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30/03/2017
Lusson, le nouveau départ
Après deux années avec Aline Chamereau, Ophélie Lusson fait désormais équipe avec Alexandra Jupiter au sein de la paire n°1 de l’équipe de France de beach. Avant de s’envoler pour la Chine mi-avril pour le 3 étoiles de Xiamen, elle fait le point sur la saison qui s’ouvre.
La préparation

Après une pause pendant la période des fêtes en fin d’année dans la foulée du WEVZA de Dijon, la préparation de la saison 2017 a débuté début janvier, juste entrecoupée du premier tournoi de l’année, le 5 étoiles de Fort Lauderdale, en février, au cours duquel la paire Alexandra Jupiter/Ophélie Lusson s’est inclinée d’entrée, en qualifications. "La préparation est longue, ce n’est pas évident de ne quasiment pas jouer de matchs pendant plusieurs mois, mais en même temps, on sait que ce travail est essentiel pour être prêtes en Chine. Fort Lauderdale a été une grosse déception, parce qu’on faisait de bons entraînements avant de partir et nous sommes passées toutes les deux complètement à côté de notre match. Il n’y a pas grand-chose de positif à en retirer, si ce n'est qu’il a fallu se remettre en question pour ne pas refaire les mêmes erreurs au prochain tournoi. Depuis notre retour à Montpellier, on s’entraîne tous les jours ; en ce moment, on insiste beaucoup sur l’explosivité. La semaine prochaine, des équipes grecques viennent s’entraîner et la dernière semaine avant d’aller à Xiamen, on va travailler en décalage pour s’adapter aux horaires de la Chine : on va se lever à 5h le matin et se coucher à 18h. Cette année, le fonctionnement en équipe de France est très différent car nous travaillons plus souvent tous ensemble, y compris avec les garçons : nous avons des entraînements en commun sur certains exercices, comme la passe ou la réception, cela permet de créer un "collectif", nous faisons aussi des activités extérieures, comme des randonnées en montagne. Du coup, lorsqu' on part en compétition, on sent vraiment qu’on a un "Groupe France", c’est quelque chose de positif. Même si, quand je suis en compétition, j’aime bien m’enfermer dans une bulle avec ma partenaire."

Le changement de partenaire

Après avoir fait équipe avec Melinda Adelin, Ophélie Lusson était associée ces deux dernières saisons avec Aline Chamereau, une paire jeune puisqu’elles ont toutes les deux aujourd’hui 21 ans. "Ces deux années ont été instructives, commente Ophélie, parce que j’ai pu découvrir le sport de haut niveau. Aujourd’hui, je suis plus confiante lorsque je me retrouve face à des équipes d’expérience. Avec Aline, nous étions toutes les deux jeunes, lorsque nous avons été lancées dans le grand bain, nous étions assez impressionnées, mais je pense qu’on a mûri et que l’une comme l’autre, nous sommes capables d’endosser un rôle de leader dans nos équipes respectives."
En fin d’année dernière, les entraîneurs de l’équipe de France ont décidé de tester de nouvelles associations en vue de la nouvelle olympiade et Ophélie s’est retrouvée avec Alexandra Jupiter. "Ensemble, nous avons gagné le dernier tournoi de l’année, le WEVZA de Dijon ; du coup, notre entraîneur a décidé de nous faire jouer ensemble cette saison. Avec Aline, nous avons pris ce changement comme le moyen d’apprendre des choses différentes chacune de notre côté. Je ne sais pas de quoi sera fait l’avenir, mais si jamais on se retrouve, on aura avancé chacune de notre côté, car chaque fille a quelque chose à nous apporter, ça peut être quelque chose de positif. Par contre, c’est forcément difficile au début de s’adapter à une nouvelle partenaire, il faut créer des automatismes, des stratégies, et s’adapter au caractère de la personne, ça prend du temps. Ça se passe bien avec Alexandra qui est très ouverte, nous travaillons avec une préparatrice mentale, chacune de notre côté et ensemble, on arrive à bien discuter. A force de s’entraîner et de jouer ensemble, les automatismes vont venir naturellement, ce n’est pas encore tout à fait le cas, il faut que la saison démarre vraiment."

Les objectifs

"Nous avons pas mal de points au ranking mondial, si bien qu’il ne nous en manque pas énormément pour nous qualifier pour les Championnats du monde (28 juillet-6 août à Vienne). Notre objectif est donc de faire les meilleures performances possibles d’ici là pour prendre des points. A Xiamen, j’aimerais faire un huitième ou un quart de finale. A moyen terme, nous voulons aussi prendre le maximum de points sur toute l’année pour attaquer la saison 2018 le mieux classé possible dans la perspective de la course à la qualification olympique. Car les Jeux de Tokyo sont clairement l’objectif. Pour moi, c’est un rêve sportif. Maintenant, le nouveau format des tournois avec qualifications et tours à élimination directe rend les choses difficiles, il faut arriver à être très agressives d'entrée car ça va vite, on n’a pas le temps de rentrer dans la compétition petit à petit ni le droit à l’erreur. On voit que la plupart du temps, les équipes les plus agressives gagnent ces matchs. En même temps, il faut savoir garder son calme et sa lucidité, c’est un équilibre à trouver."

Et à part le beach ?

"Je fais des études de journalisme à distance, mais comme on s’entraîne deux à trois fois par jour, c’est parfois difficile d’avoir le courage de travailler en rentrant. En ce moment, il y a un peu de stress avec la période d’examens qui arrive, mais je suis en structure de haut niveau depuis que j’ai 14 ans et j’ai toujours réussi mes études comme ça, alors je continue tant que ça marche. Mon ambition professionnelle est d’être attachée de presse, je commence ma spécialisation l’année prochaine. Sinon, je passe mon temps libre en voyant mes ami(e)s, je vais au cinéma et j’aime bien m’aérer l’esprit en faisant de l’escalade, il y a de quoi faire dans la région de Montpellier ! "