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14/05/2022
Beach Volley : Un nouveau challenge pour Paris 2024
La saison internationale du Beach Pro Tour se poursuit du 19 au 22 mai en Turquie. L’occasion de faire un point avec le manager du secteur beach-volley de la Fédération Française de Volley, Christophe Victor. Qui évoque également les paires constituées cette année, notamment la nouvelle, composée de Julien Lyneel et Rémi Bassereau.
Comment s’est passé le début de saison pour les équipes de France de beach sur le Beach Pro Tour (nouveau nom du World Tour) ?
Trois tournois ont eu lieu, le premier au Mexique sur lequel on n’avait qu’une paire féminine, Alexia Richard/Lézana Placette, les suivants à Itapema et à Doha. Les résultats ont été encourageants, puisque la paire Placette/Richard a réussi à sortir des qualifications à Itapema et Doha puis perd de peu ses matchs dans le « main draw ». Elle a encore un petit cap à passer pour avoir un peu plus de stabilité et être plus performante dans les momentum, notamment les fins de set, elles avaient les moyens de faire des neuvièmes places. Malheureusement, la dynamique est freinée, elles ne pourront pas aller en Turquie la semaine prochaine car Alexia Richard s’est blessée au pouce. Ce n’est pas très grave, mais elles en ont pour 15 jours-3 semaines d’arrêt et ne pourront reprendre les tournois mondiaux qu’en juillet (en juin, il y a les championnats du monde NDRL).
Quant à Aline Chamereau et Clémence Vieira, qui ont débuté ensemble en cours de saison dernière, elles ont le match en main pour remporter leur premier tour des qualifications à Doha, mais elles perdent 2-1, là encore une problématique de confiance sur les fins de set.
Côté masculin, la saison a débuté avec deux nouvelles paires, Youssef Krou et Arnaud Gauthier-Rat d’une part, les frères Quincy et Calvin Ayé, comment les avez-vous constituées ?
Effectivement, nous avons lancé ces nouvelles associations avec deux objectifs en tête : le premier de créer une équipe la plus performante possible en vue des Jeux de 2024, avec Youssef et Arnaud, et en remettant ce dernier sur son poste de prédilection, le poste 2 (en défense), sur lequel il a montré qu’il était bien plus efficace, notamment sur le side-out (point sur service adverse). C’est un pari gagnant pour l’instant, puisque sur les deux tournois qu’ils ont disputés, ils font cinquièmes et neuvièmes. Ca les place en bonne position pour, peut-être, se qualifier pour les Championnats du monde en juin. On ne le saura que le 25 mai quand les listes sortiront. On espère qu’ils vont poursuivre sur leur lancée en Turquie la semaine prochaine.
La seconde paire s’inscrit plus dans une perspective d’avenir avec Quincy et Calvin. Ils commencent à faire quelques compétitions ensemble, ils ont passé un tour de qualif à Doha, ils ont encore besoin d’une grosse masse de travail en commun, surtout Calvin qui est très jeune. Il a le potentiel physique, la hauteur, une très bonne qualité de passe naturelle, après, il faut qu’il apprenne à bien lire les trajectoires, notamment offensivement. Pour eux, il n’y a pas de pression de résultats immédiats.
Quel est le programme des équipes ?
Les paires Krou/Gauthier-Rat et Vieira/Chamereau sont en Turquie la semaine prochaine, les Ayé vont quant à eux sur un tournoi Future (troisième niveau mondial derrière les Elite et Challenge) à Rhodes (Grèce). L’idée est de leur permettre de faire plus de matchs en tournoi. En juin, on espère donc qu’on aura une paire aux Championnats du monde, Krou/Gauthier-Rat, les autres équipes vont se dispatcher entre les Championnats de France Series 1, des tours étrangers sur lesquels on a fait des demandes de wild-card, notamment en Suisse à Locarno, et le King of the Court d’Hambourg en juin. Le World Tour redémarrera à Gstaad en juillet, il y aura deux autres tournois, puis un en août en plus des Championnats d’Europe. On finira en septembre, avec pas mal de tournois qui vont s’enchaîner, notamment celui de Paris.
Parlons maintenant des autres paires potentielles en vue des Jeux de Paris 2024, notamment de la nouvelle constituée de Julien Lyneel et Rémi Bassereau, pourquoi ce choix ?
C’est effectivement une paire qui va démarrer au 1er juin après avoir passé tous les tests médicaux et signé son contrat avec la Fédération. C’est un challenge que nous effectuons de sortir deux joueurs de l’indoor pour potentiellement avoir une équipe performante aux Jeux de Paris. L’objectif est de qualifier deux équipes chez les hommes (une seule est qualifiée d’office). On se doit d’être performants à Paris, on a cherché le meilleur moyen d’étoffer le groupe pour y arriver. Comme les résultats étaient un peu moyens ces deux dernières années pour différentes raisons, on a décidé de miser sur ces deux joueurs qui ont déjà été en équipe de France jeunes de beach-volley et sont très performants en indoor. On pense qu’ils sont capables de l’être aussi assez rapidement sur le sable. Ils ont deux ans pour faire partie de l’élite mondiale. L’objectif dans un premier temps est qu’ils s’entraînement beaucoup en juin et juillet avant de les lancer dans le grand bain via des demandes de wild-card, car comme ils débutent, ils n’ont pas de points FIVB.
Comment ont-ils réagi quand vous leur avez proposé le projet ?
Ce sont deux profils différents : Julien Lyneel, qui est un peu plus âgé (32 ans), a raté les Jeux Olympiques en salle en 2016 et 2021, il a une énorme envie de participer aux Jeux de Paris, c’est un gros challenge pour lui qu’il a accepté avec une grosse motivation. Quant à Rémi Bassereau, il est plus jeune (23 ans), il sort de deux très bonnes saisons en indoor (avec Narbonne), lui aussi a eu envie de relever ce défi de jouer à la maison le tournoi d’une vie.
D’un point de vue technique, quels seront les atouts de ce tandem ?
On a un défenseur, Julien, sur le poste 2, gaucher, très tonique, rapide, avec beaucoup d’intelligence de jeu, un très bon service, une très bonne défense. Et de l’autre, Rémi, qui a des qualités intrinsèques déjà très adaptées au beach, notamment une excellente détente verticale. C’est pour ça qu’on a pensé qu’ils avaient tous les deux le profil morphologique pour évoluer à haut niveau. Avec en plus l’expérience qu’ils ont accumulée en salle, notamment cette année, Rémi a remporté la Challenge Cup avec Narbonne, Julien vient d’être sacré champion de France avec Montpellier, il est en équipe de France depuis dix ans. Tout le travail, autour de l’expérience du très haut niveau, n’est pas à faire.
Quelles sont les perspectives par ailleurs pour les jeunes cette saison, et notamment la paire championne du monde U19 Arthur Canet/Téo Rotar ?
Ils vont remettre leur titre en jeu en Turquie, ils auront avant cela les Championnats d’Europe U20 en juillet. Leur objectif sera d’aller chercher des médailles. Après, c’est une équipe un peu atypique, parce qu’elle est privée, elle s’entraîne sur Montpellier avec son propre entraîneur (Stéphane Canet, le père d’Arthur). La Fédération les sélectionne ensuite sur les compétitions internationales. Pour ce qui est des autres jeunes, on a la paire Liam Patte/Tom Altwies qui va participer aux Championnats d’Europe U22 mi-juin, c’est aussi une paire sur laquelle on mise pour l’avenir et va commencer à faire ses gammes sur les tournois Future. C’est un peu plus compliqué sur les féminines, on n’a plus de difficultés à faire émerger des potentiels, même si certaines filles pointent leur nez, comme Lou Gouin, Lou Potier ou d’autres qui vont entrer au pôle France l’année prochaine.
Trois tournois ont eu lieu, le premier au Mexique sur lequel on n’avait qu’une paire féminine, Alexia Richard/Lézana Placette, les suivants à Itapema et à Doha. Les résultats ont été encourageants, puisque la paire Placette/Richard a réussi à sortir des qualifications à Itapema et Doha puis perd de peu ses matchs dans le « main draw ». Elle a encore un petit cap à passer pour avoir un peu plus de stabilité et être plus performante dans les momentum, notamment les fins de set, elles avaient les moyens de faire des neuvièmes places. Malheureusement, la dynamique est freinée, elles ne pourront pas aller en Turquie la semaine prochaine car Alexia Richard s’est blessée au pouce. Ce n’est pas très grave, mais elles en ont pour 15 jours-3 semaines d’arrêt et ne pourront reprendre les tournois mondiaux qu’en juillet (en juin, il y a les championnats du monde NDRL).
Quant à Aline Chamereau et Clémence Vieira, qui ont débuté ensemble en cours de saison dernière, elles ont le match en main pour remporter leur premier tour des qualifications à Doha, mais elles perdent 2-1, là encore une problématique de confiance sur les fins de set.
Côté masculin, la saison a débuté avec deux nouvelles paires, Youssef Krou et Arnaud Gauthier-Rat d’une part, les frères Quincy et Calvin Ayé, comment les avez-vous constituées ?
Effectivement, nous avons lancé ces nouvelles associations avec deux objectifs en tête : le premier de créer une équipe la plus performante possible en vue des Jeux de 2024, avec Youssef et Arnaud, et en remettant ce dernier sur son poste de prédilection, le poste 2 (en défense), sur lequel il a montré qu’il était bien plus efficace, notamment sur le side-out (point sur service adverse). C’est un pari gagnant pour l’instant, puisque sur les deux tournois qu’ils ont disputés, ils font cinquièmes et neuvièmes. Ca les place en bonne position pour, peut-être, se qualifier pour les Championnats du monde en juin. On ne le saura que le 25 mai quand les listes sortiront. On espère qu’ils vont poursuivre sur leur lancée en Turquie la semaine prochaine.
La seconde paire s’inscrit plus dans une perspective d’avenir avec Quincy et Calvin. Ils commencent à faire quelques compétitions ensemble, ils ont passé un tour de qualif à Doha, ils ont encore besoin d’une grosse masse de travail en commun, surtout Calvin qui est très jeune. Il a le potentiel physique, la hauteur, une très bonne qualité de passe naturelle, après, il faut qu’il apprenne à bien lire les trajectoires, notamment offensivement. Pour eux, il n’y a pas de pression de résultats immédiats.
Quel est le programme des équipes ?
Les paires Krou/Gauthier-Rat et Vieira/Chamereau sont en Turquie la semaine prochaine, les Ayé vont quant à eux sur un tournoi Future (troisième niveau mondial derrière les Elite et Challenge) à Rhodes (Grèce). L’idée est de leur permettre de faire plus de matchs en tournoi. En juin, on espère donc qu’on aura une paire aux Championnats du monde, Krou/Gauthier-Rat, les autres équipes vont se dispatcher entre les Championnats de France Series 1, des tours étrangers sur lesquels on a fait des demandes de wild-card, notamment en Suisse à Locarno, et le King of the Court d’Hambourg en juin. Le World Tour redémarrera à Gstaad en juillet, il y aura deux autres tournois, puis un en août en plus des Championnats d’Europe. On finira en septembre, avec pas mal de tournois qui vont s’enchaîner, notamment celui de Paris.
Parlons maintenant des autres paires potentielles en vue des Jeux de Paris 2024, notamment de la nouvelle constituée de Julien Lyneel et Rémi Bassereau, pourquoi ce choix ?
C’est effectivement une paire qui va démarrer au 1er juin après avoir passé tous les tests médicaux et signé son contrat avec la Fédération. C’est un challenge que nous effectuons de sortir deux joueurs de l’indoor pour potentiellement avoir une équipe performante aux Jeux de Paris. L’objectif est de qualifier deux équipes chez les hommes (une seule est qualifiée d’office). On se doit d’être performants à Paris, on a cherché le meilleur moyen d’étoffer le groupe pour y arriver. Comme les résultats étaient un peu moyens ces deux dernières années pour différentes raisons, on a décidé de miser sur ces deux joueurs qui ont déjà été en équipe de France jeunes de beach-volley et sont très performants en indoor. On pense qu’ils sont capables de l’être aussi assez rapidement sur le sable. Ils ont deux ans pour faire partie de l’élite mondiale. L’objectif dans un premier temps est qu’ils s’entraînement beaucoup en juin et juillet avant de les lancer dans le grand bain via des demandes de wild-card, car comme ils débutent, ils n’ont pas de points FIVB.
Comment ont-ils réagi quand vous leur avez proposé le projet ?
Ce sont deux profils différents : Julien Lyneel, qui est un peu plus âgé (32 ans), a raté les Jeux Olympiques en salle en 2016 et 2021, il a une énorme envie de participer aux Jeux de Paris, c’est un gros challenge pour lui qu’il a accepté avec une grosse motivation. Quant à Rémi Bassereau, il est plus jeune (23 ans), il sort de deux très bonnes saisons en indoor (avec Narbonne), lui aussi a eu envie de relever ce défi de jouer à la maison le tournoi d’une vie.
D’un point de vue technique, quels seront les atouts de ce tandem ?
On a un défenseur, Julien, sur le poste 2, gaucher, très tonique, rapide, avec beaucoup d’intelligence de jeu, un très bon service, une très bonne défense. Et de l’autre, Rémi, qui a des qualités intrinsèques déjà très adaptées au beach, notamment une excellente détente verticale. C’est pour ça qu’on a pensé qu’ils avaient tous les deux le profil morphologique pour évoluer à haut niveau. Avec en plus l’expérience qu’ils ont accumulée en salle, notamment cette année, Rémi a remporté la Challenge Cup avec Narbonne, Julien vient d’être sacré champion de France avec Montpellier, il est en équipe de France depuis dix ans. Tout le travail, autour de l’expérience du très haut niveau, n’est pas à faire.
Quelles sont les perspectives par ailleurs pour les jeunes cette saison, et notamment la paire championne du monde U19 Arthur Canet/Téo Rotar ?
Ils vont remettre leur titre en jeu en Turquie, ils auront avant cela les Championnats d’Europe U20 en juillet. Leur objectif sera d’aller chercher des médailles. Après, c’est une équipe un peu atypique, parce qu’elle est privée, elle s’entraîne sur Montpellier avec son propre entraîneur (Stéphane Canet, le père d’Arthur). La Fédération les sélectionne ensuite sur les compétitions internationales. Pour ce qui est des autres jeunes, on a la paire Liam Patte/Tom Altwies qui va participer aux Championnats d’Europe U22 mi-juin, c’est aussi une paire sur laquelle on mise pour l’avenir et va commencer à faire ses gammes sur les tournois Future. C’est un peu plus compliqué sur les féminines, on n’a plus de difficultés à faire émerger des potentiels, même si certaines filles pointent leur nez, comme Lou Gouin, Lou Potier ou d’autres qui vont entrer au pôle France l’année prochaine.