HOME
Actualités FFvolley | ||
Voir tout |
13/08/2016
Tout se jouera face au Brésil
L’équipe de France s’est inclinée samedi à Rio pour son quatrième match du tournoi olympique, victime d’une puissante formation des Etats-Unis (22-25, 22-25, 25-14, 22-25). Les Bleus devront aller chercher leur place en quarts lundi face au Brésil chez lui.
Ce France-Etats-Unis s’annonçait décisif pour les deux équipes en vue de la qualification pour les quarts de finale des Jeux Olympiques, et ce sont les Américains qui font la bonne opération de la soirée en dominant les Bleus. Avec deux victoires (Brésil et France) et un dernier match a priori plus facile face au Mexique, les Etats-Unis sont en ballotage favorable pour sortir de cette poule A « de la mort », tandis que les Français, qui comptent aussi deux victoires (Mexique et Canada), devront sans doute aller en chercher une troisième, lundi face au Brésil dans un Maracanazinho hostile, pour poursuivre leur route olympique.
"On savait avant de venir aux JO que vu notre poule, on n’allait pas se qualifier pour les quarts de finale facilement et que chaque équipe allait jouer son meilleur volley. Le niveau est exceptionnel, on sait que ça va être compliqué contre le Brésil, mais on sera prêts", estime le capitaine Benjamin Toniutti. Prêts, les Bleus, l’étaient face aux partenaires de David Lee, mais ils sont tombés contre une équipe US qui s’est appuyée sur ses armes, son service et son bloc, pour rendre à la raison les champions d’Europe. "Vous avez vu la vitesse et la puissance des services des Américains, vous êtes à même de comparer la qualité de leur service à celle des autres compétiteurs. Et il n’y a pas qu’un seul serveur exceptionnel dans cette équipe, il y en a trois, ils ont aussi un bloc exceptionnel, je pense que nous avons perdu contre plus forts que nous", reconnaîtra après le match le sélectionneur Laurent Tillie.
Rouzier fait se lever le Maracanazinho
Les Français n’auront en effet pas démérité, loin de là, luttant sur chaque ballon, offrant au Maracanazinho quelques points d’anthologie, mais ils auront été victimes de la puissance de feu adverse, notamment au premier set qu’ils avaient pourtant parfaitement entamé en menant 17-10. Distancés, les Américains se sont alors mis à jouer le tout pour le tout au service, Sander, Holt et Anderson finissant par faire plier la « récep » tricolore et Russell se chargeant de conclure en attaque (22-25). "Jusqu’à 17-10, on a joué à la perfection, nous étions sur un nuage, sur un niveau de jeu irrationnel. Les Américains sont alors passés à un niveau irrationnel au service et au bloc", poursuit Laurent Tillie.
Dans la deuxième manche également, les Tricolores ont un temps mené (15-13), mais là encore, le service-bloc adverse a fini par les mettre sur le reculoir et c’est logiquement que les partenaires de Matthew Anderson (18 points) ont pris deux sets d’avance (25-22). La réaction française, aidée par une nette baisse de régime adverse au service et en réception, a été belle dans le troisième, dans la foulée d'un Ngapeth qui a sorti sa « spéciale » (25-14), mais les Bleus ont mal attaqué le suivant, commettant des petites erreurs en début de quatrième set qui ont permis aux Américains de se détacher (1-6) et laisseront quelques regrets à un Laurent Tillie globalement satisfait de ses troupes : "Je suis un peu frustré sur les cinq fautes d’attaque sur le quatrième".
Malgré cela, ils sont encore revenus (13-12) après un point de Rouzier qui a fait se lever le Maracanazinho, meilleur marqueur de la rencontre (25 points), mais au moment du money-time, un peu moins de précision et un Anderson décisif ont donné le petit break qui a fait définitivement basculer la rencontre dans le camp américain (22-25). Les Français sont tombés les armes à la main, il va leur falloir puiser au fond d’eux-mêmes pour réussir à faire plier le Brésil chez lui, comme il y a un an en Final 6 de la Ligue Mondiale. "On sait à quoi s’attendre, on sait que ça va être un chaudron, avec 10 000 personnes contre nous, et une des meilleures équipes du monde en face, mais l’équipe de France de volley est capable de tout", conclut, positif, Antonin Rouzier.
Les réactions :
Laurent Tillie, sélectionneur de l’équipe de France : "Je suis bien sûr déçu parce que nous avons mené à un moment donné, mais cela ne suffit pas. L’équipe américaine a très bien joué, a fait très peu de fautes, nous avons perdu contre des Américains plus forts que nous. On aurait préféré gagner, faire la fête et être contents, mais ce n’est pas comme ça, il nous reste encore un match, le Brésil au Brésil, pour avoir une chance de se qualifier."
Earvin Ngapeth, réceptionneur-attaquant de l’équipe de France : "On doit partir au moins avec deux sets aujourd’hui. On est largement devant au premier set, on se fait rattraper parce qu’on fait des bêtises, on rate des relances, des défenses faciles, des passes de transition que d’habitude, on ne rate pas. On n’a pas le droit de perdre ce set, on se complique la tâche. Si on est inquiets ? On l’est depuis le départ. Vu le groupe qu’on a, on savait que ça allait être difficile d’en sortir, on est trois équipes à jouer la qualification sur le dernier match, à nous d’aller chercher une victoire."
Jenia Grebennikov, libero de l’équipe de France : "On peut avoir des gros regrets sur le premier set, on mène 17-10, ils ont alors commencé à très bien servir, à mieux jouer, ils ont fait parler leur puissance, c’était très compliqué de contre-attaquer. Chaque serveur nous a mis la pression, c’était très difficile de tenir tout un set, ils ont été meilleurs que nous ce soir. On n’est pas inquiets, on on a très bien joué ce soir, mais ils ont bien su nous gérer. On est toujours dans le combat, on a retrouvé notre jeu en défense."
Kevin Le Roux, central de l’équipe de France : "On était bien au début et ils commencent à servir très fort. On est un peu surpris, alors qu’on n’aurait pas dû, parce qu’on a vu leur dernier match contre les Brésiliens et c’est exactement ce qu’ils ont fait pour gagner. On aurait dû tuer le set, comme dans le troisième. Ils nous ont complètement dominés au service, ensuite ils sont physiques au bloc, et en défense, ils ramènent beaucoup de ballons, c’est une très belle équipe qui a beaucoup évolué depuis 2014. Maintenant, on ne va pas se fier aux autres résultats, on va devoir battre le Brésil pour décrocher la qualification, il va falloir faire un exploit comme l’an dernier."
"On savait avant de venir aux JO que vu notre poule, on n’allait pas se qualifier pour les quarts de finale facilement et que chaque équipe allait jouer son meilleur volley. Le niveau est exceptionnel, on sait que ça va être compliqué contre le Brésil, mais on sera prêts", estime le capitaine Benjamin Toniutti. Prêts, les Bleus, l’étaient face aux partenaires de David Lee, mais ils sont tombés contre une équipe US qui s’est appuyée sur ses armes, son service et son bloc, pour rendre à la raison les champions d’Europe. "Vous avez vu la vitesse et la puissance des services des Américains, vous êtes à même de comparer la qualité de leur service à celle des autres compétiteurs. Et il n’y a pas qu’un seul serveur exceptionnel dans cette équipe, il y en a trois, ils ont aussi un bloc exceptionnel, je pense que nous avons perdu contre plus forts que nous", reconnaîtra après le match le sélectionneur Laurent Tillie.
Rouzier fait se lever le Maracanazinho
Les Français n’auront en effet pas démérité, loin de là, luttant sur chaque ballon, offrant au Maracanazinho quelques points d’anthologie, mais ils auront été victimes de la puissance de feu adverse, notamment au premier set qu’ils avaient pourtant parfaitement entamé en menant 17-10. Distancés, les Américains se sont alors mis à jouer le tout pour le tout au service, Sander, Holt et Anderson finissant par faire plier la « récep » tricolore et Russell se chargeant de conclure en attaque (22-25). "Jusqu’à 17-10, on a joué à la perfection, nous étions sur un nuage, sur un niveau de jeu irrationnel. Les Américains sont alors passés à un niveau irrationnel au service et au bloc", poursuit Laurent Tillie.
Dans la deuxième manche également, les Tricolores ont un temps mené (15-13), mais là encore, le service-bloc adverse a fini par les mettre sur le reculoir et c’est logiquement que les partenaires de Matthew Anderson (18 points) ont pris deux sets d’avance (25-22). La réaction française, aidée par une nette baisse de régime adverse au service et en réception, a été belle dans le troisième, dans la foulée d'un Ngapeth qui a sorti sa « spéciale » (25-14), mais les Bleus ont mal attaqué le suivant, commettant des petites erreurs en début de quatrième set qui ont permis aux Américains de se détacher (1-6) et laisseront quelques regrets à un Laurent Tillie globalement satisfait de ses troupes : "Je suis un peu frustré sur les cinq fautes d’attaque sur le quatrième".
Malgré cela, ils sont encore revenus (13-12) après un point de Rouzier qui a fait se lever le Maracanazinho, meilleur marqueur de la rencontre (25 points), mais au moment du money-time, un peu moins de précision et un Anderson décisif ont donné le petit break qui a fait définitivement basculer la rencontre dans le camp américain (22-25). Les Français sont tombés les armes à la main, il va leur falloir puiser au fond d’eux-mêmes pour réussir à faire plier le Brésil chez lui, comme il y a un an en Final 6 de la Ligue Mondiale. "On sait à quoi s’attendre, on sait que ça va être un chaudron, avec 10 000 personnes contre nous, et une des meilleures équipes du monde en face, mais l’équipe de France de volley est capable de tout", conclut, positif, Antonin Rouzier.
Les réactions :
Laurent Tillie, sélectionneur de l’équipe de France : "Je suis bien sûr déçu parce que nous avons mené à un moment donné, mais cela ne suffit pas. L’équipe américaine a très bien joué, a fait très peu de fautes, nous avons perdu contre des Américains plus forts que nous. On aurait préféré gagner, faire la fête et être contents, mais ce n’est pas comme ça, il nous reste encore un match, le Brésil au Brésil, pour avoir une chance de se qualifier."
Earvin Ngapeth, réceptionneur-attaquant de l’équipe de France : "On doit partir au moins avec deux sets aujourd’hui. On est largement devant au premier set, on se fait rattraper parce qu’on fait des bêtises, on rate des relances, des défenses faciles, des passes de transition que d’habitude, on ne rate pas. On n’a pas le droit de perdre ce set, on se complique la tâche. Si on est inquiets ? On l’est depuis le départ. Vu le groupe qu’on a, on savait que ça allait être difficile d’en sortir, on est trois équipes à jouer la qualification sur le dernier match, à nous d’aller chercher une victoire."
Jenia Grebennikov, libero de l’équipe de France : "On peut avoir des gros regrets sur le premier set, on mène 17-10, ils ont alors commencé à très bien servir, à mieux jouer, ils ont fait parler leur puissance, c’était très compliqué de contre-attaquer. Chaque serveur nous a mis la pression, c’était très difficile de tenir tout un set, ils ont été meilleurs que nous ce soir. On n’est pas inquiets, on on a très bien joué ce soir, mais ils ont bien su nous gérer. On est toujours dans le combat, on a retrouvé notre jeu en défense."
Kevin Le Roux, central de l’équipe de France : "On était bien au début et ils commencent à servir très fort. On est un peu surpris, alors qu’on n’aurait pas dû, parce qu’on a vu leur dernier match contre les Brésiliens et c’est exactement ce qu’ils ont fait pour gagner. On aurait dû tuer le set, comme dans le troisième. Ils nous ont complètement dominés au service, ensuite ils sont physiques au bloc, et en défense, ils ramènent beaucoup de ballons, c’est une très belle équipe qui a beaucoup évolué depuis 2014. Maintenant, on ne va pas se fier aux autres résultats, on va devoir battre le Brésil pour décrocher la qualification, il va falloir faire un exploit comme l’an dernier."
|