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19/05/2021
Loïc Le Marrec : « La VNL tombe à point nommé pour préparer les JO »
Ancien passeur de l’équipe de France (128 sélections) devenu par la suite entraîneur à Montpellier puis au Centre National du Volley-Ball, Loïc Le Marrec (44 ans) a intégré le staff de l’équipe de France pour la Volleyball Nations League. L’occasion d’échanger avec celui qui, avec Cannes, avait été joueur sous les ordres de Laurent Tillie.
Comment as-tu rejoint le staff de l’équipe de France pour la Volleyball Nations League ?
Déjà l’année dernière, Laurent voulait que j’intègre le staff pour filer un coup de main sur la VNL, qui, avec la pandémie, a été annulée, il m’a réitéré sa proposition pour cette saison, j’ai bien évidemment accepté, avec plaisir. Lorsque j’avais intégré le CNVB, Laurent avait souhaité que je prenne en charge l’équipe de France A’, je pense que c’est notamment en rapport avec ce rôle qu’il a fait appel à moi, dans la mesure où, pendant certaines semaines, je récupérais des joueurs de l’équipe de France A, soit pour les préparer à intégrer le groupe, soit pour les maintenir en forme en cas de besoin, donc nous étions en lien, je pense qu’il y a une certaine continuité.

Laurent a aussi souhaité faire appel à tes services pour ton passé de passeur (voir ci-dessous), tu vas avoir un rôle particulier dans ce domaine ?
Oui, il m’en a parlé un peu, c’est vrai que j’ai une certaine expérience et un œil aiguisé sur ce poste-là, donc si je peux aider les joueurs là-dessus, je le ferai avec plaisir sachant qu’en équipe de France, on a deux très grands passeurs, accompagnés sur cette VNL d’un jeune joueur encore en formation, Léo Meyer.

Justement, peux-tu nous dire un mot sur chacun d’entre eux ?
Ce sont trois passeurs aux profils assez différents, on a un peu tous les styles : Benjamin (Toniutti) est techniquement au top, dans sa qualité, sa régularité et sa justesse de passe, et avec l’expérience qu’il a accumulée, je pense qu’il est au summum de son art. Antoine (Brizard) est un joueur très physique, qui apporte beaucoup au bloc et au service, et
 qui joue avec de plus en plus de précision et de justesse à la passe. Quant à Léo (Meyer), il débute, il a pour la première fois eu du temps de jeu cette année avec Nantes, c’est très bien, il en a besoin, il commence à avoir les clés du camion. Comme c’est un poste qui demande de la maturité, il a besoin encore de quelque temps pour bien asseoir son jeu technique et tactique, mais il est sur la bonne voie.

Vous partez lundi prochain à Rimini pour disputer la VNL dans une bulle sanitaire, comment imagines-tu ce huis clos de plusieurs semaines ?
C’est clair que c’est la première fois qu’on va expérimenter un tel format, sur un seul et même lieu, à enchaîner trois jours de compétition puis trois jours de repos, le plus dur va justement être de garder le rythme, il faudra arriver à trouver le juste équilibre entre le relâchement, la récupération et la concentration pour les groupes de matchs. J’imagine que ça va bien se passer, mais on ne sait pas trop ce que c’est de rester en vase clos aussi longtemps parce qu’on ne l’a jamais vécu, donc ça va être une expérience intéressante.

Y a-t-il un vrai objectif sportif sur cette VNL ou est-ce avant tout une compétition de préparation aux Jeux Olympiques de Tokyo ?
Laurent a été très clair là-dessus : l’objectif prioritaire, c’est les Jeux Olympiques, mais la VNL tombe à point nommé, parce que quoi de mieux pour préparer les Jeux que de s’habituer à gagner des matchs ? Gagner, c’est une culture, donc à travers ce travail et cette préparation, la VNL reste importante, car chaque compétition est un prétexte pour performer.

L’avis de Laurent Tillie : « Loïc est un joueur qui a longtemps évolué en équipe de France et que j’ai eu en club, il a commencé sa carrière d’entraîneur à Montpellier et au CNVB, il va nous accompagner pour toute la préparation de la Volleyball Nations League et de la compétition pour nous aider et nous apporter son savoir-faire technique. Il présente l’avantage d’avoir été passeur et donc d’avoir une autre vision du jeu, il va nous apporter son approche vis-à-vis des passeurs, j’ai trouvé ça très intéressant de le faire venir avec nous pendant cette longue période. »