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11/07/2017
Ligue Mondiale : Paroles en or
Vainqueurs de la Ligue Mondiale 2017, Julien Lyneel, Kevin Le Roux et Jenia Grebennikov font partie des joueurs de l’équipe de France déjà titrés en 2015. Ils reviennent sur cette épopée et évoquent l’Euro à venir en Pologne.
Cette victoire en Ligue Mondiale a-t-elle une saveur particulière ?

Julien Lyneel
: "Elle est belle parce que nous confirmons notre niveau, c’est un résultat à la hauteur de nos ambitions, d’autant plus cette année avec un effectif renouvelé et plus jeune. Nous avons abordé cette compétition avec beaucoup de volonté malgré les petits pépins des uns et des autres, elle se termine de la plus belle des manières, avec ce Final Six relevé et une finale contre le Brésil, la meilleure équipe au monde. Deux médailles d’or en World League, une médaille de bronze, plus une médaille d’or au Championnat d’Europe, ça commence à être pas mal au niveau du palmarès. Ça fait plaisir d’inscrire quelques petites lignes en plus, c’est ce qu’on cherche depuis quatre-cinq ans avec cette équipe, on sait que ça passe encore par là pour retrouver les Jeux dans trois ans."
Jenia Grebennikov : "C’est top, il y a eu beaucoup de suspense lors de la finale, beaucoup de monde dans le stade, ça nous a donné beaucoup d’adrénaline, nous étions contents d’être là, de jouer le Brésil chez lui en finale, c’était aussi une revanche pour nous par rapport aux Jeux. Ils sont toujours aussi forts, mais nous sommes parvenus à les déjouer, avec un retour extraordinaire dans le tie-break. Nous sommes menés 7-4, franchement à ce moment-là, je ne pensais pas que nous allions revenir, le déclic, ça a été la défense d’Earvin qui marque le point directement, là, je me suis dit qu’il ne pouvait rien nous arriver et qu’on allait gagner. Mais honnêtement, c’était vraiment difficile, tout le match, on a encaissé les coups des Brésiliens, ils servent fort, ils tapent fort, on a bien tenu pour finir par renverser la tendance du match. Pour moi, c’est encore plus beau qu’en 2015, j’ai mis du temps à réaliser qu’on avait gagné."
Kevin Le Roux : "Par rapport à 2015, on peut dire que c’est plus beau, parce qu’on a joué dans un stade devant 25 000 personnes, et qu’on a gagné la finale chez les Brésiliens et contre eux. Je n’en garderai que du bien de ce Final Six. Une deuxième médaille d’or en trois ans, ça fait plaisir, ça montre que les Jeux, c’était une erreur, on s’est rattrapés. Nous sommes sur notre lancée, comme on le fait quasiment tous les ans maintenant, c’est important."

A quel moment dans le parcours en Ligue Mondiale avez-vous pensé que la victoire finale était possible ?

Julien Lyneel : "Aprrès la qualification pour le Championnat du monde, en battant l’Allemagne 3-0 et en développant un super jeu sans Earvin, ça a fait du bien au moral, elle n’était pas si simple avec peu de temps de préparation. Nous avons vu que nous avions des possibilités, que nous pouvions avoir un bon niveau de jeu. Après, nous avions encore quelques interrogations lorsque nous sommes partis en Russie, mais après le premier match contre la Bulgarie, nous avons vu que nous étions capables de reproduire ce niveau de performance, ça nous a donné plus de confiance. Et il faut aussi évoquer le retour d’Earvin sur le Final Six qui a été crucial, il nous a sorti un tournoi d’enfer, à la hauteur de son talent."
Jenia Grebennikov : "Je l’ai senti très vite, à Kazan, en Russie, lorsque nous battons les Russes. Déjà, lors de la qualification pour le Championnat du monde, on fait un match parfait contre les Allemands qu’on bat 3-0, en Russie, je me suis dit : « Ce n’est pas possible, on est vraiment bon ! » Battre d’entrée des grosses nations comme la Bulgarie et la Russie m’a fait dire que c’était possible d’aller au bout. Et au fil des week-ends, cette impression s’est renforcée. Et le fait d’avoir remporté nos trois premiers matchs à haute pression du Final Six a aussi été déterminant, on sait qu’on peut gérer ces rencontres à pression."
Kevin Le Roux : "A partir de la qualification au Championnat du monde. Quand j’ai vu que nous avions les épaules pour battre les Allemands facilement et qu’on a enchaîné avec un sans-faute sur les deux premiers week-ends de Ligue Mondiale, je me suis dit qu’on devait faire quelque chose."

La victoire d’un collectif.

Julien Lyneel : "Sur cette World League, beaucoup plus de joueurs ont participé à la fête, Laurent a dû utiliser son banc, je pense qu’il a été agréablement surpris de voir que derrière, il y avait de la relève, mais aussi de voir les plus anciens prendre leurs responsabilités. C’est plaisant de voir que l’équipe de France, c’est un groupe et pas seulement sept joueurs. En 2015, il y avait eu moins de changements, mais le groupe était aussi soudé sur et en dehors du terrain, là, c’est la même chose, sauf que plus de joueurs ont pris part au jeu."
Jenia Grebennikov : "Je suis satisfait du travail qui a été réalisé, parce que c’est un nouveau groupe, c’est très positif à un mois et demi de l’Euro, ça donne encore plus de motivation de s’entraîner et de jouer avec ce groupe qui a un gros potentiel. Je suis même persuadé que nous pouvons encore élever notre niveau de jeu. Au Brésil, nous avons très bien joué, mais notre moyenne d’âge reste de 23-24 ans, on peut encore prendre en maturité et progresser. Peut-être que la prochaine World League, on ne perdra aucun match !"
Kevin Le Roux : "Franchement, je ne pensais pas que ça allait marcher aussi bien, ce n’est que du bon pour la suite."

A titre personnel, que retenez-vous de cette Ligue Mondiale ?

Julien Lyneel
: "A titre personnel, cette World League a une saveur particulière, parce que j’ai quasiment joué tout le temps et je me suis fait plaisir. Il y a une petite frustration de ne pas avoir plus participé à la finale, mais Trévor était frais physiquement et a fait une super finale, donc je n’éprouve aucune rancœur, Laurent a fait son choix et il a été complètement justifié parce qu’on gagne 3-2. Trévor a vécu la même chose quand Earvin est revenu, il n’a pas commencé les trois premiers matchs, il aurait pu se poser des questions parce qu’il avait fait une super World League, mais à l’arrivée, il est décisif quand il joue."
Jenia Grebennikov : "Je n’ai pas été retenu dans l’équipe-type, parce qu’il y avait déjà trop de Français dedans (rires) ! Franchement, je pense que tous les joueurs de l’équipe méritaient une récompense vu la World League que nous avons réalisée. Nous n’avons perdu qu’un matche, sans enjeu, 3-2 contre les Italiens, même le coach aurait mérité un titre. Mais du moment qu’on gagne l’or, moi, ça me va très bien !" 
Kevin Le Roux : "Je pense que j’ai pris plus de place dans l’équipe. Avant, j’étais un central, sans plus. Là, je fais partie des plus anciens, je prends plus de place, je dois aider à gérer un peu plus l’équipe, comme le font Benjamin (Toniutti) et Earvin (Ngapeth), on est les anciens ! Le fait d’être dans l’équipe-type du tournoi ? C’était mon objectif, je le voulais, donc ça fait super plaisir, c’est une consécration à titre personnel. Après, je sais que je ne l’aurais pas eue si on n’avait pas fait une performance collective, c’est aussi grâce à l’équipe que j’ai reçu ce prix. C’est aussi une belle revanche individuelle par rapport aux Jeux où je n’étais pas en pleine possession de mes moyens."

L’étiquette de grand favori lors du prochain Championnat d’Europe en Pologne ?

Julien Lyneel
: "On n’aime pas trop être dans la peau du favori, c’est plus facile d’être outsider, mais finalement, j’ai l’impression que ça ne change pas grand-chose à notre jeu, ça ne nous met pas de pression supplémentaire. Nous sommes conscients de notre niveau de jeu, nous savons que les autres équipes nous prennent au sérieux, on va y aller pour tout défoncer, pour le podium, en espérant que ça fonctionne aussi bien."
Jenia Grebennikov : "On va être attendus : on est les tenants du titre et on vient de remettre un coup en gagnant la World League, on va être l’équipe à abattre, tout le monde veut notre peau. On est favoris, mais il faudra garder le tête sur les épaules, on sait que ce sera une compétition très difficile, il faut gagner six matchs pour être champion d’Europe, c’est l’objectif, ce serait beau de faire le doublé, comme en 2015."
Kevin Le Roux : "On est champions en titre donc quoi qu’il arrive, on est favoris. On doit garder notre titre, c’est l’objectif de tout le monde."

Les vacances ?

Julien Lyneel
: "Le tournoi d’Earvin d'abord (12-13 juillet à Saint-Jean-de-Monts), il va falloir assurer quand même parce que je joue avec Jenia et Yoann Jaumel, on va être une des équipes à battre. Après, deux semaines de coupure totale, un safari en Tanzanie avec Jenia, on va se changer les idées."
Jenia Grebennikov : "On a besoin de se reposer mentalement, mais aussi physiquement, parce que ça a été très dur, nous sommes épuisés. Je pars avec Julien Lyneel en safari, ça va être top."
Kevin Le Roux : "Le tournoi d'Earvin et après les Etats-Unis : Los Angeles et Hawaii, j’en ai bien besoin !"