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(Miniature) Emile Rousseaux : « J’ai vu de bonnes choses »
Photo : CEV
11/05/2021
Emile Rousseaux : « J’ai vu de bonnes choses »
L’équipe de France a achevé la phase aller du Tournoi de qualification au Championnat d’Europe 2021 à la deuxième place de la poule E (les deux premières places sont qualificatives) avec deux victoires 3-0 contre le Danemark et Israël et une défaite 3-2 face à la Hongrie. Avant le retour en fin de semaine à Budapest, le sélectionneur Emile Rousseaux tire les enseignements de ces trois matchs.
Quel bilan fais-tu de la phase aller du TQCE à Belfort ?
Sur ces trois premiers matchs, j’ai fait le choix de jouer avec le même six de base, j’ai un peu utilisé cette première partie comme un tournoi de préparation, parce que les filles sont revenues de leurs clubs avec des états de forme très différents, certaines n’avaient plus eu de vie quotidienne en groupe et ne faisaient plus de travail physique depuis plusieurs semaines. Nous n’avions eu que trois ou quatre jours de préparation avec l’équipe au complet, nous avons disputé trois rencontres contre l’Allemagne qui étaient plus des matchs de sélection pour moi, je ne pouvais pas mettre en place un six de base et lui permettre d’accumuler des expériences de jeu. Donc j’ai considéré ces trois matchs comme l’occasion de mettre les filles en jambes, sachant qu’avec toutes les évolutions liées au Covid, il faut s’habituer à ce rythme d’enchaîner plusieurs matchs en quelques jours, ce n’est pas le même que quand tu as des allers et retours avec trois ou quatre jours de repos entre les matchs comme avant. Pour ce qui est des matchs en eux-mêmes, je trouve que nous avons fait de belles choses en service/contre, on s’est appuyés sur les qualités existantes des filles, on a en revanche énormément de travail à faire sur le plan de la connexion réception/attaque, mais c’est normal parce qu’on n’a pas eu le temps de travailler.

Au niveau comptable, l’équipe de France a remporté deux matchs et pris 7 points, peut-on dire qu’à mi-chemin des qualifications, l’essentiel a été fait ?
Disons qu’on a fait le taf, je suis juste déçu du premier set contre la Hongrie qu’on perd 26-24 avec cinq fautes d’attaque et trois balles libres mal gérées. On a ensuite gagné les deux sets suivants, on a eu de très bons moments sur ce match qu’on a pendant ces deux sets vraiment dominé. Donc plutôt que de parler de choses négatives, j’ai dit aux filles que j’avais vu plein de bonnes choses, d’autres ne l’ont pas été, mais simplement parce que le temps de préparation a été insuffisant. Donc il fallait avoir des attentes mesurées en fonction de la situation et j’ai été plutôt content des bonnes choses que j’ai vues contre la Hongrie, on a perdu certes, mais de façon très honorable. Il faut de la patience.

Qu’est-ce qui vous a plu dans le comportement des joueuses ?
Je les ai trouvées assez réactives sur le plan de l’utilisation intelligente des consignes en contre : je veux que les filles prennent des risques, quitte à faire des erreurs, qu’elles soient capables d’abandonner certaines choses pour en réaliser d’autres bien mieux. Si on veut toujours éviter l’erreur, on est dans le gris partout et on prend très peu de responsabilités, donc il y a très peu d’incertitudes pour l’adversaire. Et là-dessus, j’ai aimé ce que j’ai vu, je trouve qu’en contre, les filles ont fait des choses très intéressantes en abandonnant parfois certaines options pour d’autres avec succès. Dans le volley-ball à haut niveau, on ne sait pas tout réaliser parfaitement, car sinon, on est malheureux, je combats le perfectionnisme excessif, on peut tendre vers ça, mais il ne faut pas que ça annilhile et mette les gens en tension. Plutôt que de se dire « surtout pas de fautes », si on jouait au volley-ball en se disant qu’on essaie de prendre des risques pour faire des points ? Là-dessus, l’attitude des joueuses m’a plu.

Le tournoi retour à Budapest se présente dans la même configuration, avec peu de préparation, comment l’abordez-vous ?
D’abord avec l’objectif de valider notre qualification, peu importe la place. Et si on réussit à le faire après un ou deux matchs, on essaiera de se mettre dans un autre état d’esprit et d’engager un collectif bien plus qu’une équipe. Pour l’instant, même si je suis content des entrées de Lisa Arbos et d’Emilie Respaut, les autres joueuses n’ont pas eu l’occasion de se montrer sur le terrain pour les raisons que j’ai expliquées, or, je ne vois pas mon rôle comme la conduite d’une équipe, mais comme celle d’un collectif.