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05/09/2017
Equipe de France F : Félix André dresse le bilan
Nommé sélectionneur de l’équipe de France féminine au printemps dernier, Félix André aura vécu une première saison internationale dense et riche en promesses. Au moment où il retrouve son club de Venelles pour la saison de Ligue A, il dresse le bilan de ces quatre mois avec les Bleues.
Le challenge. "Fier de ce que nous avons accompli."
"Nous avions un gros challenge au début de l’été qui était de répondre à quatre gros défis sur quatre compétitions majeures. Nous savions d’entrée de jeu que c’était un début de projet, et qui dit nouveau projet dit beaucoup de changements, dans le staff, le groupe… avec des délais assez courts pour se préparer et un programme inhabituel pour l’équipe féminine dans sa densité, sa longueur et sa diversité. A l’arrivée, le premier mot qui me vient à l’esprit, c’est fierté, parce que l’ensemble du groupe et du staff a bien répondu à ce défi. Fierté du travail accompli, parce que la tâche n’était pas facile, nous avons monté un groupe qui ne se connaissait pas, avec beaucoup de nouvelles joueuses. Au niveau du staff, il a fallu apprendre à se connaître en accéléré pour fixer à chacun une mission dans laquelle il se sente bien et où il allait être amené à apporter quelque chose à l’équipe. Pour les joueuses, il a fallu créer les relations pour qu’elles apprennent à vivre ensemble et à former une équipe sur le terrain. Au début, nous avons couru après le temps, mais nous nous sommes bien organisés et je trouve que ça a bien « matché » entre nous tous, c’était un vrai défi."

Les résultats. "Ils ont été crescendo grâce au travail."
« Nous avons joué quatre compétitions, 30 matchs dont 24 officiels. Sur la première compétition (le TQCM au Portugal), nous ne sommes pas prêts pour le combat, pas prêts à rentrer en mode compétition. En même temps, cette première compétition nous a marqués et nous a montré ce qu’était le niveau international auquel nous allions être confrontés tout l’été. Ensuite, nous enchaînons une Ligue Européenne à quatre victoires pour deux défaites, un World Grand Prix à six victoires pour une défaite, et les Universiades à trois victoires et trois défaites, où on ne passe pas loin d’accrocher le dernier carré. Les résultats ont été crescendo avec le travail accompli qui s’est concrétisé sur le terrain, ça nous rend fiers. C’est intéressant de voir que les filles ont été capables d’appliquer ce que nous leur avons demandé pour faire évoluer le jeu de l’équipe et arriver à ces résultats. Le seul bémol, ce sont nos résultats face aux nations européennes. J’ai souvent dit que cet été nous permettrait de nous confronter à d’autres styles de volley-ball dans des formats de compétition différents de ceux que nous avions l’habitude de jouer. Et finalement, là où nous avions très peu de repères, nous avons été bons. En revanche, notre bilan face aux équipes européennes n’est pas bon. Or à l’avenir, il va falloir d’abord performer en Europe avant de performer dans le monde, même si nous sommes conscients que le continent européen est celui où le niveau est le plus élevé. Tous les processus de qualification pour les trois compétitions majeures (Championnat d’Europe, Championnat du monde, Jeux Olympiques) passent par des qualifications en Europe. Donc c’est là-dessus que nous devons élever notre niveau de jeu. Nous nous sommes accrochés, nous avons parfois été au contact, mais en dehors de nos victoires sur la Géorgie et le Monténégro en Ligue Européenne et contre les Tchèques aux Universiades, nous n’avons pas réussi à nous imposer, il va falloir corriger le tir."

Le projet Génération 2024. "Une année 1 réussie."
"On peut dire que l’année 1 du projet Génération 2024 a été réussie si je me base sur les objectifs de début de saison qui étaient de reconstruire un groupe France et de se frotter à un calendrier complexe et chargé. Le fait d’avoir décroché une médaille (de bronze sur le World Grand Prix, Groupe 3), d’avoir été proche d’une demi-finale sur les Universiades, pour un premier coup de projecteur sur ce projet, c’est très positif. C’était vraiment enrichissant pour les filles de se frotter à une telle diversité d’équipes, d’avoir autant de matchs, de déplacements, d’aventures à vivre à travers leur sport, ça ne peut que les enrichir en tant que joueuses et en tant qu'êtres humains. C’est une bonne année de lancement."

Les individualités ? "Les trois capitaines ont montré la voie."
"Je préfère toujours mettre en avance le collectif et sur cet été, nous avons voulu travailler avec un collectif très large qui est monté à 18 joueuses lors du premier mois, nous les avons toutes vues en match et à l’entraînement, j’englobe aussi dans ce projet celles qui n’étaient pas avec nous cet été pour diverses raisons mais gardent un attachement pour l’équipe de France, c’était important de travailler avec une base très large pour lancer le projet. Après, il y a forcément des individualités qui se dégagent par leur comportement sur ou en dehors du terrain. Je pense à nos trois capitaines qui se sont succédé et ont montré la voie : Christina Bauer qui est arrivée avec toute son expérience et sa longue carrière derrière elle, toujours prête à donner pour le maillot de l’équipe de France, c’est vraiment intéressant quand on lance un projet avec des jeunes de pouvoir compter sur une joueuse comme elle ; Pauline Martin qui, jusqu’à sa blessure (ligaments croisés à Nantes), était en train de monter en régime, de prendre une autre dimension dans le groupe ; Juliette Fidon, qui, du haut de ses 20 ans, a été la joueuse la plus utilisée et a toujours eu une importance primordiale dans le système de jeu de l’équipe, tant sur le plan offensif que défensif. Elle a beaucoup pesé et pris une grosse dimension sur la prise de responsabilités dans le jeu de l’équipe, c’est une belle confirmation de son talent, l’été lui a été très bénéfique. Après, je citerai également Alexandra Dascalu qui nous a portés sur la fin de l’été, elle s’est imposée comme la pointue titulaire en finissant meilleure marqueuse de l’équipe, Odette Ndoye, qui a beaucoup joué et confirmé ses dernières saisons en club, Lucille Gicquel qui a pu apporter sur deux postes, elle n’a que 20 ans, mais a su se mettre au service de l’équipe grâce à son double profil."

La suite. "Je suis partant pour continuer."
"A titre personnel, je suis content de la façon dont cela s’est passé. Ce que j’ai vécu cet été m’a plu, le mode de travail et les personnes avec lesquelles j’ai travaillé m’ont également plu, je suis partant pour continuer. Je remercie d’ailleurs les personnes qui m’ont permis de vivre cette aventure, à la FFVolley et dans mon club, notamment mon président qui a accepté que je relève ce challenge. La suite est en discussion (Félix André doit rencontrer la DTN et les reponsables du secteur féminin prochainement), je serai sans doute rapidement fixé."