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21/06/2017
Ndoye : « Pourquoi n’y arriverions-nous pas ? »
Titulaire le week-end dernier en Géorgie, Odette Ndoye dispute ce week-end avec l’équipe de France le tournoi retour de la Ligue Européenne à Nantes. Nantes où la réceptionneuse/attaquante des Bleues évoluera la saison prochaine. Entretien.
Evoquons d’abord le Tournoi de qualification au Championnat du monde au Portugal, que gardez-vous de ce premier tournoi de la saison ?
Quand on fait une compétition, c’est pour gagner un maximum de matchs, nous n’avons pas gagné, donc je suis un peu déçue. Mais je pense que ça nous a fait grandir en tant qu’équipe : ce TQCM nous a montré que nous étions encore loin de certaines équipes, par exemple de l’Allemagne, il nous a aussi montré le travail qu’il fallait faire, ça nous a fait prendre conscience que ça n’allait pas être facile et qu’il fallait beaucoup de concentration dans le travail pour arriver à rivaliser face à des équipes comme ça.

C’est le message que fait d’ailleurs passer votre sélectionneur Félix André : ces premières compétitions sont avant tout faites pour travailler, le ressentez-vous comme ça ?
Oui, le six de base change régulièrement, il essaie d’incorporer tout le monde pour construire un collectif, ça demande du temps. Nous nous connaissons quasiment toutes pour jouer ensemble ou les unes contre les autres en club, mais c’est difficile d’arriver à créer des automatismes sur un été qui est moins long qu’une saison.

Après ce TQCM, vous avez été en Géorgie le week-end dernier pour le tournoi aller de la Ligue Européenne, vous avez gagné deux matchs sur trois, contre la Géorgie et le Monténégro, ça fait du bien au moral ?
Oui, ça fait du bien, ça montre qu’on ne travaille pas pour rien et qu’il faut encore travailler plus dur pour, je l’espère, battre l’Ukraine ce week-end. C’était vraiment l’équipe la plus forte des trois que nous avons rencontrées, on sentait que cela faisait longtemps qu’elles jouaient ensemble, il y avait beaucoup plus d’expérience dans cette équipe que dans la nôtre. D’ailleurs, des quatre équipes, je pense que nous avions la plus jeune ! Le dernier match face au Monténégro a été très propre, sérieux, même si nous avons perdu un set sur des petits détails qui prouvent que nous ne sommes pas encore arrivées : des petites erreurs techniques ou de communication, des choses qui arrivent quand c’est le début et qui, j’espère, n’arriveront plus à la fin de cette saison. Mais de match en match, on sent une différence.

Avez-vous l’impression depuis votre premier match amical face à la Belgique le 12 mai d’être sur une bonne courbe de progression ?
Carrément, oui ! On sent l’esprit d’équipe évoluer. Avant, on était sans cesse en train de se parler pour, par exemple, gérer les hauteurs d’attaque et de passe ; maintenant qu’on se connaît mieux, ça devient automatique, ce sont ces automatismes dont nous avons besoin pour créer notre collectif.

"A Belfort, j’étais vraiment émue de voir une salle bondée chanter la Marseillaise"

Vous êtes au début d’une phase de reconstruction de l’équipe de France féminine, êtes-vous sensible aux efforts fédéraux qui sont consentis dans le cadre du projet Génération 2024 ?
Oui, bien sûr que j’y suis sensible. Nous avons un très bon exemple, celui des garçons qui réussissent à briller au niveau international, je trouve ça beau que des moyens soient mis en œuvre pour que, un jour, nous parvenions à faire la même chose. Pourquoi n’y arriverions-nous pas ? Ca va sans doute prendre du temps, mais je pense que nous allons y arriver, je suis sûr que ce projet Génération 2024 va marcher et déboucher sur quelque chose de vraiment bien.

Vous avez déjà joué cette saison à Belfort et Pau, dans quel état d’esprit abordez-vous vos retrouvailles avec le public français à Nantes ?
C’est super important de jouer à domicile. Nous jouons pour notre pays, c’est une immense fierté pour nous. Personnellement, à Belfort, j’étais vraiment émue de voir une salle bondée chanter la Marseillaise, ça donnait des frissons ! J’ai hâte de retrouver la même chose, nous venons prendre un maximum de plaisir devant le public français. Notre objectif sera de reproduire la même chose face à la Géorgie et au Monténégro et on a très envie de battre l’Ukraine cette fois. En Géorgie, on a réussi un très bon premier set avant de s’effondrer, je pense que si nous arrivons à garder le même niveau pendant tout le match, nous sommes capables de les battre.

Vous jouez ce week-end à Nantes où vous venez de signer, pourquoi ce choix ?

C’est un club bien structuré, beaucoup de joueuses sont passées ou jouent à Nantes, elles ne m’en ont dit que du bien. En plus, Sylvain (Quinquis) est réputé pour être un très bon entraîneur, la ville est sympa, j’y vais pour me fixer de nouveaux challenges.

Ce tournoi de Ligue Européenne servira aussi de dernière répétition avant le World Grand Prix, comment appréhendez-vous cette nouvelle compétition que l’équipe de France joue pour la première fois ?
Pour l’instant, nous sommes encore focalisées sur la Ligue Européenne, mais c’est vrai que nous avons hâte de disputer cette compétition pour découvrir de nouveaux styles de jeu. La plupart du temps, nous sommes confrontées à des équipes européennes, nous connaissons peu d’autres styles, par exemple celui des Camerounaises qui sont des joueuses assez physiques. Ce sera différent.