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16/08/2016
Laurent Tillie : « Une aventure extraordinaire »
Auteur A.C., à Rio
Déçu comme ses joueurs après la défaite de l'équipe de France face au Brésil lundi (1-3) qui l'élimine du tournoi olympique, Laurent Tillie retenait aussi juste après le match les points positifs d'une aventure qui aura marqué son groupe.
Quelle est votre réaction après cette élimination de l’équipe de France ?
Je crois qu’on n’a pas tellement de regrets parce qu’on a vraiment tout donné. Nous sommes tombés sur des équipes très très fortes que nous n’avons pas réussi à battre. Ces équipes-là ont un peu de marge, alors que nous, on n’a pas de marge, ce qui donne plus de valeur aux résultats que nous avons obtenus jusqu’à maintenant, parce que nous avons fait des résultats extraordinaires sans marge. Il va falloir travailler sur cette marge, avoir de l’exigence au bloc, en fixation, au service. On a aussi vu que dans la préparation des Jeux Olympiques, notre qualification tardive a fait que nous avons essayé de tenir et de pousser, mais inconsciemment, nous avons un peu levé le pied mentalement. En fait, il faut être encore plus dur et sévère, parce que les matchs aux Jeux Olympiques sont d’une densité incroyable, il faut être très très fort.

Qu’a-t-il manqué sur ce match face au Brésil ?
On a plutôt manqué de sérénité et de confiance dans notre jeu, on a voulu prendre des risques par moments, mais, vous avez vu la qualité du match, c’était extraordinaire, un beau combat.

Des regrets ?
On aurait voulu être à place du Canada, c’était dans nos plans, et faire un bon quart de finale. Malheureusement, on a perdu 3-0 contre l’Italie eu premier match, les Américains ont perdu 3-0 contre le Canada et les Canadiens ont été capables de battre les Italiens aujourd’hui. On savait que ce serait compliqué, surtout avec la poule qu’on avait. Sur les deux derniers matchs, on a retrouvé notre niveau de jeu de la World League de l’année dernière, on a même peut-être meilleurs, mais l’année dernière tout s’alignait. Là, on a zéro marge, et aujourd’hui zéro marge, ça ne passe pas.

Comment avez-vous trouvé les Brésiliens ?
Ils étaient fatigués et avaient une pression énorme, c’est difficile pour eux. Ils nous craignaient beaucoup parce qu’ils nous respectent beaucoup, j’ai d’ailleurs trouvé – et c’était pareil contre les Américains – qu’il y avait beaucoup de respect entre les joueurs et les coaches, c’est une grande valeur ajoutée à notre sport.

N’avez-vous pas l’impression de n’avoir eu que des circonstances défavorables sur ce tournoi ?
C’est comme ça, la vie n’est pas juste pour les sportifs de haut niveau. Parfois, je dis aux joueurs qu’on se bat pour les 2% de chances qui tournent en notre faveur… Là, ça n’a pas tourné en notre faveur, comme sur le premier ace qu’on prend au premier set (accordé à la vidéo, qui effleure la ligne, ndlr). Il faut être mentalement fort pour accepter ça, savoir que la vie est injuste, et que, quel que soit le travail et l’engagement, on n’a pas la garantie du succès. Mais ça vaut le coup de vivre des expériences comme ça, c’était vraiment une expérience extraordinaire.