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Au bout du suspense, Mende décroche la Coupe Fédérale
Le match d’ouverture des Finales de Coupe de France a placé la barre haute. Le Conflans-Andrésy-Jouy VB s’est incliné face au Mende Volley Lozère au bout de cinq sets. Le spectacle a été assuré à la Maison des Sports de Clermont-Ferrand.
Dès le premier set, avec un bloc solide (4 points), Conflans-Andrésy-Jouy rend la tâche difficile au Mende Volley Lozère. Portée par les coups de maître du réceptionner-attaquant Marc Vautier, l’équipe de Nationale 2 joue sans complexe, efficace à la pointe aussi, avec Guillaume Kyriakou s’amusant volontiers avec les mains du bloc adverse. Forts de leur service pendant le money-time, les Yvelinois remportent la première manche (25-20). Propres en bloc-défense, les Lozériens reprennent la main lors du second set en asphyxiant l’attaque de Conflans-Andresy-Jouy. Au filet, l’Algérien Ali Kerboua trouve les bons angles, tandis que le jeune pointu Loïc Alphonse se fend d'une petite diagonale qui signe le dernier point d’un set disputé (23-25). Une manche partout.

Au troisième set, rigoureux sur toutes les phases du jeu, les joueurs du Mende Volley Lozère confirment leur double ambition : remporter la Coupe fédérale et assurer une montée en Ligue B. Sur la ligne arrière, le libéro Anthony Chaillou donne brillamment le ton. Moins entreprenants à l'attaque et avec des prises de risque peu payantes au service, les joueurs de Conflans-Andrésy subissent l’organisation efficace des adversaires qui concluent la troisième manche 22-25.

Alors que le tableau lumineux affiche 2 sets à 1 en faveur des Lozériens, les hommes d’Olivier Le Flem relancent la machine et les supporters se réveillent enfin. Mais l’écart bien creusé en début de set (15-9) s’efface brusquement, Mende empochant le temps-mort technique (15-16). La frustration est forte mais la piqure est vive. Transcendant à l’attaque et solide au bloc notamment sur la ligne de Victor Vézien (8 blocs au total), Conflans-Andrésy s’offre le tie-break avec autorité (25-20).

L’audace de devenir le premier club de Nationale 2 vainqueur de la Coupe Fédérale renaît. L’entame du tie-break est à l’image du match. Les deux équipes se rendent mutuellement les coups. Les Yvelinois changent de terrain à 8-7. Les choses se compliquent lorsque l’attaquant Marc Vautier (25 points) se retrouve sur la ligne arrière. Dominante au filet, l’équipe Élite du Mende Volley Lozère remporte le match, sur une faute… de filet adverse (11-15).

Des deux côtés du filets, les projets étaient beaux. Devenir le premier club de Nationale 2 (4ème niveau national) à remporter la Coupe Fédérale pour le Conflans-Andrésy-Jouy VB, signer le doublé Coupe fédérale/montée en Ligue B pour le MVL. Au bout du suspense, c’est finalement le deuxième qui a tiré son épingle du jeu en remportant la finale trois sets à deux, reste à assurer en Championnat.

DÉCLARATIONS :

Constant TCHOUASSI, entraîneur de Mende Volley Lozère : "On savait que ça allait se jouer sur des détails et sur la stabilité émotionnelle, je pense que sur le cinquième set, c’est cela qui a fait la différence. On a gagné mais on n’a pas joué notre meilleur volley ce soir, il faut se remettre au boulot dès lundi".

Ali KERBOUA, réceptionneur-attaquant de Mende Volley Lozère : "On avait préparé la finale en sachant qu’elle ne serait pas facile face à une équipe qui n’avait rien à perdre. C’est une victoire et surtout une Coupe qui nous relancent pour continuer le travail et monter en Pro B".

Marc VAUTIER, réceptionner-attaquant de l’US Conflans-Andrésy-Jouy : "Nous sommes fiers d’avoir tout donné, mais nous avons beaucoup de regrets. C’était notre finale, notre Coupe. Ça reste quand même le plus beau match que j’ai jamais joué et cela fait vraiment du bien."

Olivier LE FLEM, entraîneur de l’US Conflans-Andrésy-Jouy : "On a manqué de lucidité. La pression est retombée un peu trop brutalement après avoir gagné le premier set 25-20. On est très fiers d’avoir embêté cette équipe qui était largement au-dessus de nous sur le papier. On s’est battus avec notre envie et nos amitiés. Cette victoire, on l’avait presque".