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22/10/2021
L'interview bleue : Trévor Clevenot
Il flotte comme un parfum d'équipe de France à Jastrzębski Węgiel, où Trevor Clevenot a rejoint Benjamin Toniutti et Stephen Boyer. Le réceptionneur-attaquant des Bleus débarque dans un club ambitieux, champion de Pologne en titre, et vainqueur mercredi d'un premier trophée, la Supercoupe de Pologne.
Félicitations pour cette victoire en Supercoupe ! C’est toujours bon de débuter la saison en gagnant un trophée ?
Oui, notre équipe est ambitieuse, alors commencer par une victoire en Supercoupe, c’est toujours une bonne chose, pour le club, pour la confiance. C’est un bon premier pas pour faire une bonne saison. Mais la route est encore très longue, il faut rester vigilant.
Est-ce aussi une manière de marquer son territoire en battant Zaksa, qui devrait être votre principal rival cette saison ?
Oui, c’est bien, mais il y a d’autres très bonnes équipes dans notre championnat. On a perdu le week-end dernier contre Varsovie, une défaite 3-2 alors qu’on a fait un gros match. C’est un championnat qui est très homogène. Mais c’est sûr que gagner 3-0 comme ça contre Zaksa, ça marque les esprits, ça montre qu’on est capables de monter notre niveau de jeu.
Oui, notre équipe est ambitieuse, alors commencer par une victoire en Supercoupe, c’est toujours une bonne chose, pour le club, pour la confiance. C’est un bon premier pas pour faire une bonne saison. Mais la route est encore très longue, il faut rester vigilant.
Est-ce aussi une manière de marquer son territoire en battant Zaksa, qui devrait être votre principal rival cette saison ?
Oui, c’est bien, mais il y a d’autres très bonnes équipes dans notre championnat. On a perdu le week-end dernier contre Varsovie, une défaite 3-2 alors qu’on a fait un gros match. C’est un championnat qui est très homogène. Mais c’est sûr que gagner 3-0 comme ça contre Zaksa, ça marque les esprits, ça montre qu’on est capables de monter notre niveau de jeu.
"On est la French Mafia !"
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Te voilà donc en Pologne alors que tu avais signé en Turquie. Comment cela s’est-il passé ?
Pendant l’été, il y a eu le départ du Slovène Tine Urnaut, qui est parti à Saint-Pétersbourg. Le club polonais m’a contacté, et c’était facile de me convaincre car j’ai été en chambre tout l’été avec « Totti » (Benjamin Toniutti) (rires). On a pu en parler, il y a un accord qui a été trouvé pour que je rejoigne finalement la Pologne. C’est une bonne chose, parce que c’est un championnat vraiment super, avec de très bonnes conditions, un très bon niveau de jeu. C’est parfait.
Le projet était pourtant intéressant en Turquie, tu rejoignais le champion en titre, Ankara…
C’était un bon championnat aussi, mais on sait que la Pologne reste un cran au-dessus au niveau de l’homogénéité entre les équipes. Tous les week-ends, il faut sortir un gros match. C’est ce que je recherchais aussi, c’est pour cela que le choix de la Pologne a été assez simple à faire.
D’autant que, comme tu l’as dit, tu retrouve deux joueurs des Bleus dans l’équipe. C’est toujours bien d’avoir quelques Français avec soi quand on part à l’étranger ?
Carrément, c’est cool ! On est vraiment contents de se retrouver. C’est bien, on avait déjà nos marques avec l’équipe de France. Donc c’est super de pouvoir bosser avec eux. Il y a une bonne ambiance aussi dans l’équipe, on est un peu la « French Mafia » comme on dit (rires).
Vous pouvez utiliser des systèmes de jeu de l’équipe de France ?
Non, ce n’est pas aussi simple que ça. Il faut s’adapter par rapport à toute l’équipe. Mais c’est sûr que pour la relation passeur-attaquant, on a des facilités, on se trouve bien. Pour la communication, cela aide aussi, dans certains petits détails, comme on joue ensemble depuis plusieurs années.
Pendant l’été, il y a eu le départ du Slovène Tine Urnaut, qui est parti à Saint-Pétersbourg. Le club polonais m’a contacté, et c’était facile de me convaincre car j’ai été en chambre tout l’été avec « Totti » (Benjamin Toniutti) (rires). On a pu en parler, il y a un accord qui a été trouvé pour que je rejoigne finalement la Pologne. C’est une bonne chose, parce que c’est un championnat vraiment super, avec de très bonnes conditions, un très bon niveau de jeu. C’est parfait.
Le projet était pourtant intéressant en Turquie, tu rejoignais le champion en titre, Ankara…
C’était un bon championnat aussi, mais on sait que la Pologne reste un cran au-dessus au niveau de l’homogénéité entre les équipes. Tous les week-ends, il faut sortir un gros match. C’est ce que je recherchais aussi, c’est pour cela que le choix de la Pologne a été assez simple à faire.
D’autant que, comme tu l’as dit, tu retrouve deux joueurs des Bleus dans l’équipe. C’est toujours bien d’avoir quelques Français avec soi quand on part à l’étranger ?
Carrément, c’est cool ! On est vraiment contents de se retrouver. C’est bien, on avait déjà nos marques avec l’équipe de France. Donc c’est super de pouvoir bosser avec eux. Il y a une bonne ambiance aussi dans l’équipe, on est un peu la « French Mafia » comme on dit (rires).
Vous pouvez utiliser des systèmes de jeu de l’équipe de France ?
Non, ce n’est pas aussi simple que ça. Il faut s’adapter par rapport à toute l’équipe. Mais c’est sûr que pour la relation passeur-attaquant, on a des facilités, on se trouve bien. Pour la communication, cela aide aussi, dans certains petits détails, comme on joue ensemble depuis plusieurs années.
"Le polonais, c'est compliqué !"
Quelles sont tes premières impressions sur le championnat polonais ?
C’est vraiment bien. Le niveau est très élevé, et comme je le disais tout à l’heure, il faut vraiment se bagarrer tous les week-ends. Il faut être tout le temps concentré pour arracher la victoire. On croise des bonnes équipes à chaque match, et c’est vraiment une super chose pour continuer à progresser.
Es-tu satisfait de tes premiers matchs ?
Oui je suis content. C’est sûr qu’il y a un peu de fatigue, par rapport à tout ce qu’on a fait cet été. On est quelques-uns à être dans ce creux de la reprise, avec une certaine usure physique. Mais ça va remonter doucement, au fur et à mesure de la saison. C’est logique.
Et après six ans en Italie, tu vas découvrir la vie polonaise. Comment ça se passe ?
Bien ! Le club est très bien organisé. On se sent bien immédiatement, c’est un club assez familial. Il y a une bonne ambiance, donc l’intégration a été hyper rapide. Et puis être avec deux Français, en plus, ça aide. C’est top.
Tu vas te mettre au polonais ?
Ça, c’est plus compliqué ! Franchement, il y a beaucoup trop de différences avec le français. C’est trop difficile.
Il faut déjà arriver à prononcer le nom de ton club, Jastrzębski Węgiel…
J’arrive juste à dire « Yachembi », le nom de la ville (Jastrzębie Zdrój), et c’est déjà très bien (rires) ! J’ai essayé de prononcer le nom du club dans une interview, ils m’ont tout de suite dit que ce n’était pas comme ça ! On va rester à l’anglais, et après le coach est italien (Andrea Gardini), donc on peut communiquer en italien.
C’est vraiment bien. Le niveau est très élevé, et comme je le disais tout à l’heure, il faut vraiment se bagarrer tous les week-ends. Il faut être tout le temps concentré pour arracher la victoire. On croise des bonnes équipes à chaque match, et c’est vraiment une super chose pour continuer à progresser.
Es-tu satisfait de tes premiers matchs ?
Oui je suis content. C’est sûr qu’il y a un peu de fatigue, par rapport à tout ce qu’on a fait cet été. On est quelques-uns à être dans ce creux de la reprise, avec une certaine usure physique. Mais ça va remonter doucement, au fur et à mesure de la saison. C’est logique.
Et après six ans en Italie, tu vas découvrir la vie polonaise. Comment ça se passe ?
Bien ! Le club est très bien organisé. On se sent bien immédiatement, c’est un club assez familial. Il y a une bonne ambiance, donc l’intégration a été hyper rapide. Et puis être avec deux Français, en plus, ça aide. C’est top.
Tu vas te mettre au polonais ?
Ça, c’est plus compliqué ! Franchement, il y a beaucoup trop de différences avec le français. C’est trop difficile.
Il faut déjà arriver à prononcer le nom de ton club, Jastrzębski Węgiel…
J’arrive juste à dire « Yachembi », le nom de la ville (Jastrzębie Zdrój), et c’est déjà très bien (rires) ! J’ai essayé de prononcer le nom du club dans une interview, ils m’ont tout de suite dit que ce n’était pas comme ça ! On va rester à l’anglais, et après le coach est italien (Andrea Gardini), donc on peut communiquer en italien.
"Avec les Bleus, j'étais au top physiquement"
Et sinon, comment s’est passé votre accueil au club ? Les Polonais ont digéré leur défaite aux Jeux Olympiques ?
Ils nous ont tout de suite dit : « Les gars, vous avez la médaille d’or, maintenant il va falloir payer les sushis. » C’était écrit sur le tableau, à l’entraînement, donc on va le faire, il n’y a pas de souci ! Mais sinon, bien sûr, l’accueil a été nickel. Ils étaient contents pour nous, ils avaient le sourire.
Parlons un peu des JO, c’est un souvenir qui reste assez frais dans ta tête ?
Oui, j’y repense souvent. C’est le Graal pour nous, il n’y a pas mieux pour un sportif que de gagner les Jeux. On l’a fait, c’est juste incroyable ! Parfois, j’y repense, et je me prends tout de suite les frissons. Je me dis que c’est fou, ce qu’on a réussi à accomplir. On a tout de suite le sourire. Ensuite, c’est un petit peu difficile, ce n’est pas évident de basculer, après tout ce qu’il s’est passé.
Sur un plan personnel, tu sembles avoir encore franchi un cap, qu'en penses-tu ?
J’ai surtout bien bossé en préparation. C’est ce qui m’a permis d’être vraiment frais, au top physiquement, pendant la période la plus cruciale. Je pense que ça se joue aussi sur l’état de forme. Tous les réceptionneurs-attaquants de l’équipe de France sont capables de jouer. C’est celui qui va être le plus confiance, qui va être un peu plus frais, qui aura fait une bonne saison. La vérité d’un jour n’est pas forcément celle du lendemain, donc on verra comment cela va se passer l’été prochain. On a un tel groupe, qui est très fort sur ce poste-là, donc on en profite, on se tire la bourre, et ça reste sain.
Un petit mot sur l’Euro. Tu parlais de fraîcheur, c’est sans doute ce qui vous a manqué ?
C’est sûr. On avait encore la tête dans les étoiles après les JO. Mentalement et physiquement, on était fatigués. Alors sur des matchs de haut niveau, face à des équipes qui n’avaient préparé que cette compétition, si on n’est pas prêts à combattre, on perd. C’est ce qu’il s’est passé. Mais c’est un domaine où on doit progresser, savoir tourner la page plus rapidement, et se focaliser sur la compétition suivante, même si on a fait quelque chose de très grand avant.
Bernardinho sera en contact avec vous durant la saison ?
Oui, Il veut passer nous voir en Pologne. Il veutt voir un peu tous les joueurs, regarder comment on travaille en club, faire un débrief. Je crois que le préparateur physique va aussi passer nous voir, pour avoir un suivi et préparer au mieux l’été qui arrive. C’est très bien.
Ils nous ont tout de suite dit : « Les gars, vous avez la médaille d’or, maintenant il va falloir payer les sushis. » C’était écrit sur le tableau, à l’entraînement, donc on va le faire, il n’y a pas de souci ! Mais sinon, bien sûr, l’accueil a été nickel. Ils étaient contents pour nous, ils avaient le sourire.
Parlons un peu des JO, c’est un souvenir qui reste assez frais dans ta tête ?
Oui, j’y repense souvent. C’est le Graal pour nous, il n’y a pas mieux pour un sportif que de gagner les Jeux. On l’a fait, c’est juste incroyable ! Parfois, j’y repense, et je me prends tout de suite les frissons. Je me dis que c’est fou, ce qu’on a réussi à accomplir. On a tout de suite le sourire. Ensuite, c’est un petit peu difficile, ce n’est pas évident de basculer, après tout ce qu’il s’est passé.
Sur un plan personnel, tu sembles avoir encore franchi un cap, qu'en penses-tu ?
J’ai surtout bien bossé en préparation. C’est ce qui m’a permis d’être vraiment frais, au top physiquement, pendant la période la plus cruciale. Je pense que ça se joue aussi sur l’état de forme. Tous les réceptionneurs-attaquants de l’équipe de France sont capables de jouer. C’est celui qui va être le plus confiance, qui va être un peu plus frais, qui aura fait une bonne saison. La vérité d’un jour n’est pas forcément celle du lendemain, donc on verra comment cela va se passer l’été prochain. On a un tel groupe, qui est très fort sur ce poste-là, donc on en profite, on se tire la bourre, et ça reste sain.
Un petit mot sur l’Euro. Tu parlais de fraîcheur, c’est sans doute ce qui vous a manqué ?
C’est sûr. On avait encore la tête dans les étoiles après les JO. Mentalement et physiquement, on était fatigués. Alors sur des matchs de haut niveau, face à des équipes qui n’avaient préparé que cette compétition, si on n’est pas prêts à combattre, on perd. C’est ce qu’il s’est passé. Mais c’est un domaine où on doit progresser, savoir tourner la page plus rapidement, et se focaliser sur la compétition suivante, même si on a fait quelque chose de très grand avant.
Bernardinho sera en contact avec vous durant la saison ?
Oui, Il veut passer nous voir en Pologne. Il veutt voir un peu tous les joueurs, regarder comment on travaille en club, faire un débrief. Je crois que le préparateur physique va aussi passer nous voir, pour avoir un suivi et préparer au mieux l’été qui arrive. C’est très bien.