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La vie à Tokyo : « Je suis arrivé à Tokyo le 18 juillet. Le gros plus, c’est que nous étions logés dans un hôtel situé à un petit quart d’heure à pied de l’Ariake Arena, du coup, on pouvait y aller à pied, on pouvait aussi aller voir tous les autres matchs, ce qui m’a permis d’assister à tous ceux de l’équipe de France. On n’a pas pu faire autre chose, mais c’était déjà bien, et le Japon, je connaissais déjà puisque j’avais arbitré en 2018 lors des Championnats du monde seniors féminins, j’étais resté 28 jours sur place. Dans notre groupe d’arbitres, on vient tous du monde entier, on se connaît tellement bien qu’on forme une petite famille, il y a beaucoup de partage et de solidarité entre nous, quand c’est difficile en match, on se connaît tous tellement bien qu’on arrive toujours à se serrer les coudes, à se dire des mots sympas. »
Les matchs arbitrés : « Les attributions des matchs sont annoncées la veille, entre 18h et 20h, on a un groupe WhatsApp sur lequel le responsable nous envoie les désignations. Nous étions 17 arbitres plus 3 arbitres vidéos (4 féminines et une à la vidéo), donc par jour pendant la première phase, il y avait 12 arbitres au sifflet, puisqu’il y avait 6 matchs, plus 3 en réserve, donc 2 au repos, sachant que les arbitres de terrain ne sont pas dédiés à la vidéo sur les grandes compétitions, il y en a qui ne font que ça et ne sont d’ailleurs plus en activité sur le terrain. En tout, j’ai arbitré 8 matchs : dans le tournoi masculin, j'ai officié en poule sur Brésil/Tunisie et Italie/Japon, j'étais en réserve sur Argentine/Brésil, ensuite, cerise sur le gâteau, sur le match pour la troisième place entre ces deux mêmes équipes, le Brésil et l’Argentine. Chez les filles, j’ai fait Japon/Kenya, Brésil/Serbie, Russie/Turquie et Chine/Etats-Unis en poule, puis le quart de finale Russie/Brésil. Je pense que j'ai fait plus de matchs féminins du fait de la présence de l'équipe de France dans le tournoi maculin. Les JO, c’est vraiment à part, la grosse différence, c’est que la pression, on l’a dès la première journée, car comme il n’y a que 12 équipes, il y a d’entrée des matchs décisifs sur lesquels nous aussi, les arbitres, on est attendus au tournant. »
Le meilleur souvenir : « La journée du samedi 7 août : d’abord, parce que j’ai arbitré la finale pour la médaille de bronze, il y avait beaucoup de pression sur ce match, on savait avec mon collègue polonais que ça allait être un peu chaud, mais à l’arrivée, ça a été un très beau match en cinq sets, et on n’a pas vu les arbitres, c’est ce qui nous importe, ça veut dire qu’on a bien fait notre boulot ! Ensuite, parce que j’ai assisté dans la soirée avec mes collègues au titre olympique de l’équipe de France, je pourrai dire que j’y étais ! J’ai d’ailleurs fait une vidéo de la balle de match que j’ai envoyée à mes copains en France qui étaient contents de voir ça de l’intérieur. J’ai vécu ce match de façon particulière parce que je connais bien tout le staff, Laurent Tillie notamment, les joueurs aussi, c’est le seul où je n'ai pas regardé les arbitres, c’était un très grand moment, j’ai vraiment pris un grand plaisir à regarder cette finale et à assister à la victoire historique des Bleus. »
La suite : « Un peu de repos cette semaine, je reprends le travail lundi prochain (au service informatique du Crédit Agricole à Lyon) et début septembre, je pars arbitrer sur le Championnat d’Europe masculin, je vais en Finlande et en République tchèque, il y a des chances que je croise l’équipe de France en République tchèque (les Bleus, s’ils sortent de la poule, joueront les huitièmes de finale à Ostrava), ensuite la saison reprendra son cours, avec le Championnat de Ligue A et les Coupes d’Europe. »