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(Miniature) Pascal Foussard : « La Coupe d'Europe est un miroir énorme »
Tours a subi la loi de Toulouse mardi (Tours Média/LNV).
06/04/2017
Pascal Foussard : « La Coupe d'Europe est un miroir énorme »
Battu à domicile par Toulouse mardi dernier en quart de finale aller de la Ligue A, Tours tente de renverser la tendance vendredi avant d’enchaîner mardi prochain contre Trentino en finale aller de la Coupe de la CEV. Le manager général du TVB, Pascal Foussard, se confie.
La défaite face à Toulouse constitue-elle une grosse déception ?
Oui, c’est une grosse déception, mais nul n’est tenu à l’impossible. Notre programme est démentiel du fait de la Coupe d’Europe, c’est la même chose pour Chaumont (qualifié pour la finale de la Challenge Cup, ndlr) qui a fait un miracle mercredi soir en gagnant contre Poitiers après avoir été mené 11-4 au tie-break. Ce n’est pas l’unique raison, parce que les Toulousains ont très bien joué, ils ont allié la performance, l’agressivité et la concentration, c’est logique qu’ils gagnent, mais nous aurions aimé défendre nos chances avec plus de fraîcheur. Après, nous avons beaucoup de joueurs blessés, White, Rabiller, Jouffroy, du coup nous n’avons plus de rotation, ça devient compliqué dans ces conditions d’aligner les performances. Quelque part, nous l’avons vu venir, cette défaite, car le fait de jouer de telles rencontres de Coupe d’Europe implique non seulement de la dépense physique et énergétique, avec des déplacements parfois longs, mais aussi une grosse décharge d’adrénaline émotionnelle, c’est très dur de récupérer en deux ou trois jours. J’ai l’habitude de ces matchs, on n’a jamais performé deux jours après un gros rendez-vous européen.

Dans quel état d’esprit l’équipe se déplace-t-elle à Toulouse ?
C’est quasiment impossible de se régénérer en 48 heures, donc on va essayer d’échapper au coup de hache en retrouvant des forces mentales, parce qu’il n’y a que ces forces qui peuvent nous permettre de gagner à Toulouse. Nous avons une équipe qui s’est toujours battue et a toujours beaucoup donné, il suffit de regarder le nombre de matchs en cinq sets qu’elle a joués cette saison, ce serait une grosse déception de les voir finir comme ça. Maintenant, on sait qu’en face, il y a une équipe plus fraîche, qui joue bien, on savait que ces quarts de finale seraient très compliqués.

Les joueurs ne risquent-ils pas d’avoir la tête à la finale de la Coupe de la CEV face à Trentino ?
Non, je ne pense pas que les joueurs choisiront. C’est vrai que pour eux, pour leur carrière, la Coupe d’Europe est un miroir énorme, un moyen de se faire voir et de se vendre, ça a aussi de l’importance pour le club, mais aujourd’hui, nous ne pensons qu’au quart de finale contre Toulouse, on verra la Coupe d’Europe après. On va essayer d’avancer avec nos moyens.

Un mot sur Trentino ?
C’est une très bonne équipe qui a fait troisième du Championnat italien après une saison très régulière, elle joue les demi-finales et vise le titre, elle a vraiment un gros potentiel avec de nombreux internationaux italiens, dont Lanza et le passeur Giannelli, têtes d’affiche de l’équipe qui a été vice-championne olympique à Rio, il y a aussi Stokr, le central Van de Voorde… vraiment beaucoup de monde. Il suffit de regarder son palmarès éloquent, c’est le meilleur club italien des dix dernières années. Donc on y va avec des ambitions, certes, mais aussi beaucoup de mesure, nous ne sommes pas les favoris. La performance était déjà d’arriver en finale, nous y sommes, les joueurs n’ont pas envie de s’en contenter.

Cette Coupe de la CEV était-elle un vrai objectif cette saison pour Tours ?
Oui, parce que nous avions vu qu’il y avait une porte de sortie, certes étroite, mais qui pouvait peut-être nous emmener jusqu’en finale. Après, nous avons eu la chance que l’Olympiakos puis Sogut soient éliminés, de bonnes équipes sont tombées avant, ce qui nous a ouvert la voie et nous avons su saisir notre chance. L’objectif du club était au début d’arriver en quarts de finale, au fur et à mesure, la finale est devenue un objectif et les joueurs n’avaient qu’une envie, c’était d’y arriver. Ils ont énormément donné, la preuve : nous n’avons perdu aucun match cette saison en CEV.

"Plus de 2600 spectateurs de moyenne"

Pour revenir au Championnat, quel bilan faites-vous de la saison régulière du TVB ?
Le bilan est assez positif, puisque nous sommes restés sur la deuxième et troisième place toute la saison après un démarrage un peu difficile. Maintenant, nous n’avons rien gagné et Tours est un club qui essaie toujours de gagner. Mais ce qui est positif et se voit moins, c’est que nous avons fait plus de 2600 spectateurs de moyenne au Palais des Sports, avec des partenaires de plus en plus nombreux. Maintenant à nous de bien « finaliser » cette saison, nous l’avons fait en petite partie en atteignant une finale européenne, ce qui est assez rare pour le volley français, ce serait bien de passer ces quarts et de tenter de se hisser en finale du Championnat, tout est possible…

En tant qu’observateur privilégié, avez-vous repéré cette saison des jeunes prometteurs pour l’avenir du volley français ?
Oui, il y a de bons jeunes qui ont émergé. Certains n’ont fait que confirmer comme Patry et Boyer, notamment ce dernier qui avait fait une grosse saison dernière, il y a aussi Bultor, Chinenyeze, qui ont vraiment éclaté cette saison, c’est intéressant pour l’équipe de France. Après, il y a deux sortes de confirmation : la confirmation en Championnat et la confirmation au plus haut niveau, qui est le niveau international, c’est une marche au-dessus. Mais c’est bien de voir arriver des talents comme ça, Patry et Boyer sont très intéressants pour l’équipe de France qui est en recherche d’un nouveau pointu.

L’équipe de France a un programme très chargé cette saison, l’occasion de faire une revue d’effectif plus large ?
Ce n’est pas à moi de vous le dire, c’est à Laurent Tillie. Mais c’est évident que l’équipe de France a des objectifs multiples cette saison. Son gros objectif, c’est d’abord la qualification pour le Championnat du monde (du 24 au 28 mai à Lyon, ndlr), après, il y aura peut-être un turn-over sur la Ligue Mondiale qui peut servir de banc d’essai. Il y a quatre objectifs sur une saison internationale, c’est beaucoup, et sans doute l’occasion de permettre à certains joueurs d’intégrer l’équipe de France et de prendre leur chance de rester dans ce milieu international.