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Avec le même six de départ que face aux Etats-Unis, les hommes de Laurent Tillie ont pourtant été menés d’entrée suite à un bloc de Srecko Lisinac devant Julien Lyneel (5-9), mais comme face aux Américains deux jours plus tôt, leur réaction a été tonitruante sous la forme d’un 5-0 infligé à leur rival qui leur a donné les commandes (10-9) qu'ils n'ont plus lâchées sous l’impulsion d’un Stephen Boyer impressionnant (8 points sur cette manche, 22 au total), d’un Earvin Ngapeth à la hausse (16 points à 57%) et d’un Julien Lyneel décisif pour conclure ce set et permettre aux Bleus de faire la moitié du travail (25-21).
Et ça continue sur le même tempo dans une deuxième manche presque parfaite qui voit les Français, d’abord menés 2-4, retourner la situation après un missile de Ngapeth (8-5) avant d’enchaîner les blocs et les aces, souvent signés Kevin Le Roux (11 points dont 3 blocs et 2 aces), pour creuser un écart de neuf points (17-8) face à des Serbes déboussolés. Les partenaires d’Aleksandar Atanasijevic réagissent tout de même pour revenir à trois longueurs (22-19), mais une attaque au centre de Le Roux et un bloc de Boyer devant Uros Kovacevic redonnent de la marge aux champions d’Europe (24-19) qui concluent aussitôt ce deuxième set sur une faute adverse au service (25-19).
Bultor et Ngapeth décisifs dans le tie-break
La qualification ainsi entérinée en même temps que l’élimination de la Serbie, les hommes de Laurent Tillie subissent une baisse de régime dont profitent les hommes de Nikola Grbic pour prendre les devants (3-7, 12-17), poussant le sélectionneur à faire entrer Antoine Brizard, Thibault Rossard et Trévor Clevenot. Mais les tenants du titre gardent la main (16-22) grâce notamment à la qualité de service d’Atanasijevic (20 points) et remportent ce troisième set (17-25). Ils poursuivent même sur leur lancée (4-6), deux aces de rang signés Antoine Brizard permettent aux Tricolores de passer en tête (9-8), mais sous la houlette de Nemanja Petric (16 points), la Serbie se détache de nouveau (11-18, 15-22) et égalise à deux sets partout (18-25).
Laurent Tille décide alors de réintégrer Toniutti, Ngapeth, Lyneel, mais aussi Daryl Bultor, pour jouer le tie-break, bien lui en prend, puisque les Français, sur une série de services du jeune central de Montpellier, et portés par un Ngapeth déterminé, passent en tête (de 4-5 à 9-5), un ace de Boyer sur service flottant leur donnant une première balle de match (14-10). La seconde est la bonne et c'est Julien Lyneel qui conclut le match (15-11) et la phase de poules de ce Final Six. Premiers de la poule K1, les Bleus affronteront dès vendredi le Canada, un adversaire qu'ils ont récemment battu en trois sets à Anvers, tandis que l'autre demi-finale opposera le Brésil, vainqueur jeudi de la Russie (3-2), aux Etats-Unis.
Les réactions :
Laurent Tillie (sélectionneur de l'équipe de France) : "On craignait tellement cette équipe serbe qu'on avait beaucoup de concentration au début du match, on a très bien joué les deux premiers sets, mais ensuite, on a eu une grande décompression, j'avais l'impression que les joueurs rentraient dans le mur. Nous avons alors fait des changements qui n'ont pas autant apporté que les autres fois, parce qu'il y avait un relâchement général et parce que la Serbie a commencé à jouer la folie. Ces changements ont quand même permis de faire descendre l'euphorie serbe et à ceux qui étaient sortis de reprendre le goût du jeu, si bien que quand ils sont entrés au tie-break, ils étaient très déterminés, frais et agressifs, ce qui nous a permis de gagner ce tie-break. Cette troisième qualification pour les demi-finales de suite est historique, extraordinaire, c'est vraiment ce qu'on recherche, la constance dans la performance pour aller chercher une médaille, c'est incroyable de se retrouver là après l'année 2016. On savait qu'il fallait gagner pour éviter le Brésil, c'est sûr qu'on préfère jouer le Canada que le Brésil en demi-finale, mais le Canada, ce sera un match difficile, c'est une équipe très physique, un peu à l'américaine, très forte au bloc/défense, on a trois heures pour trouver un plan de jeu !"
Julien Lyneel (réceptionneur/attaquant de l'équipe de France) : "L'objectif était d'aller en demi-finales., Après le deuxième set, la Serbie a très bien joué, c'était difficile, du coup le coach a fait des changements, ce n'était pas évident pour le reste du groupe d'entrer dans le match, mais nous avons gagné 3-2, c'est parfait, parce que nous ne jouerons pas contre le Brésil, c'est bien pour nous. Mais le Canada est une très bonne équipe qui a jusqu'ici joué un très bon tournoi, nous devons restés concentrés."
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