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30/07/2021
JO : Les Bleus font tomber les Russes !
Dos au mur dans ces Jeux Olympiques, l’équipe de France a réalisé une superbe performance en battant le Comité olympique russe (3-1) ce vendredi à Tokyo. Les Bleus se replacent totalement dans la course aux quarts de finale. Que ça fait du bien !
C’est la plus belle des réactions possibles ! Deux jours après cette défaite cruelle au tie-break contre l’Argentine, l’équipe de France s’est pleinement relancée dans les Jeux Olympiques en dominant le Comité olympique russe, ce vendredi, en quatre sets (25-21, 20-25, 25-17, 25-20).
C’est un exploit, un vrai, parce que les Russes n’avaient pas encore perdu dans ce tournoi, et parce qu’ils restaient sur une sortie impressionnante contre le Brésil (3-0). Et c’est surtout un succès capital car les Bleus, après la victoire de l’Argentine contre la Tunisie (3-2), avaient glissé à la cinquième place de leur groupe. D’un coup, les voilà troisièmes, devant les Etats-Unis et l’Argentine, qui vont s’affronter lors de la dernière journée. Les Tricolores sont désormais en ballotage favorable dans la course aux quarts de finale, avant de défier le Brésil (dimanche, 4h05).
Pour cette quatrième rencontre dans la compétition, Laurent Tillie et son staff avaient procédé à un seul changement dans l’équipe de départ, avec le retour en tant que titulaire de Benjamin Toniutti à la passe, aux côtés de Jenia Grebennikov, Earvin Ngapeth, Trevor Clevenot, Jean Patry, et des centraux Nicolas Le Goff et Barthélémy Chinenyeze.
Dès le premier point, on a compris que les Bleus, parfois inhibés dans les premiers matchs du tournoi, allaient afficher un tout autre visage, libérés et conquérants. Quelques petits coups de patte d’Earvin Ngapeth ont rapidement montré que le doute n’était pas présent dans les rangs tricolores (9-5). C’est tout un collectif qui a réagi, les ballons adverses étaient mieux touchés, mieux défendus, autour d’un énorme Grebennikov. Les réceptions étaient mieux assurées, ce qui a placé notre passeur, Toniutti, dans de meilleures dispositions pour trouver ses attaquants, Patry (17 pts), Clevenot (17 pts) et Ngapeth (19 pts), qui étaient chauds !
Les Bleus ont petit à petit pris l’ascendant dans le premier set, notamment sur une belle série au service de Clevenot (23-19). Puis c’est Yacine Louati, entré pour servir, qui a conclu cette première manche (25-21), en confirmant que c’est tout le groupe qui était bien dans le bon sens. Un autre signe positif ? Voir Ngapeth se jeter sur un ballon au début du deuxième set, quitte à se faire une belle frayeur en perforant avec sa jambe un panneau au bord du terrain. Plus de peur que de mal, heureusement.
C’est avec cet état d’esprit positif que les Français n’ont pas paniqué quand les Russes ont répliqué dans le deuxième set (20-25), en haussant notamment le ton au service dans le sillage du bombardier Maxim Mikhaylov (limité à 16 points à 11/27 en attaque dans ce match). Le début de la troisième manche était capital, et les Bleus ne l’ont pas loupé, en faisant notamment le trou sur deux blocs de suite de Le Goff et Ngapeth (17-12), avant de conclure sur un nouveau bloc gagnant signé Le Goff (25-17).
Le train bleu était lancé, il ne déraillera pas, même quand les Russes sont revenus de 11-6 à 13-12 dans le quatrième set. Les hommes de Laurent Tillie ont remis un dernier coup de collier, en continuant à se battre sur tous les points, à créer. Leur audace a été récompensée : c’est sur un coup tactique utilisé plusieurs fois dans la partie (sortie du passeur, Toniutti, pour l’entrée de Boyer au bloc) que la balle de match a été obtenue, sur un bloc de Boyer. Jean Patry, d’une ultime attaque, a offert la victoire et les trois points précieux. Qu’elle fait du bien celle-ci !
Les réactions:
Laurent Tillie, sélectionneur de l’équipe de France :
"Parfois il faut toucher le fond pour rebondir ! On était écœuré après l’Argentine, vraiment. C’est fou comme le sport peut t’abattre mentalement. On a eu la chance d’avoir une journée de repos, on a fait une séance de muscu, une séance de volley, une séance de vidéo. On a bien préparé ce match, avec encore un entraînement ce matin et de la vidéo cet après-midi. Et le résultat de la Tunisie, qui a pris deux sets à l’Argentine, nous a prouvé qu’on n’était pas les seuls à ressentir du stress. Ça nous a donné une bouffée d’oxygène, et on s’est dit : « Au point où on en est… » Le plan de jeu a bien fonctionné, on a bien servi, en défense on a pris toutes les feintes. Il ne fallait pas faire des exploits, mais des choses qu’on est capable de faire. C’était l’objectif de ce soir. C’était une question de survie."
Earvin Ngapeth, réceptionneur/attaquant de l’équipe de France :
"On est content, on prend trois points, ça nous permet de continuer à rêver. On a mieux joué, on était moins sur la réserve, on s’est lâché, on sait que c’est comme ça qu’on joue le mieux. On est vraiment super contents. On savait qu’on n’avait plus rien à perdre, ce n’était pas notre dernière chance, mais presque. On avait encore notre destin en mains, c’était à nous d’aller le chercher. Ça nous tenait à cœur de faire un match qui nous ressemble au niveau de l’état d’esprit. On sait que c’est comme ça qu’on joue le mieux. On avait regardé le classement avant le match, on avait vu qu’avec trois points on faisait un gros bond. Maintenant il nous reste un bon match à faire dimanche, pour être certains de se qualifier."
Benjamin Toniutti, passeur de l’équipe de France :
"On savait que c’était un peu à la vie, à la mort, sur les deux derniers matchs. On a abordé ce match avec beaucoup de détermination, on savait qu’il fallait qu’on fasse un gros match. C’est bien ce qu’on a fait, mais il ne faut pas oublier la première semaine, qui était moins bien. Il faut rester concentré avant le match du Brésil."
Jean Patry, pointu de l’équipe de France :
"On était dos au mur, ce match on l’a peut-être abordé d’une autre façon que les autres, en n'ayant rien à perdre. On a retrouvé notre volley, avec cet amusement sur le terrain, ce plaisir d’être tous ensemble. Je pense que ça s’est vu ce soir, notre jeu est revenu. Cela marche mieux pour nous quand on est plus léger dans la tête. On savait qu’on avait un gros morceau en face de nous, on a décidé d’être des chiens, de tenter des choses, et ça a fonctionné. Quand on se met à tenter des choses, on devient plus difficile à arrêter. Maintenant il faut qu’on arrive à tenir cette énergie, et ce jeu-là."
C’est un exploit, un vrai, parce que les Russes n’avaient pas encore perdu dans ce tournoi, et parce qu’ils restaient sur une sortie impressionnante contre le Brésil (3-0). Et c’est surtout un succès capital car les Bleus, après la victoire de l’Argentine contre la Tunisie (3-2), avaient glissé à la cinquième place de leur groupe. D’un coup, les voilà troisièmes, devant les Etats-Unis et l’Argentine, qui vont s’affronter lors de la dernière journée. Les Tricolores sont désormais en ballotage favorable dans la course aux quarts de finale, avant de défier le Brésil (dimanche, 4h05).
Pour cette quatrième rencontre dans la compétition, Laurent Tillie et son staff avaient procédé à un seul changement dans l’équipe de départ, avec le retour en tant que titulaire de Benjamin Toniutti à la passe, aux côtés de Jenia Grebennikov, Earvin Ngapeth, Trevor Clevenot, Jean Patry, et des centraux Nicolas Le Goff et Barthélémy Chinenyeze.
Dès le premier point, on a compris que les Bleus, parfois inhibés dans les premiers matchs du tournoi, allaient afficher un tout autre visage, libérés et conquérants. Quelques petits coups de patte d’Earvin Ngapeth ont rapidement montré que le doute n’était pas présent dans les rangs tricolores (9-5). C’est tout un collectif qui a réagi, les ballons adverses étaient mieux touchés, mieux défendus, autour d’un énorme Grebennikov. Les réceptions étaient mieux assurées, ce qui a placé notre passeur, Toniutti, dans de meilleures dispositions pour trouver ses attaquants, Patry (17 pts), Clevenot (17 pts) et Ngapeth (19 pts), qui étaient chauds !
Les Bleus ont petit à petit pris l’ascendant dans le premier set, notamment sur une belle série au service de Clevenot (23-19). Puis c’est Yacine Louati, entré pour servir, qui a conclu cette première manche (25-21), en confirmant que c’est tout le groupe qui était bien dans le bon sens. Un autre signe positif ? Voir Ngapeth se jeter sur un ballon au début du deuxième set, quitte à se faire une belle frayeur en perforant avec sa jambe un panneau au bord du terrain. Plus de peur que de mal, heureusement.
C’est avec cet état d’esprit positif que les Français n’ont pas paniqué quand les Russes ont répliqué dans le deuxième set (20-25), en haussant notamment le ton au service dans le sillage du bombardier Maxim Mikhaylov (limité à 16 points à 11/27 en attaque dans ce match). Le début de la troisième manche était capital, et les Bleus ne l’ont pas loupé, en faisant notamment le trou sur deux blocs de suite de Le Goff et Ngapeth (17-12), avant de conclure sur un nouveau bloc gagnant signé Le Goff (25-17).
Le train bleu était lancé, il ne déraillera pas, même quand les Russes sont revenus de 11-6 à 13-12 dans le quatrième set. Les hommes de Laurent Tillie ont remis un dernier coup de collier, en continuant à se battre sur tous les points, à créer. Leur audace a été récompensée : c’est sur un coup tactique utilisé plusieurs fois dans la partie (sortie du passeur, Toniutti, pour l’entrée de Boyer au bloc) que la balle de match a été obtenue, sur un bloc de Boyer. Jean Patry, d’une ultime attaque, a offert la victoire et les trois points précieux. Qu’elle fait du bien celle-ci !
Les réactions:
Laurent Tillie, sélectionneur de l’équipe de France :
"Parfois il faut toucher le fond pour rebondir ! On était écœuré après l’Argentine, vraiment. C’est fou comme le sport peut t’abattre mentalement. On a eu la chance d’avoir une journée de repos, on a fait une séance de muscu, une séance de volley, une séance de vidéo. On a bien préparé ce match, avec encore un entraînement ce matin et de la vidéo cet après-midi. Et le résultat de la Tunisie, qui a pris deux sets à l’Argentine, nous a prouvé qu’on n’était pas les seuls à ressentir du stress. Ça nous a donné une bouffée d’oxygène, et on s’est dit : « Au point où on en est… » Le plan de jeu a bien fonctionné, on a bien servi, en défense on a pris toutes les feintes. Il ne fallait pas faire des exploits, mais des choses qu’on est capable de faire. C’était l’objectif de ce soir. C’était une question de survie."
Earvin Ngapeth, réceptionneur/attaquant de l’équipe de France :
"On est content, on prend trois points, ça nous permet de continuer à rêver. On a mieux joué, on était moins sur la réserve, on s’est lâché, on sait que c’est comme ça qu’on joue le mieux. On est vraiment super contents. On savait qu’on n’avait plus rien à perdre, ce n’était pas notre dernière chance, mais presque. On avait encore notre destin en mains, c’était à nous d’aller le chercher. Ça nous tenait à cœur de faire un match qui nous ressemble au niveau de l’état d’esprit. On sait que c’est comme ça qu’on joue le mieux. On avait regardé le classement avant le match, on avait vu qu’avec trois points on faisait un gros bond. Maintenant il nous reste un bon match à faire dimanche, pour être certains de se qualifier."
Benjamin Toniutti, passeur de l’équipe de France :
"On savait que c’était un peu à la vie, à la mort, sur les deux derniers matchs. On a abordé ce match avec beaucoup de détermination, on savait qu’il fallait qu’on fasse un gros match. C’est bien ce qu’on a fait, mais il ne faut pas oublier la première semaine, qui était moins bien. Il faut rester concentré avant le match du Brésil."
Jean Patry, pointu de l’équipe de France :
"On était dos au mur, ce match on l’a peut-être abordé d’une autre façon que les autres, en n'ayant rien à perdre. On a retrouvé notre volley, avec cet amusement sur le terrain, ce plaisir d’être tous ensemble. Je pense que ça s’est vu ce soir, notre jeu est revenu. Cela marche mieux pour nous quand on est plus léger dans la tête. On savait qu’on avait un gros morceau en face de nous, on a décidé d’être des chiens, de tenter des choses, et ça a fonctionné. Quand on se met à tenter des choses, on devient plus difficile à arrêter. Maintenant il faut qu’on arrive à tenir cette énergie, et ce jeu-là."