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24/08/2021
Benjamin Toniutti : « J'ai encore d'autres objectifs »
Un peu plus de deux semaines après son titre olympique, l’équipe de France s’est retrouvée lundi à Belfort pour préparer l’EuroVolley 2021 (1er-19 septembre), dont elle disputera la phase de poules à Tallinn (Estonie). Avec à sa tête un nouveau sélectionneur, Bernardo Rezende, mais toujours le même capitaine, Benjamin Toniutti, qui, à la veille du premier match de préparation face à l’Ukraine, évoque cette reprise.
Comment se sont passées les deux semaines écoulées depuis votre retour en France ?
Très bien, on a pu mesurer l’engouement des Français qui ont suivi les Jeux, on se rend notamment compte qu’on a réussi à toucher des gens qui ne connaissaient pas forcément le volley, on voit à quel point notre histoire les a marqués. On ne ressentait pas trop cet engouement lorsqu’on était à Tokyo, on ne le voyait que par les réseaux sociaux, là le fait d’avoir été à Paris au Trocadéro, puis de rentrer chez nous, nous permet d’y goûter, ça fait énormément de bien, ça nous touche beaucoup.

Personnellement, qu’as-tu fait lors de ces deux semaines ?
J’ai d’abord été chez moi, à Sète, où j’ai vraiment beaucoup profité de ma famille, de mes amis, avec lesquels j’ai pu partager ma médaille. J’ai aussi été reçu à la mairie de Sète (où lui a été remise la médaille de la ville) avec le concours du club l’Arago, c’était un super moment. Ensuite, je suis allé en Alsace chez mes parents, j’ai vu mes grands-mères, j’ai aussi été très bien reçu à la mairie de Pfastatt, ma petite ville (dont il a aussi reçu la médaille), j’ai vraiment pu profiter de tout le monde pendant ces deux belles semaines, c’était cool.

Un peu plus de deux semaines après, réalises-tu que tu es champion olympique ?
Parfois, j’ai des petits moments où j’oublie un peu, je n’ai pas la médaille tout le temps sur moi ! Les gens me demandent toujours de la voir, on se rend compte que le fait de juste la voir ou la toucher est pour eux quelque chose d’exceptionnel. Donc quand on voit cette ferveur, ça nous rappelle qu’on l’a fait et que cette médaille, on l’a avec nous pour toujours.

Où l’as-tu mise ?
J’ai une pièce chez moi, une salle à trophées, elle est au milieu de tout, entre les autres médailles que j’ai gagnées !

Tu as gagné cette année les deux plus beaux trophées qui existent, la Ligue des champions en club et les JO en sélection, forcément un cru exceptionnel ?
Oui, beaucoup en parlent autour de moi, je ne m’en rends pas forcément compte, mais c'est vrai que cela aura été une année particulière. C’étaient deux rêves pour moi de gagner la Ligue des champions et les Jeux Olympiques, le faire dans la même année, c’est quelque chose de grandiose. C’est aussi grâce aux coéquipiers que j’ai autour de moi, aux staffs, je suis très content d’avoir réalisé tout ça, mais j’ai encore d’autres objectifs, on va continuer à bien travailler pour y arriver.

« Content de retrouver le public français »

Le travail a repris lundi en vue de l’EuroVolley qui arrive très vite, est-ce compliqué de se relancer dans une préparation ?
Oui, forcément, ce n’est pas facile, parce qu’on sort d’émotions qui sont indescriptibles. Là, on se remet dans le travail avec un nouveau staff qui lance le nouveau projet pour Paris 2024, ça donne une certaine motivation en plus de découvrir une façon différente de travailler. Le titre olympique a été un super aboutissement pour Laurent (Tillie), il ne pouvait pas rêver mieux et on ne pouvait pas rêver mieux que de finir comme ça avec lui, le fait d’enchaîner aussi rapidement avec un nouveau staff met forcément un peu de piment, même si on sait que ça va être dur, parce que la préparation va être courte. On va essayer d’apprendre à se connaître pendant cette période puis de faire du mieux possible lors de l’Euro pour aborder l’été 2022 dans les meilleures conditions, sachant qu’on aura une belle échéance avec le Championnat du monde (en Russie).

Vous quittez un entraîneur champion olympique pour en retrouver un autre (Bernardo Rezende a été sacré en 2004 et 2016 avec le Brésil), quelles sont les premières impressions avec ce dernier ?
On travaille bien, beaucoup. On sent qu’il est habité par la passion du volley et qu’il la transmet aux joueurs. Tout ce qu’il montre lorsqu’il est au bord du terrain en match, il l’a aussi à l’entraînement, il aime ce sport, le travail bien fait, donc c’est beaucoup de gestuelle, de communication, son français n’est pas encore parfait, mais il essaie et c’est vraiment bien.

Vous allez disputer deux matchs de préparation au Phare de Belfort mercredi et vendredi contre l’Ukraine (19h30 à chaque fois), qu’attends-tu de ces rencontres ?
Le premier arrive forcément un peu tôt parce que nous sommes réunis depuis lundi, on aura une troisième opposition dimanche avec les Ukrainiens, ça va nous permettre de voir où on en est physiquement, c’est bien de faire ces matchs avant l’Euro où on va affronter ce genre d’équipes et où tout le monde va vouloir battre les champions olympiques.

Vous allez aussi être attendus par vos supporters qui veulent vous voir gagner, cela va-t-il générer une pression supplémentaire ?
Non, pas forcément. On est déjà contents de retrouver le public français, parce que ça fait super longtemps qu’on ne l’a pas côtoyé, depuis l’Euro en France. On a tous joué dans des salles vides toute l’année, donc ça va faire du bien, et surtout, on va pouvoir partager notre titre olympique avec le public français, c’est super.

Pour finir, as-tu un message pour l’équipe de France féminine qui dispute actuellement son Championnat d’Europe en Serbie ?
Je suis bien évidemment leur parcours, on a vu qu’elles avaient gagné leur premier match mardi contre la Bosnie, bravo à elles. Il reste maintenant le plus dur à faire, gagner le deuxième pour aller en huitièmes. Après, on sait que dans un match couperet, tout peut se passer, donc je leur envoie beaucoup de force, il faut qu’elles donnent tout, comme on l’a fait à Tokyo.