pense que ça va être un bel évènement, et un beau spectacle."