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Photo : FIVB
08/06/2021
L’interview bleue : Julien Lyneel
Après une saison blanche en club à cause de problèmes à l’épaule et au genou, Julien Lyneel a été appelé par Laurent Tillie pour participer à la Volleyball Nations League. Un retour savouré par le réceptionneur/attaquant de 31 ans, entré en jeu le week-end dernier face à la Serbie et au Japon. Avant un nouveau triptyque contre la Russie, la Slovénie et le Canada, toujours à Rimini, le gaucher se confie.
Après 16 mois sans rassemblement, vous vous êtes tous retrouvés début mai à Mulhouse, on a l’impression, en vous voyant bien vivre ensemble, que ça vous manquait ?
Oui carrément ! Ça faisait un bien fou de se retrouver. On a eu un été pendant lequel on ne s’est pas vus à cause du Covid, donc quand on s’est revus à Mulhouse, on a tout de suite retrouvé cette complicité, c’était agréable, et c’est vrai que nos petits rituels, nos petites bêtises nous manquaient, on n’a pas pris beaucoup de temps pour retrouver nos automatismes, ça c’est clair (rires) !
Cette complicité résiste-t-elle à l'enfermement dans la bulle sanitaire de Rimini ?
C’est sûr que dès qu’on est arrivés, on s’est dit que plus d’un mois ici, ça allait faire long. Après, on a trouvé des petits subterfuges pour être à l’aise, on s’est fait un petit couloir sympa dans l’hôtel, convivial, on s’est acheté deux-trois petits jeux pour faire passer le temps. Après, on n’a pas non plus trop le temps de se morfondre, parce qu’on n’a pas de jours off, on s’entraîne tous les jours ou on joue. Et on a la plage à côté où on peut quand même se détendre et aller boire un petit café, c’est quand même bien agréable, donc on s’attendait à pire que ça. C’est une grosse organisation et ça n’est pas si mal organisé, et de notre côté, on essaie d’optimiser le temps ici pour bien se préparer en vue des Jeux.
C’est quoi la journée-type ?
On a trois jours de match par semaine et entre les deux, on s’entraîne tous les jours. On a la salle à disposition pendant trois heures consécutives si bien qu’on enchaîne muscu et volley, ça fait des séances assez lourdes. Par exemple aujourd’hui (lundi), on avait entraînement à 15h, on est partis à 14h15 et on est revenus après 18h, ensuite, on est libres jusqu’à 19h30 pour aller dîner, puis jusqu’à demain pour le prochain entraînement, ça nous laisse donc du temps pour faire autre chose. On en passe pas mal à faire des soins, le reste du temps, on le passe ensemble à jouer aux cartes ou à d’autres jeux, à discuter…
Oui carrément ! Ça faisait un bien fou de se retrouver. On a eu un été pendant lequel on ne s’est pas vus à cause du Covid, donc quand on s’est revus à Mulhouse, on a tout de suite retrouvé cette complicité, c’était agréable, et c’est vrai que nos petits rituels, nos petites bêtises nous manquaient, on n’a pas pris beaucoup de temps pour retrouver nos automatismes, ça c’est clair (rires) !
Cette complicité résiste-t-elle à l'enfermement dans la bulle sanitaire de Rimini ?
C’est sûr que dès qu’on est arrivés, on s’est dit que plus d’un mois ici, ça allait faire long. Après, on a trouvé des petits subterfuges pour être à l’aise, on s’est fait un petit couloir sympa dans l’hôtel, convivial, on s’est acheté deux-trois petits jeux pour faire passer le temps. Après, on n’a pas non plus trop le temps de se morfondre, parce qu’on n’a pas de jours off, on s’entraîne tous les jours ou on joue. Et on a la plage à côté où on peut quand même se détendre et aller boire un petit café, c’est quand même bien agréable, donc on s’attendait à pire que ça. C’est une grosse organisation et ça n’est pas si mal organisé, et de notre côté, on essaie d’optimiser le temps ici pour bien se préparer en vue des Jeux.
C’est quoi la journée-type ?
On a trois jours de match par semaine et entre les deux, on s’entraîne tous les jours. On a la salle à disposition pendant trois heures consécutives si bien qu’on enchaîne muscu et volley, ça fait des séances assez lourdes. Par exemple aujourd’hui (lundi), on avait entraînement à 15h, on est partis à 14h15 et on est revenus après 18h, ensuite, on est libres jusqu’à 19h30 pour aller dîner, puis jusqu’à demain pour le prochain entraînement, ça nous laisse donc du temps pour faire autre chose. On en passe pas mal à faire des soins, le reste du temps, on le passe ensemble à jouer aux cartes ou à d’autres jeux, à discuter…
"Ça m’a fait énormément de bien à la tête de rejouer à mon poste"
Revenons sur la saison dernière qui a été compliquée pour toi, puisque tu n’as pas pu jouer en club, comment l’as-tu vécue ?
Mal ! C’était la première fois de ma carrière que je faisais vraiment une saison blanche comme ça. C’était frustrant parce que j’avais l’impression de ne pas y arriver, je suis finalement passé par l’opération fin décembre (pour une luxation de l’épaule et un petit nettoyage du genou) et là, je reviens doucement. Je ne suis pas encore à 100%, mais ça fait du bien de retrouver les copains sur le terrain, de retravailler un peu sereinement, même si je sais que le temps est compté.
Tu t’estimes à quel pourcentage de tes capacités aujourd’hui ?
Je suis à 70-80%, je n’ai pas encore toutes mes sensations sur le genou, mais je sais que le processus est long, il faut que je réhabitue progressivement mon genou aux impacts, ça prend du temps, il faut bien muscler. Il y a des jours où tu sens que tu progresses, d’autres où tu stagnes, il faut être patient et continuer à bien travailler.
A quoi se raccroche-t-on dans une saison comme ça ?
Comme je suis rentré à Montpellier pour ma convalescence, on se raccroche à sa famille et à ses amis, que je ne voyais pas habituellement pendant les saisons, parce que ça faisait six ans que je jouais à l’étranger, donc ça faisait du bien de les retrouver, surtout avec cette période Covid. Et on prend son mal en patience, je n’étais pas en vacances, tous les jours, j’allais bosser chez le kiné pour ma rééducation avec pour seul objectif de retrouver la forme le plus rapidement possible. Ma volonté n’a pas changé, j’ai toujours envie de revenir au top, donc j’ai forcément cogité un peu, mais j’avais surtout envie d’avancer.
Tu as fait tes premiers matchs de la saison lors du deuxième week-end de Volleyball Nations League en tant que libéro, ça fait quoi de se retrouver dans ce rôle ?
Ce n’est pas un poste que j’affectionne particulièrement, c’est hyper frustrant de ne pas pouvoir attaquer, mais c’était bien d’avoir du temps de jeu pour pouvoir retrouver le rythme et l’intensité du haut niveau, c’était une étape importante, parce que je ne me suis concentré que sur la réception et la défense. Mais je te rassure, mon objectif n’est pas de me reconvertir avec ce maillot.
Tu as ensuite joué le week-end dernier à ton vrai poste de réceptionneur/attaquant en entrant en jeu contre la Serbie puis le Japon, comment ça s’est passé ?
C’était trop bien ! Mais ça faisait un peu bizarre aussi, il m’a fallu une petite période d’adaptation pour retrouver le rythme à l’attaque, les enchaînements, les reculs, d’autant que mon premier match que j’ai rejoué à ce poste, c’était contre les Serbes (défaite 3-2), ce n’était pas une partie de plaisir. Mais c’était juste génial, même si j’ai conscience que je n’étais pas à mon meilleur niveau, ça m’a fait énormément de bien à la tête.
"A Tokyo, il faudra répondre présent au bon moment"
La France compte 5 victoires après 6 matchs, même si la VNL n’est pas un objectif sportif en soi, peut-on parler de bilan positif à bientôt mi-parcours de cette phase de poule ?
Oui, c’est hyper encourageant. L’objectif est clairement de se préparer physiquement pour les Jeux, mais on joue tous les matchs à fond et c’est vrai que les résultats sont pour l’instant très positifs. Je pense que si on confirme encore lors de la prochaine série de matchs, il y a de grandes chances qu’on puisse se qualifier pour le Final Four, on ne va pas se priver de le faire si on en a l’occasion.
Les Jeux Olympîques sont clairement l’objectif, penses-tu, quand tu vois le groupe français aujourd’hui et les autres équipes, que vous pouvez viser une médaille à Tokyo ?
Ça peut aller très vite, les Jeux, c’est vraiment une question de forme, je pense qu’aujourd’hui, énormément d’équipes peuvent prétendre aux médailles, et notamment à la médaille d’or. Evidemment, on a aussi toutes nos chances, on est capables de tout, mais on sait que ça va être très dur et qu’on a autant de chances de passer au travers, donc il faudra répondre présent au bon moment, d’où l’importance de notre préparation.
Laurent va devoir faire des choix au poste de réceptionneur/attaquant (six prétendants pour quatre places), y penses-tu souvent ?
Pas tout le temps, parce que déjà, je n’avais pensé pas être là où je suis aujourd’hui, j’aurais signé il y a quelques mois pour me retrouver là et revenir un peu dans le jeu. Après, forcément, j’y pense un peu, mais ça fait partie du sport de haut niveau, je suis déjà passé par là (il n’avait pas été sélectionné pour les Jeux de Rio), ce qui m’importe aujourd’hui, c’est de revenir bien physiquement et de mettre toutes les chances de mon côté pour apporter ce dont je suis capable. Après, on verra bien ce qui se passera.
Russie, Slovénie et Canada vous attendent de mercredi à vendredi, encore du lourd ?
Oui, de toute façon, il n’y a pas de matchs faciles sur cette VNL, on ne joue que de grosses équipes. Russie et Slovénie pour commencer, ce sont deux gros morceaux, le Canada aussi d’ailleurs, toujours difficile à jouer, si on arrive à gagner ces matchs, on fera un pas de plus vers le Final Four, mais une fois de plus, la priorité, c’est notre préparation, notre montée en puissance physique. Les gens ne se rendent pas forcément compte quand ils nous regardent jouer, ils peuvent être déçus de nos performances, mais on le répète, on est en pleine phase de travail, cette VNL n’est pas la compétition majeure de l’été, on laisse beaucoup d’énergie à côté.
Pour finir, sais-tu où tu joueras la saison prochaine en club ?
Oui, je sais, mais je ne peux pas encore te le dire, ce sera officiel d’ici jeudi, je pense.
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