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25/08/2017
Euro 2017 : Les Bleus sont attendus
L’équipe de France attaque le Championnat d’Europe 2017 en Pologne ce soir par un match contre la Belgique. Les Bleus tenants du titre, vainqueurs en juillet de la Ligue Mondiale, visent au minimum une médaille, mais savent que leurs adversaires ne leur feront pas de cadeaux.
A la veille de leur premier match face à la Belgique, ce sont des Bleus concentrés et à l’écoute des consignes de Laurent Tillie qui se sont entraînés jeudi soir au Spodek, la grande salle de Katowice (12 000 places) où ils disputeront la phase de poules (et s’ils ont qualifiés, leur quart de finale), une salle qui rappelle quelques souvenirs encore récents aux plus anciens (Toniutti, Ngapeth, Le Goff, Le Roux, Grebennikov, Tillie), puisqu’ils y avaient disputé le troisième tour, la demi-finale (2-3 contre le Brésil) et le match pour la troisième place (0-3 face à l’Allemagne) du Championnat du monde 2014. "C’est là qu’a commencé la belle aventure de cette équipe et qu’ont commencé les bons résultats, confirme le sélectionneur, mais on garde aussi beaucoup de frustration, parce qu’on a perdu ici en demi-finale du Championnat du monde et qu’on prend dans la foulée 3-0 contre l’Allemagne pour la troisième place. Donc il nous reste beaucoup de rêves, mais aussi beaucoup de frustration, à nous d’utiliser cette frustration pour aller vers nos rêves."
L’équipe de France a depuis un peu changé, avec, en deux ans l’arrivée de jeunes qui ont tout de suite trouvé leur place et prouvé leur niveau (Clevenot, T. Rossard l’année dernière, Boyer, Chinenyeze, Brizard, Bultor cette année), elle a surtout beaucoup gagné, avec une première victoire historique en Ligue Mondiale en 2015 suivie du premier titre européen de son histoire, « double double » qu’elle rêve de rééditer cette année, d’où les propos de Laurent Tillie. Car en juillet, un an après avoir décroché la médaille de bronze, les Bleus ont de nouveau gagné la Ligue Mondiale, ne perdant qu’un match sur treize (et encore, sans enjeu, face à l’Italie), ce qui fait d’eux, au moins sur le papier, l’un des grands favoris de cet Euro qui a débuté jeudi par la défaite de la Pologne face à la Serbie (0-3) devant 65 000 spectateurs au Stade national de Varsovie. "On est les favoris, c’est la différence avec il y a deux ans, confirme le gaucher Thibault Rossard. Il va falloir assumer, mais sur ce plan, ça ne nous perturbe pas, je pense aussi que nous avons besoin de cette pression, d’être un peu poussés."
"Toutes les équipes veulent nous descendre et c’est normal"
En effet, hormis l’an dernier aux Jeux Olympiques, où ils ont sans doute été un peu dépassés par l’enjeu et le contexte, les Bleus semblent se nourrir de cette pression et le dossard de favori ne les perturbe pas plus que ça, si l’on en croit leur capitaine Benjamin Toniutti : "En juillet, nous sommes arrivés avec pas mal de pression au Final Six à Curitiba. Nous n’avions perdu qu’un match pendant la phase de groupes, on avait vraiment bien joué, si bien que nous sommes arrivés avec cette étiquette de favoris, mais ça ne nous a pas desservis, puisque nous sommes allés chercher ce titre." Inutile de dire que cette équipe de France rêve d’un tel scénario en Pologne, mais elle n’est pas la seule, et surtout, elle sait très bien que sa réussite en fait désormais une cible privilégiée. Laurent Tillie le sait bien, lui qui confiait jeudi soir après la séance d’entraînement : "Quand on commence une campagne comme ça, on ne peut pas être serein, car toutes les équipes veulent nous descendre et c’est normal." Même son de cloche chez Thibault Rossard : "Ce qui va être compliqué à gérer, c’est que toutes les équipes vont jouer leur vie contre nous, elles n’auront rien à perdre. Pour peu qu’elles soient en réussite, ça peut devenir compliqué."
Et les premiers à vouloir la peau des champions d’Europe en titre seront les Belges que les Bleus ont battus deux fois cette saison, en amical à Tours et en poule à Anvers. "C’est une bonne équipe, la plus forte du groupe avec nous, estime Paolo Perrone, le « scout » italien de l’équipe de France. Elle a fait un très bon deuxième tournoi de qualification pour le Championnat du monde qu’elle a gagné en battant notamment l’Allemagne 3-0, elle pratique un jeu assez rapide, avec le passeur Valkiers aux commandes, elle a de bons serveurs, sur service smashé avec Van Walle et Deroo, sur service flottant avec Valkiers et Van De Voorde, il faudra bien jouer pour gagner." Une phrase de conclusion qui résume finalement la feuille de route de l’équipe de France sur cet Euro : si elle veut conserver son titre chèrement acquis il y a deux ans, elle devra évoluer au moins au même niveau que celui qui lui a permis, en deux ans, de se faire une place en haut de la hiérarchie mondiale…
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