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23/08/2018
Laurent Tillie : « De la qualité et de la concentration »
A l'issue de deux stages à Montpellier, puis à Cannes, l'entraîneur de l'équipe de France masculine Laurent Tillie fait le point sur la préparation des Bleus en vue du Championnat du monde (9-30 septembre) et se projette sur le Memorial Wagner à venir en Pologne.
Comment s'est passé le stage à Cannes, du 14 au 19 août ?
C'était le prolongement des deux semaines précédentes à Montpellier. On a fait une semaine très intense à Cannes, physiquement, techniquement et collectivement, avec un gros engagement, beaucoup de concentration et beaucoup de fatigue à la fin (rires). Mais les conditions étaient exceptionnelles, on a pu vraiment bien travailler.

Ce stage était-il aussi intense que celui de Montpellier ?
Plus, même ! A Montpellier, ça avait été progressif, tandis que là, on a vraiment tapé dans le dur.

Comment ont réagi les joueurs ?
Très bien. Ils ont vraiment été à l'écoute. Les corps ont souffert, le mental a souffert, mais ils étaient prévenus et ça s'est bien passé. On a un peu écourté le dernier entraînement et le petit match entre nous, parce qu'on voyait que les joueurs étaient à la limite. Donc on a préféré couper avant la blessure.

Y a-t-il certains aspects en particulier sur lesquels vous et votre staff avez mis l'accent ?
Oui, on a mis l'accent sur l'attaque et le bloc-défense. Mais ça a surtout été un très gros travail physique, l'objectif de ce stage, c'était vraiment d'aller encore plus loin sur ce plan-là.

Avez-vous des pépins physiques à déplorer au sein du groupe ?
Oui, on a eu une alerte pour Jonas Aguenier à Montpellier. On l'a mis au repos, puis on a essayé de le faire reprendre, mais c'était plus prudent de le laisser au repos, en soins. Du coup, Jonas Aguenier a été remplacé par Daryl Bultor, qui a écourté ses vacances pour venir avec nous.

Plus globalement, comment jugez-vous l'évolution de vos joueurs depuis que vous vous êtes retrouvés le 30 juillet ?
Très très bonne. Là, on a fini la semaine par trois entraînements avec match entre nous de très haute qualité. Maintenant, il faut voir ce que ça donne contre d'autres adversaires, c'est pour ça que nous allons ensuite en Pologne, pour jouer. Mais vraiment, il y a eu de la qualité et de la concentration.

Quel est le programme pour le Mémorial Wagner à Cracovie ?
Les joueurs ont eu deux jours de repos en début de semaine et nous sommes partis pour la Pologne ce mercredi. Ce jeudi, on reprend l'entraînement, muscu et volley. Nous affronterons ensuite la Russie vendredi, la Pologne samedi et le Canada dimanche.

Vous allez donc retrouver la Russie, votre adversaire en finale de la VNL 2018 à Lille (défaite 0-3). On ne peut pas vraiment parler de revanche, mais s'agit-il d'un premier vrai test dans votre préparation ?
Oui, on a déjà joué deux fois les Pays-Bas, mais le fait de jouer la Russie, c'est une chance pour nous, parce qu'il faut apprendre à jouer ces équipes-là, surtout quand elles sont au complet. Pour nous, ça va être l'opportunité de nous jauger, de voir comment on peut s'adapter. Jouer ces équipes-là, ça nous fait toujours progresser, même lorsqu'on perd. C'est d'ailleurs valable également pour la Pologne et le Canada, qui sont deux grosses nations, donc c'est un tournoi vraiment très intéressant pour s'évaluer.

Sur ce bloc de trois matchs, l'idée, c'est plutôt de roder les automatismes ou d'essayer de nouvelles choses ?

C'est surtout de roder les automatismes et de voir quelles solutions on peut trouver face à ces équipes. C'est à force de les jouer qu'on apprend, parce qu'on ne peut pas reproduire à l'entraînement les qualités de l'équipe de Russie. En fait, c'est en les jouant qu'on apprend à les jouer.

Est-ce qu'il y a aussi un jeu de cache-cache entre les grandes nations du volley qui s'affrontent assez souvent ?
Les Russes, on ne les affronte pas si souvent... Mais c'est vrai qu'ils ont l'habitude de jouer un peu à cache-cache. Ils sont tellement sûrs de leur volley et de leur physique qu'ils ne jouent pas les matchs amicaux de la même façon, mais peu importe, c'est toujours intéressant de les jouer. Comme c'est toujours intéressant de jouer les Polonais ou les Canadiens.

Après ce tournoi en Pologne, le Mondial va arriver très vite. Quel sera le programme jusqu'à votre entrée en lice (le 12 septembre contre la Chine) ?
De Pologne, on rentrera directement à Paris, où une nouvelle semaine très intense nous attend. Nous aurons au bout de cette semaine deux matchs amicaux contre la Serbie (dont un en public, à Paris Coubertin, dimanche 2 septembre à 17h30). C'est l'un des favoris du Mondial, donc ça va encore être deux matchs de qualité. Au final, on aura joué quelques-unes des meilleures équipes au monde, c'est vraiment intéressant de se confronter à ça. On a essayé d'être qualitatif dans la préparation.

Parmi les équipes que vous affrontez durant cette préparation, il y en a que vous retrouverez en poule au Championnat du monde (Pays-Bas et Canada). Est-ce que ces matchs amicaux servent aussi à poser des jalons par rapport à ces futurs adversaires ou est-ce qu'ils n'ont aucune influence sur les retrouvailles en compétition ?
C'est un peu entre les deux. On essaye toujours de trouver des automatismes, on se regarde un peu plus... Mais on se connaît suffisamment maintenant, on s'est beaucoup affrontés récemment, enfin surtout le Canada, un peu moins les Pays-Bas. Mais d'une manière générale, on essaye de s'observer et d'apprendre de l'autre.

Quel sera l'objectif de l'équipe de France au Championnat du monde ?
Monter sur le podium. On a fini quatrièmes du dernier Mondial en 2014, donc cette fois, l'objectif, c'est d'être sur le podium. Tout en sachant que ça va être très difficile, mais on veut monter le faire.