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(Miniature) Le volley sourd cherche sa place
Crédit: Equipe de France Handisport de Volley-Ball Sourd
30/11/2016
Le volley sourd cherche sa place
L’équipe de France de volley sourd s’est réunie récemment à Paris, pour préparer les Championnats d’Europe 2019. Des stages qui sont aussi et surtout l’occasion de faire connaître la discipline et d’attirer de nouveaux joueurs.
C’est l’histoire d’une discipline qui ne demande qu’à se faire connaître. Et d’une équipe, l’équipe de France handisport volley-ball sourd et malentendant, qui veut agrandir sa famille. A sa tête, Benjamin Gaillien, qui y avait fait ses premiers pas en tant que préparateur physique lors du Championnat du monde 2012 en Bulgarie. "Petit à petit, les gens ont cédé la place pour que je puisse prendre le relais en juillet 2015, après les Championnats d’Europe", explique calmement l’ancien étudiant en Master SIMS (Sciences et Ingénierie des Métiers du Sport), et donc désormais entraîneur principal.

Mis en lumière dernièrement, et notamment aux Jeux paralympiques de Rio, le volley assis ferait presque complexer le volley sourd, qui a bien plus de mal à détecter de nouveaux joueurs. "C’est vrai que l’on parle beaucoup plus du volley assis à l’heure actuelle, qui est en plein développement, poursuit Benjamin Gaillien. Mais il faut faire savoir que le volley sourd existe aussi." Deux championnats ont même été créés, avec six équipes hommes et cinq chez les femmes, ce qui "représente à peu près 200-250 licenciés", un total "très faible, équivalent d’un gros club de volley". C'est bien là la principale difficulté rencontrée par la discipline gérée à la Fédération handisport, sous la tutelle de la Commission fédérale du volley-ball sourd.

Cap sur 2019, puis "trouver des jeunes pour relayer cette équipe de France vieillissante"

"Si un joueur est sourd et joue dans un club "d’entendants", moi de mon côté, s’il n’est pas reconnu à la FFH, je ne peux pas savoir qui il est, et je ne peux pas non plus le retenir pour l’équipe de France", constate le sélectionneur. Pour pallier à ce problème, la FFH met à disposition un budget, "qui n’est pas monstrueux" en raison de la multidisciplinarité de l’instance, mais qui "permet de réaliser 4 voire 5 stages par an, de 2 ou 3 jours", un peu partout en France. "On était à Paris en octobre dernier, en décembre on sera à Rennes, on est en train de voir pour aller à Torcy en février, avril, ça sera Nice… On essaye de changer de lieu pour faire connaître notre équipe de France" et élargir ainsi le groupe. Comme l’année dernière, quand deux joueurs ont été détectés et ont depuis intégré l’équipe.

Si la prochaine grosse échéance aura lieu en 2019, avec les Championnats d’Europe en Italie, Benjamin Gaillien a déjà fixé la ligne de conduite: "Communiquer via les réseaux sociaux (et notamment la page Facebook lancée récemment) et aider les associations sourdes qui n’ont pas encore fait les démarches de créer une dynamique sportive". En avance sur d’autres disciplines – "par rapport au public à déficience auditive, le hand et le basket n’ont pas d’équipes de France" - le but est aussi de préparer l’avenir. "On a notamment comme projet de participer aux JAP (Jeunes à potentiels, compétition organisée par la FFH, pour les moins de 25 ans). L’idée c’est aussi de trouver des jeunes pour relayer cette équipe de France, qui est un peu vieillissante".