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(Miniature) Pauline Martin : « C’est top d’être en équipe de France ! »
Photo : CEV
20/05/2010
Pauline Martin : « C’est top d’être en équipe de France ! »
Après avoir effectué ses débuts professionnels sous les couleurs de Béziers, Pauline Martin a pris la décision l'année dernière de signer en Finlande, à Hämeenlinna, pour gagner du temps de jeu et de l'expérience. Un choix récompensé par une première convocation en équipe de France A dans le groupe appelé à préparer la Golden European League. Avant les deux rencontres amicales face au Cameroun mardi à Vichy et mercredi à Moulins, la passeuse de 23 ans se confie.
Pourquoi as-tu fait le choix la saison dernière de jouer dans le championnat finlandais ?
D’abord parce que je n’avais pas énormément de temps de jeu à Béziers et je sentais que dans les autres équipes, il n’y avait pas de coaches qui semblaient décidés à me laisser ma chance en tant que passeuse titulaire, donc je me suis dit qu’une expérience à l’étranger pourrait être intéressante, à la fois sur le côté volley, pour avoir du temps de jeu et prendre de l’expérience, quitte à partir dans un championnat moins relevé que la Ligue A, mais aussi parce que c’était l’occasion de découvrir une autre culture. Cette opportunité s’est présentée en Finlande, je l’ai saisie, c’était un projet vraiment intéressant, parce que le club avait fini champion de Finlande la saison dernière et était donc qualifié pour la Ligue des champions, il jouait en plus le haut de tableau dans son championnat. Quand la proposition est arrivée, je n’ai pas hésité longtemps, ça a été une expérience très bénéfique et je ne regrette absolument pas de l’avoir tentée.

Comment cela s’est-il passé sportivement ?
Très bien, nous avons fait de bons résultats. La Ligue des champions a surtout été une grosse expérience pour nous, parce que nous savions bien que nous n’allions pas forcément gagner nos matchs contre des équipes comme Kazan ou Istanbul (Eczacibasi) qui étaient dans notre poule, mais sur le long terme, cela a été très bénéfique, parce que nous avons vu que peu à peu, l’équipe grandissait, à la fois individuellement et collectivement, ça nous a ensuite aidées dans notre championnat à gérer certains matchs importants. Côté résultats, nous avons perdu en finale de la Coupe et du Championnat, mais malgré ça, nous avons quand même joué deux finales alors que nous avons eu une saison chargée, ça veut dire que nous avons réussi à tenir un bon niveau de jeu.

A titre personnel, as-tu eu le temps de jeu que tu espérais ?
Oui, j’ai été titulaire toute la saison, ça a vraiment été bénéfique d’avoir autant de temps de jeu, d’abord, parce que ça m’a permis de me découvrir, j’ai pu prouver que j’étais capable de faire de bonnes choses, ensuite ça m’a aidé à progresser techniquement et surtout mentalement, je pense que j’ai mûri.

Et comment s’est passée la vie en Finlande ?
Le climat est différent, il fait froid, mais on s’y fait vite. Il a fallu aussi que je m’habitue à parler anglais, mais ça ne m’a pas posé de problèmes. Sinon, au niveau de la vie quotidienne, de la nourriture, ce n’est pas si différent de la France, c’est aussi ça qui m’a plu, le changement n’a pas été trop important, et j’ai vraiment apprécié le pays, très nature, ça vaut le coup de le visiter. J’étais dans une ville entre Helsinki et Tampere, à une heure de train de chaque ville, c’était pratique pour aller à Helsinki. Et j’ai forcément été en Laponie, le pays du Père Noël.

Tu as été rejointe par Maëva Orlé, on imagine que vous avez passé du temps ensemble…
Oui, Maëva est arrivée en janvier, c’était sympa de retrouver une Française, à la fois sur le terrain et dans la vie en dehors du volley, ça m’a permis de vivre une fin de saison encore meilleure.

Quelle est la suite maintenant ?
J’avais signé pour un an, je ne vais pas retourner là-bas, je ne sais pas trop où je vais jouer la saison prochaine. J’aimerais bien vivre une autre expérience à l’étranger, après, si un bon projet en France se présente, pourquoi pas ?

As-tu été surprise d’être retenue dans le groupe pour préparer la Golden League ?
Oui, un peu, parce que depuis mes sélections en équipes de France jeunes, je n’avais jamais été appelée en équipe de France A. Et je ne pensais pas forcément être prise après ma première saison en tant que titulaire, je me disais plutôt que j’aurais ma chance au bout de deux ans. Ça prouve en tout cas que j’ai bien travaillé et que j’ai fait le bon choix en prenant des risques. Ce n’est que du bonheur, c’est top d’être en équipe de France !

Quelles sont tes premières impressions sous les ordres d’Emile Rousseaux ?
Je trouve que c’est quelqu’un de très charismatique, on sent qu’il ne peut nous apporter que du positif. Il sait dire quand ça ne va pas, mais aussi quand ça va, c’est très encourageant. Et j’adore ses entraînements, il y a toujours de l’activité, on se dépense beaucoup, c’est comme ça quand arrivera à performer.

Quelles sont tes ambitions personnelles en équipe de France ?
Mes ambitions, c’est de travailler pour prouver que je peux faire partie de cette équipe de France et apporter mon petit truc pour l’aider à être performante. Je veux montrer que si j’ai été appelée, ce n’est pas pour rien, je vais me donner à fond.

Imagines-tu ta première Marseillaise ?
J’ai vécu ça en jeunes, mais les A, c’est différent, c’est le top du top, alors oui, j’y pense de temps en temps, j’ai vraiment envie de vivre ça. Et si ça n’arrive pas cette saison, ce n’est pas grave, je continuerai à travailler en espérant que j’aurai d’autres chances.

L’EuroVolley 2019 sera le grand objectif de la saison, que t’inspire la poule de l’équipe de France ?
On tombe contre la Turquie chez elle, la Serbie championne du monde en titre, forcément, ça ne sera pas facile. Mais d’un autre côté, c’est un honneur et une grande expérience de jouer contre de telles équipes, c’est la première fois que ça va nous arriver, c’est excitant. Et ça pousse à travailler encore plus pour essayer de performer contre elles.

A plus long terme, il y a un objectif olympique pour l’équipe de France, à Paris en 2024, est-ce un objectif auquel vous pensez souvent ?
On y pense forcément, parce qu’on sait que pour arriver à y performer, il faut s’y prendre plusieurs années en avance. On se dit que toutes les compétitions auxquelles on participe d’ici là, c’est aussi pour s’y préparer.