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22/06/2021
Continental Cup : La France au pied de l’Olympe
Les équipes de France féminine et masculine disputent à partir de mercredi la finale de la Continental Cup à La Haye : 16 nations par genre sont en lice, une seule se qualifiera pour les Jeux de Tokyo, autant dire que les Tricolores devront soulever des montagnes pour décrocher leur sésame olympique.
Au cœur d’une saison encore perturbée par le Covid, ce qui a entraîné l’annulation de plusieurs tournois du World Tour et donc potentiellement empêché les équipes de France de beach-volley de marquer des points au ranking olympique, la Continental Cup apparaît désormais comme l’ultime chance pour la France de participer aux Jeux de Tokyo. Le ranking olympique a en effet été figé la semaine dernière, les quatre duos tricolores (deux chez les garçons, deux chez les filles) ne figurent pas parmi les 19 qui ont gagné leur qualification via ce classement.

Reste cinq places à attribuer, une par continent, qui vont se jouer lors d’autant de finales continentales. La Haye, aux Pays-Bas, accueille de mercredi à samedi l’épreuve européenne qui fonctionne sur un schéma à part dans le monde du beach-volley, puisque c’est une compétition par équipes, qui peut s’apparenter à la Coupe Davis ou à la Fed Cup en tennis. 16 équipes par genre se sont qualifiées à l’issue des deux premiers tours, elles sont réparties dans un tableau à élimination directe à partir des 8e de finale, ce qui signifie que pour remporter la Continental Cup et donc décrocher le Graal olympique, il faut passer quatre tours.

Chaque tour entre deux nations se déroule de la façon suivante : les deux duos engagés par pays s’affrontent une fois (équipe 1 contre équipe 2, équipe 2 contre équipe 1), si le score est de 2-0 en faveur d’un pays à l’issue des deux matchs, il se qualifie pour le tour suivant, en cas de nul 1-1, un troisième match, mettant aux prises les duos choisis par les entraîneurs, les départage. A noter que les duos déjà qualifiés pour les Jeux via le ranking olympique n’ont pas le droit de représenter leur pays sur cette Continental Cup.

L’équipe de France, qui s’est préparée à Toulouse et se présente à La Haye avec les paires Alexandra Jupiter/Aline Chamereau et Lézana Placette/Alexia Richard chez les filles, Quincy Ayé/Arnaud Gauthier-Rat et Youssef Krou/Olivier Barthélémy chez les garçons, sait qu’elle va devoir réaliser quatre exploits si elle veut décrocher son sésame pour Tokyo, tant le niveau de la compétition est relevé, avec notamment des pays qui, sur le papier, font office de favoris.

C’est le cas chez les hommes des Pays-Bas, qui évolueront à domicile et s’appuieront notamment sur leur duo n°1 composé de Christiaan Varenhorst et Steven Van de Velde, de la Lettonie, emmenée par sa légendaire paire Aleksandrs Samoilovs/Janis Smedins, de la Suisse, qui dispose de deux paires de très bon niveau, Adrian Heidrich/Mirco Gerson et Marco Krattiger/Florian Breer, mais également de l’Autriche, avec là encore deux paires très stables, Robin Seidl/Philipp Waller et Martin Ermacora/Moritz Pristauz. Les Français affronteront au premier tour la Turquie, avec un premier match programmé mercredi à 13h pour Youssef Krou et Olivier Barthélémy face à la paire n°1 adverse, Giginoglu/Gögtepe, un second à 13h50 pour Quincy Ayé et Arnaud Gauthier-Rat contre le duo Urlu/Sekerci. En cas de qualification, les Bleus seront opposés au vainqueur du match entre la Lettonie et la Biélorussie.

Du côté féminin, les filles se présentent là encore dans la peau d’outsiders face à une concurrence emmenée par les Pays-Bas, la Grèce, l’Autriche, la Pologne et la Russie. Les Bleues entrent dans le vif du sujet mercredi au petit matin face à la Norvège, avec un premier match prévu à 8h pour Alexandra Jupiter et Aline Chamereau contre le duo Helland-Hansen/Hjortland, un second à 8h50 pour Lézana Placette et Alexia Richard contre la paire Lunde/Olimstad. En cas de qualification, les Tricolores affronteront en quarts la Slovénie ou l’Autriche.

Bref, c’est un chemin pavé d’embûches qui attend les deux équipes de France à La Haye, mais pour autant pas inaccessible aux dires de l’entraîneur brésilien Lissandro Carvalho, qui estime que les Tricolores ont leur destin entre leurs mains : "Dans ce type de compétition, tout peut arriver et beaucoup de pronostics qui, sur le papier semblent évidents, ne se vérifieront pas forcément sur le terrain car il y a beaucoup de facteurs qui entrent en jeu. La priorité sera de se concentrer sur la meilleure façon possible de développer notre jeu et d’être dans les meilleures dispositions psychologiques pour aborder chaque match." Il faudra bien ça pour gravir l’Olympe…