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18/09/2019
France-Italie : Earvin Ngapeth se tient prêt
Auteur A.C., à Montpellier
Perturbé en début d’EuroVolley 2019 par une blessure aux côtes survenue lors du dernier match de préparation face à l’Allemagne, Earvin Ngapeth devrait avoir du temps de jeu ce soir lors de l’ultime rencontre disputée à la Sud de France Arena face à l’Italie.
Elément clé de l’équipe de France de Laurent Tillie depuis que ce dernier en a pris les commandes en juillet 2012, Earvin Ngapeth en est devenu ces dernières saisons un leader technique et mental, toujours prompt à partager sa soif de gagner mais aussi son plaisir de jouer à ses partenaires. Depuis le début de l’EuroVolley en France, c’est depuis le bord du terrain que le réceptionneur/attaquant de l’équipe de France joue son rôle d’ambianceur en chef, contraint de suivre de l'autre côté des leds publicitaires les matchs de ses partenaires à cause d’un œdème osseux à une côte dont il a été victime sur sa première attaque d’échauffement le 7 septembre à la salle Pierre Charpy avant la rencontre entre la France et l’Allemagne (3-2).

Depuis, le joueur de Kazan prend son mal en patience, et s’il est apparu lors des trois premiers matchs contre la Roumanie, la Grèce et le Portugal avec sur le dos le maillot de deuxième libero, il a retrouvé face à la Bulgarie sa tunique habituelle de réceptionneur/attaquant, Laurent Tillie l’ayant même fait entrer sur deux services en fin de premier set, preuve qu’il est sur la bonne voie. "Je l’avais prévenu que j’allais continuer avec le même six, parce qu’on joue bien depuis le début de la compétition, mais que par contre, il allait rentrer si on avait des soucis sur Kevin (Tillie) et Julien (Lyneel), mais on joue tellement bien que pour l’instant, on ne change rien. Et comme ça, il sera encore un peu plus prêt contre l’Italie, il s’est quand même arrêté presque dix jours", a justifié après la rencontre l’entraîneur de l’équipe de France.

Reverra-ton Earvin Ngapeth ce soir face à l’Italie, choc et dernier match de la poule A qui en délivrera à son vainqueur la première place ? "Sans doute, oui", a ajouté Laurent Tillie, conscient de la nécessité de donner du rythme au natif de Saint-Raphaël dans la perspective de la phase à élimination directe qui débute dès samedi par le huitième de finale de l’équipe de France au Hall XXL de Nantes, mais tout aussi conscient que vu la forme et la confiance affichées depuis le début de la compétition par le duo Tillie-Lyneel, il est difficile d’en sortir un des deux.

Interrogé après la victoire face à la Bulgarie, le n°9 des Bleus, tout sourire, ne revendiquait d’ailleurs pas forcément une place de titulaire, expliquant : "Tant que ça tourne bien, ça va, je m’amuse bien aussi avec les autres", avant d’ajouter, plus sérieux : "Dans notre équipe, tout le monde assure, je pense qu’on a le groupe le plus homogène du tournoi, on est quatorze, tous des joueurs majeurs dans nos clubs respectifs et dans de gros championnats, c’est très important, parce que quand il y a un coup de moins bien de certains, les autres prennent le relais. Regardez : contre les Bulgares, « normalement », c’est Trévor (Clevenot, lui aussi blessé en début de compétition et désormais rétabli) et moi les titulaires, et Kev et Ju font le travail, c’est super."

L’équipe de France est effectivement sur une bonne dynamique depuis le début de son EuroVolley, portée par le public de Montpellier, comme si un vent nouveau soufflait sur elle après la désillusion un mois plus tôt du Tournoi de qualification olympique de Gdansk. "Ce qui a changé ? L’état d’esprit, répond Earvin Ngapeth. On est chez nous, on veut s’amuser, prendre du plaisir, vivre le moment présent, sans penser au match d'après ou au fait de devoir absolument gagner. On n’a pas souvent l’occasion d'évoluer chez nous devant 5000 ou 6000 spectateurs, c’est déjà une petite victoire, on kiffe, il faut retrouver cette insouciance, cette envie et cette joie de jouer ensemble."

Avant le début de la compétition, l’ex star de Modène parlait de "cadeau" en évoquant cet EuroVolley à domicile, il rêve que ce cadeau se prolonge jusqu’à Paris, théâtre des finales de la compétition les 28 et 29 septembre : "Quand on voit les autres sports collectifs qui ont joué des compétitions en France, comme les handballeuses l’année dernière, c’est magique, mais c’est magique quand tu vas au bout, quand tu arrives à monter sur le podium chez toi. Là, on ne se rend pas encore compte de ce qui peut arriver, parce qu’on n’y pense pas. On joue contre l’Italie mercredi, puis on va aller à Nantes, je pense que petit à petit, la pression et la beauté du truc vont monter." Et Earvin Ngapeth avec ?