L’équipe de France a disputé trois matchs de préparation en fin de semaine dernière à Budapest, quels ont été les résultats ?
Nous avons perdu le premier face à la Slovaquie 0-3 (17-25, 24-26, 25-27) puis battu l’Autriche (25-17, 25-16, 25-17) et la Hongrie (25-51, 25-12, 27-25).

Revenons dans le détail sur ces rencontres, d’abord sur la défaite initiale ?
Contre la Slovaquie, nous avons commis beaucoup trop de fautes directes, 28 au total dont 18 en attaque. On ne peut pas espérer gagner en commettant autant d’erreurs face à une équipe comme celle-là, finaliste de la dernière Ligue européenne. On a connu de gros soucis en situation de bloc-défense. En revanche, nous avons eu une réception très stable. Il est même paradoxal de faire autant de fautes directes quand la réception tient bien comme cela… Malgré tout, ce match fut encourageant.

Le lendemain vous disposez donc assez aisément de l’Autriche...
Oui, l’Autriche a un jeu assez atypique. Ce n’est pas du très bon niveau. A l’inverse de la veille, on n’a pas été très propres en réception mais on a commis très peu de fautes directes, seulement trois au total.

Et vous avez conclu par une victoire contre le pays hôte du tournoi...
Oui, et ce fut notre meilleur match. On a encore fait beaucoup de fautes, 28 dont 15 en attaque, mais on a mieux combiné et notre bloc-défense était mieux en place. On a néanmoins fait des fautes de « discipline » qu’il faudra gommer.

"Stabiliser tout ça"

Quels sont les principaux enseignements que vous en avez tirés de ce tournoi ?
Je suis satisfaite de l’apport des jeunes joueuses. Nous voulions franchir de nouveaux caps, c’est ce qui s’est passé sur ce tournoi. J’ai pu donner du temps de jeu aux trois passeuses, les nouvelles ont bien contribué.

Revenez-vous avec des blessées ?
Oui. Alexandra Dascalu, touchée aux abdos, ne nous a pas accompagnées en Hongrie. Elle est en phase de reprise et devrait assez vite être opérationnelle. Maëva Orlé s’est blessée, aux abdos également, au début du deuxième match. Helena Cazaute, touchée au biceps, n’a pas disputé le troisième. Ces deux joueuses vont passer des examens prochainement et on en saura plus sur la gravité de leurs blessures. Il faut savoir que Christina Bauer est toujours aux soins pour son genou, j’ai espoir de la récupérer le plus rapidement possible.

Avant ces trois matchs, vous avez effectué un long stage depuis le 1er août à Montbéliard. Quels ont été les grands axe de travail ?
La priorité a été donnée au travail physique ainsi qu’à la cohésion du groupe. On a fait des activités comme du VTT, du canoë-kayak, de l’accro-branche pour développer la solidarité, l’entraide entre les joueuses. On a notamment pu découvrir comment elles réagissaient dans un milieu qu’elles maîtrisent moins.

Vous débutez ce mardi un nouveau stage, à Saint-Dié-des-Vosges. Quel est le programme ?
Nous allons encore travailler le physique, très important à ce stade de la préparation. Sur le plan du volley en lui-même, nous devons encore affiner nos systèmes et surtout les relations passeuses-attaquantes. Nous continuons à avancer. En parallèle, nous avons commencé un gros travail vidéo. Chaque semaine, nous décortiquons le jeu de l’un de nos trois futurs adversaires aux tournois de qualification pour le championnat d’Europe (Belgique, Bosnie, Espagne).

Le TQCE aller débute dans moins d’un mois à Bordeaux, êtes-vous sereine quant à la suite des événements ?
J’ai eu peur du break qu’il y a eu entre début juin et début août, peur qu’on perde le bénéfice de ce qu’on avait fait auparavant, mais au final, on n’est pas reparti de zéro. Les nouvelles joueuses s’intègrent bien, les filles montrent beaucoup d’envie. On sait que dans notre groupe, la Belgique sera favorite mais que l’Espagne et la Bosnie sont de notre niveau. Nous devons être prêtes pour le 16 septembre (premier match, contre la Belgique). On apprend encore un petit peu à se connaître mais le passage de témoin entre les anciennes et les jeunes se passe très bien. Le but dans les prochains jours sera de confirmer ce qu’on a bien fait durant les trois premiers matchs de préparation. On doit stabiliser tout ça.