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(Miniature) Trévor Clevenot : « Je suis très content de faire partie du projet de Milan »
Photo : legavolley.it
22/02/2019
Trévor Clevenot : « Je suis très content de faire partie du projet de Milan »
Après un exercice 2017-2018 perturbé par une blessure à l’épaule, Trévor Clevenot est de retour en grande forme cette saison sous les couleurs de Milan, qu’il a rejoint l’été dernier. Elu meilleur joueur du mois de janvier en Superlega, le réceptionneur-attaquant de l’équipe de France répond à l’interview bleue.
Tu as été élu plusieurs fois MVP ces derniers temps, tu viens de recevoir le trophée de meilleur joueur du mois de janvier en Italie, la saison se passe visiblement bien pour toi ?
Oui, le début de saison a été un peu compliqué physiquement parce que je revenais de blessure, mais le club m’a laissé le temps pour revenir à mon niveau et c’est vrai que ces derniers temps, ça se passe plutôt bien. Physiquement, j’ai retrouvé mon épaule, ce qui est vraiment le gros point positif, même si je continue à y faire attention tous les jours, et au sein de l’équipe, nous avons un bon collectif qui tourne très bien en ce moment. Et le fait de gagner nous donne de la confiance.

As-tu l’impression d’être à ton sommet en ce moment ?
Disons que je suis dans un micro pic de forme, que j’essaie de faire perdurer le plus longtemps possible. Après, mon seul objectif est à chaque fois de me concentrer sur le match qui arrive, je ne me pose pas trop de questions.

Après deux premières saisons en Italie sous les couleurs de Piacenza, tu as rejoint Milan l’été dernier, que peux-tu nous dire sur le club ?
C’est un club très organisé dans une des plus grosses villes d’Italie, ce qui est un avantage, parce que les déplacements sont beaucoup plus simples, nous avons le train et l’avion juste à côté. Après, le club est dans une année de transition, dans le sens où les dirigeants ont l’objectif de le ramener à Milan. Là par exemple, nous nous entraînions encore lundi à Busto Arsizio qui est à 30 minutes de Milan, nous avons commencé mardi à nous entraîner dans notre nouvelle salle d’entraînement dans Milan même, en attendant le nouveau Palais des Sports qui sera prêt normalement en juin pour les matchs de la VNL avec l’équipe nationale d’Italie. L’ambition annoncée est de tout faire pour que Milan devienne un des gros de la Serie A, je suis très content de faire partie de ce projet.

Vous occupez aujourd’hui la 5e place du Championnat, comment juges-tu votre saison jusqu’ici ?
Pour le moment, nous sommes à notre place, nous faisons un bon Championnat. Nous avons eu un début de saison compliqué, mais nous tournons bien en ce moment et je pense que nous ne devons pas perdre l’ambition de se dire qu’on est capables d’aller taper tout le monde. Même s’il y a des équipes qui sont sûrement un petit cran au-dessus comme Macerata (Lube Civitanova), Trento et Perugia, on n’a pas à avoir peur d’eux, sur un match, tout est possible.

Quel est votre objectif d’ici la fin de saison ?
Là, nous sommes à égalité de points avec Modène, il va falloir faire des gros matchs pour leur prendre cette quatrième place, tout en protégeant la cinquième, parce que derrière, les autres ne sont pas très loin (Vérone à 5 points).

Comment ça se passe avec l’entraîneur de Milan, Andrea Giani ?
Giani, c’est le top ! On travaille énormément, on fait des séances d’entraînement très longues, mais c’est très bien, il nous apporte sa vision du jeu, il est beaucoup dans le détail, ce qui est top pour encore progresser. Et à titre personnel, il m’a apporté beaucoup de confiance en début de saison par rapport à mon épaule.

Tu es un des fers de lance de Milan, ce qui est aussi le cas de Jenia Grebennikov à Trentino, de Yacine Louati à Padoue et de Stephen Boyer à Vérone, ces deux derniers arrivés l’été dernier en Italie, les joueurs français semblent avoir la cote en Italie…
Oui, nous avons un petit côté technique et nous faisons peu de fautes, ce qui plaît énormément ici. Et ça ne m’étonne pas que des joueurs comme « Yass » et « Steph » aient tout de suite performé, parce que nous sommes dans un Championnat qui, justement, est très technique.

Sens-tu qu’on te fait beaucoup confiance à Milan ?
Oui, le fait de m’avoir fait signer deux ans est la preuve qu’ils avaient envie de moi, au moins sur le moyen terme, ça m’a mis en confiance, et je les remercie de leur confiance, d’autant que je ne suis pas arrivé dans un parfait état du fait de ma blessure.

"On a cette grosse ambition d’aller gagner cette compétition, tout simplement"

Revenons sur ces problèmes d’épaule, comment as-tu vécu cette saison dernière ?
J’ai réussi à finir la saison avec Piacenza, j’ai joué tous les derniers matchs sous infiltration, mais ça m’a coûté, parce que pendant tout l’été et même quand je suis arrivé à Milan, je ne pouvais quasiment plus attaquer. Je n’étais pas dans le doute, mais dans le travail, en me disant que j’allais revenir. Ça a mis du temps, et tous les jours encore, je vais chez le kiné, je fais attention, je limite le nombre d’attaques quand j’ai des petites douleurs, mais je suis très bien encadré ici par le staff médical.

Tu n’as pas pu jouer en équipe de France de l’été, comment as-tu vécu la saison internationale des Bleus ?
J’ai été présent quasiment sur toute la World League, sauf le Final Six où je suis parti en centre de rééducation. J’ai trouvé que physiquement, ils ont été au top pendant toute cette saison, après, j’ai été forcément extrêmement déçu pour le Championnat du monde, parce que ça se joue à rien, à un 3-2 sur un match qui fait que tout le Championnat du monde bascule du mauvais côté. Mais c’est toujours comme ça sur ce genre de compétition et on savait qu’au vu de la formule, il ne fallait pas lâcher le moindre match, le moindre set. Maintenant, il va falloir rebondir pour le Championnat d’Europe en France.

Que t’inspire la poule de l’équipe de France, avec l’Italie, la Bulgarie, le Portugal, la Grèce et la Roumanie ?
C’est une poule assez homogène, il va falloir être rapidement à notre meilleur niveau, parce qu’on veut terminer premiers de cette poule. On est chez nous et on a cette grosse ambition d’aller gagner cette compétition, tout simplement.

Il y aura forcément de la pression, entre le fait de jouer à domicile et des derniers résultats moins bons sur l'EuroVolley 2017 et le Championnat du monde 2018, comment vis-tu cette pression ?
Je pense que c’est une bonne pression. On est tous des joueurs ayant suffisamment d’expérience pour se dire que cette pression est positive pour bien préparer les matchs. Et le fait en plus d’avoir nos supporters derrière nous va nous booster, il faut donc le prendre de cette manière et s’en servir comme une arme qui va nous donner encore plus d’énergie.

Laurent Tillie est venu te rendre visite dernièrement, comment cela s’est-il passé ?
Très bien, on a discuté de ma saison en Italie, du programme de l’été prochain avec l’équipe de France, en tout cas, ça me donne envie de revoir les mecs, parce que c’était un peu dur de les voir jouer à la télé l’été dernier.