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(Miniature) France-Finlande : Penser au jeu, pas à l’enjeu
Photo : Julien Crosnier / FFVolley
27/08/2019
France-Finlande : Penser au jeu, pas à l’enjeu
Auteur A.C., à Ankara
Sortie grandie de sa rencontre face aux championnes du monde et d’Europe serbes lundi malgré la défaite, l’équipe de France aborde un match capital de son EuroVolley en Turquie ce mardi à Ankara face à la Finlande. Pour bien le négocier, les Bleues doivent penser à se faire plaisir plus qu’à l’enjeu.
Depuis son entrée dans la compétition vendredi dernier, l’équipe de France féminine a montré deux visages : souriant et libéré face à la Bulgarie en ouverture (victoire 3-2) et contre la Serbie lundi (défaite 3-1 contre les n°1 mondiales), crispé contre la Grèce dimanche, match qui semblait a priori plus abordable face à un adversaire direct dans la course à la qualification pour les huitièmes de finale, avec à l’arrivée une lourde défaite en trois sets, que la plus expérimentée du groupe tricolore, Christina Bauer, a qualifiée à raison de "douche froide".

A ce double visage une explication assez simple, essentiellement mentale, résumée par le chef du projet féminin Emile Rousseaux à l’issue du match face aux Serbes : "Contre la Bulgarie, on n’avait a rien à aller chercher, les filles ont été plutôt relâchées et ça s’est bien passé. Pareil face à la Serbie, on n’avait rien à perdre et ça s’est plutôt bien passé, alors que contre la Grèce, il fallait gagner et on a perdu. Donc je vais être clair avec elles et leur dire d’arrêter de penser qu’on doit le faire, que c’est le match de la dernière chance, on va plutôt essayer de faire les choses en s’amusant. C’est incroyable avec les filles comment l’aspect émotionnel est important. Si on n’a pas ces barrières émotionnelles, on est capables d’opposer une belle résistance à des équipes comme la Bulgarie et la Serbie et de proposer quelque chose de sympa."

En clair, pour espérer battre la Finlande, "une équipe en toute logique un peu meilleure que nous" selon Emile Rousseaux, les partenaires de la capitaine Juliette Fidon vont devoir oublier l’enjeu, certes important, de la rencontre (le vaincu aura un pied à la maison, le vainqueur pourra espérer terminer parmi les quatre premiers de la poule A et donc jouer les huitièmes de finale), pour se concentrer sur leur jeu et leur état d’esprit. "On doit se mettre dans un prisme très simple : on n’a plus notre destin en main, il faut uniquement se concentrer sur notre qualité de jeu et pas sur l’enjeu, ça ne nous a pas réussi face à la Grèce", estime Manu Fouchet, le manager de l’équipe de France, qui ajoute : "Ce match sera en outre un bon indicateur de croissance, puisque les Finlandaises nous ont battus deux fois l’année dernière (3-0 et 3-1 en Ligue Européenne), ça va nous permettre de se faire une idée concrète de notre évolution."

Même si elle est moins bien classée que la France (19e européenne contre 16e), la Finlande possède de solides arguments, dont elle a fait étalage samedi face à la Turquie, une des meilleures nations du monde, qu’elle a poussée au tie-break malgré un public hostile. "C’est une équipe qui confirme ce que l’on avait constaté les années précédentes, à savoir qu’elle a un niveau plancher élevé, elle ne descend jamais sous un certain niveau, confirme Manu Fouchet. Elle optimise bien ses moyens, ce ne sont pas des joueuses impressionnantes physiquement, par contre, elles utilisent toute la palette technique pour trouver des solutions offensives et faire vivre le ballon en défense, elles font peu de fautes, ce qui veut dire que pour les battre, il faut mettre au moins 60 ballons par terre. C’est un jeu extrêmement usant, avec des variations tactiques importantes et une belle qualité de service, c’est vraiment l’équipe poil à gratter, même si son potentiel offensif a chuté avec l’arrêt de carrière l'année dernière de Paulina Vilponen."

Autre argument en faveur des partenaires de la pointue Piia Korhonen et de l’attaquante Suvi Kokkonen, les principales armes offensives de l’équipe finnoise, elles ont bénéficié d’un jour « off » lundi, se contentant d’une courte séance d'entraînement de 45 minutes, pendant que les Bleues affrontaient la Serbie (Emile Rousseaux a cependant fait tourner). Reste que la mission est à la portée de l’équipe de France si cette dernière parvient à gérer à la fois mentalement et tactiquement cette partie capitale : "Une des clés, en plus de l'aspect émotionnel, sera notre capacité à nous adapter tactiquement à leur jeu offensif atypique, Emile et le staff travaillent beaucoup dessus, il va falloir trouver des solutions", conclut Manu Fouchet.


TOUS LES MATCHS SONT DIFFUSES EN DIRECT SUR LE SITE INTERNET www.lequipe.fr

Programme et résultats (heures françaises) :

23/08/19 - 13h30
FRANCE / BULGARIE 3-2 (25-20, 13-25, 25-15, 19-25, 15-13)
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La feuille de match
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24/08/19 - 16h00
FRANCE / GRÈCE 0-3 (12-25, 21-25, 21-25)
La feuille de match
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26/08/19 - 16h30
FRANCE / SERBIE 3-0 (25-19, 25-13, 17-25, 25-23)
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27/08/19 - 16h00
FINLANDE / FRANCE

28/08/19 - 18h30
FRANCE / TURQUIE

SIte officiel de la compétition : https://eurovolley.cev.eu/fr/women

Le groupe France :

1 -
CAZAUTE Héléna Récep/Attaquante - 17/12/1997 - Mulhouse
3 -
GIARDINO Amandine Libéro 30/03/1995 Le Cannet
4 -
BAUER Christina Centrale 01/01/1988 Firenze
5 -
MARTIN Pauline Centrale 20/10/1995 Mougins
9 -
STOJILJKOVIC Nina Passeuse 01/09/1996 Maribor
11 -
GICQUEL Lucille Pointue 13/11/1997 Nantes
15 -
SYLVES Amandha Centrale 29/12/2000 Nantes
16 -
FIDON Juliette (C) Récep/Attaquante 28/10/1996 Legionovo (Pol)
17 -
DASCALU Alexandra Pointue 17/04/1991 Bacau
22 -
MOREELS Manon Récep/Attaquante 22/03/2001 IFVB
23 -
OLINGA ANDELA Leandra Centrale 12/08/1997 Mulhouse
45 -
NDOYE Odette Récep/Attaquante 25/08/1992 Nantes
59 -
CALEYRON Mallory Passeuse 24/10/1988 Paris
99 -
GELIN Juliette Libéro 02/11/2001 IFVB

Le staff : 

Emile Rousseaux (entraîneur principal), Félix André (entraîneur adjoint), Laurent Delacourt
(entraîneur adjoint), Emmanuel Fouchet (manager), Cédric Mangione (kiné), Sébastien Devaud (scout), Nicolas Oesterlé (médecin)