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23/06/2016
Toniutti : « Un regard attentif sur les Jeux »
Après un premier week-end à Sydney ponctué de 7 points pris, l’équipe de France dispute de vendredi à dimanche le groupe D1 de la Ligue Mondiale avec trois matches face à la Russie, l’Argentine et la Pologne. Le capitaine Benjamin Toniutti évoque ces rendez-vous et les JO début août.
Quel bilan faites-vous de votre premier week-end de Ligue Mondiale à Sydney ?
C’est un week-end positif parce que nous repartons avec 7 points sur 9. Le dernier match contre la Belgique nous laisse bien sûr sur notre faim, dans la mesure où nous aurions dû gagner 3-1 sans cette erreur du corps arbitral et de la table de marques, mais dans l’ensemble, c’est très satisfaisant.
Vous avez attaqué cette Ligue Mondiale par un succès 3-0 sur l’Italie, vous attendiez-vous à une victoire si facile ?
Disons qu’on ne s’attendait pas à jouer à ce niveau-là après une petite semaine de repos et seulement deux séances d’entraînement dans les jambes en Australie. Je pense que nous avons surpris les Italiens par notre qualité de jeu. Nous avons vraiment fait un bon match, pareil le suivant contre l’Australie, avec une équipe de départ différente. Et même lors du dernier, contre la Belgique, il y a eu de bonnes choses malgré la défaite, nous étions devant 2-1 et 10-8 avant cette erreur qui nous pénalise…
Pensez-vous que le fait d’avoir décroché votre billet pour les JO vous a permis de jouer plus libérés par rapport à ce que vous aviez montré à Tokyo lors du TQO ?
Oui, nous sommes libérés parce que nous n’avons plus cette pression de la qualification que nous attendions depuis si longtemps. Maintenant, il y a quand même de la fatigue physique, ce n’est pas évident d’enchaîner…
Vous avez eu six jours de repos entre votre retour de Tokyo et votre départ à Sydney, avez-vous eu le temps de couper mentalement ?
Oui, ce n’est pas difficile quand on sort d’un tel événement avec la pression de la qualif aux Jeux. Derrière, toute la tension retombe, on n’a qu’une envie, c’est de profiter de sa famille et de ses amis, nous en avions tous besoin, ça nous a fait du bien de nous ressourcer.
On imagine que cela n’a pas été facile de se remotiver pour la Ligue Mondiale…
Effectivement, c’était dur de reprendre sur une nouvelle compétition, car la pression était retombée après le Japon, mais le plus dur, c’est qu’on arrivait du Japon avec un gros décalage horaire, nous avons à peine eu le temps de récupérer que nous sommes repartis pour un nouveau gros décalage en Australie avec un voyage de 24 heures.
"Nous sommes vraiment concentrés sur la Ligue Mondiale et les Jeux"
Vous voilà désormais à Lodz, en Pologne, pour le deuxième week-end de Ligue Mondiale, avec un premier match vendredi contre la Russie, qui vous avait battus en finale du TQO de Berlin, y a-t-il un esprit de revanche ?
Non, c’est un match de Ligue Mondiale comme un autre, on sait ce qu’il s’est passé, la finale perdue, mais nous sommes vraiment concentrés sur la Ligue Mondiale et les Jeux. La Russie est une équipe qui a pour ambition d’aller au Final Six de Ligue Mondiale et de défendre son titre olympique à Rio, nous, nous sommes dans l’état d’esprit de nous préparer au mieux pour les JO et la meilleure façon de se préparer, c’est de jouer contre les meilleures équipes comme la Russie.
Vous allez jouer en la Pologne, où vous évoluez en club depuis la saison dernière, comment vivez-vous ce « retour à la maison » ?
J’ai effectivement vécu de beaux moments en Pologne cette saison avec mon club (Zaksa, sacré champion pour la première fois), je vais continuer mon aventure, ça me fait plaisir. Quoi qu’il arrive, c’est toujours un plaisir de jouer ici car il y a toujours des salles pleines et des ambiances chaleureuses, mais c’est vrai que pour nous qui évoluons en club en Pologne, c’est un peu particulier, nous sommes un peu plus reconnus.
Depuis le début de la Ligue Mondiale, Laurent Tillie fait davantage tourner l’équipe, est-ce important d’impliquer tout le monde en vue des JO ?
Je pense que Laurent essaie de faire jouer des joueurs qui jouent en général un peu moins, parce qu’aux JO, il n’y aura que 12 joueurs, pas 14, cela fera moins de joueurs pour les rotations, il faut donc que chacun soit prêt. Il doit aussi faire sa sélection pour les Jeux Olympiques, donc il a besoin de voir les joueurs en condition face à des grosses équipes sur des matches de Ligue Mondiale. Après, il coache aussi pour gagner les matches, il ne fait jamais ça pour faire plaisir…
Le groupe va effectivement passer à 12 éléments pour les JO, quand on connaît les liens qui vous unissent, cela ne doit pas être évident à vivre…
C’est clair que ça va être compliqué. Nous avons du mal à comprendre pourquoi, sur toutes les compétitions que nous disputons depuis quatre ans, nous sommes quatorze, alors que là, nous ne serons que douze. La sélection va être difficile, ça va être dur pour Laurent, dur pour nous, maintenant, c’est le sport, on ne peut rien y faire. Et la concurrence reste très saine, chaque joueur va donner le maximum pour accrocher sa place pour les Jeux Olympiques.
"On a forcément envie de défendre notre titre"
Revenons à cette Ligue Mondiale, l’objectif est-il vraiment de la gagner ou davantage de préparer les jeux ?
Un peu les deux ! Quand on a gagné un titre, on a forcément envie de le défendre. Maintenant, par rapport à l’année dernière, ce n’est pas la même approche. En 2015, nous partions avec l’objectif de remonter dans le Groupe 1, là, on vise le Final Six et on veut essayer de gagner. Mais nous avons aussi un regard très attentif sur les jeux Olympiques qui arrivent super vite. L’année dernière, entre la World League et l’Euro, il y avait presque trois mois, là, il y a trois semaines, donc nous sommes quand même très focalisés sur les Jeux Olympiques.
Vous avez battu l’Italie le week-end dernier, vous jouerez le Brésil la semaine prochaine, des équipes que vous retrouverez dans votre poule aux Jeux, est-ce important de marquer votre territoire contre elles ?
Je ne pense pas que le fait d’avoir battu l’Italie la semaine dernière nous donne un avantage psychologique avant de les retrouver pour le premier match des JO. C’est la même chose si on gagne face au Brésil la semaine prochaine. A Rio, le contexte sera totalement différent. En revanche, c’est important de se mesurer à des équipes comme ça qui seront toutes des prétendantes au titre olympique.
Un titre que vous viserez aussi, est-ce difficile de penser à autre chose qu’aux Jeux ?
Laurent essaie de nous focaliser sur la Ligue Mondiale, mais c’est vrai que nous avons tous les Jeux dans un coin de nos têtes. On en a un peu parlé quand le calendrier est sorti, pour savoir contre qui et à quelle heure on allait jouer. D’ailleurs avec un premier match à 9h30, un dernier à 22h30, ça va être vraiment compliqué à gérer, pour s’entraîner, pour les repas… Je n’ai jamais vécu les Jeux, mais d’après ce que j’en sais, il faudra être bien préparés pour éviter que le contexte nous tombe dessus pendant la compétition.
C’est un week-end positif parce que nous repartons avec 7 points sur 9. Le dernier match contre la Belgique nous laisse bien sûr sur notre faim, dans la mesure où nous aurions dû gagner 3-1 sans cette erreur du corps arbitral et de la table de marques, mais dans l’ensemble, c’est très satisfaisant.
Vous avez attaqué cette Ligue Mondiale par un succès 3-0 sur l’Italie, vous attendiez-vous à une victoire si facile ?
Disons qu’on ne s’attendait pas à jouer à ce niveau-là après une petite semaine de repos et seulement deux séances d’entraînement dans les jambes en Australie. Je pense que nous avons surpris les Italiens par notre qualité de jeu. Nous avons vraiment fait un bon match, pareil le suivant contre l’Australie, avec une équipe de départ différente. Et même lors du dernier, contre la Belgique, il y a eu de bonnes choses malgré la défaite, nous étions devant 2-1 et 10-8 avant cette erreur qui nous pénalise…
Pensez-vous que le fait d’avoir décroché votre billet pour les JO vous a permis de jouer plus libérés par rapport à ce que vous aviez montré à Tokyo lors du TQO ?
Oui, nous sommes libérés parce que nous n’avons plus cette pression de la qualification que nous attendions depuis si longtemps. Maintenant, il y a quand même de la fatigue physique, ce n’est pas évident d’enchaîner…
Vous avez eu six jours de repos entre votre retour de Tokyo et votre départ à Sydney, avez-vous eu le temps de couper mentalement ?
Oui, ce n’est pas difficile quand on sort d’un tel événement avec la pression de la qualif aux Jeux. Derrière, toute la tension retombe, on n’a qu’une envie, c’est de profiter de sa famille et de ses amis, nous en avions tous besoin, ça nous a fait du bien de nous ressourcer.
On imagine que cela n’a pas été facile de se remotiver pour la Ligue Mondiale…
Effectivement, c’était dur de reprendre sur une nouvelle compétition, car la pression était retombée après le Japon, mais le plus dur, c’est qu’on arrivait du Japon avec un gros décalage horaire, nous avons à peine eu le temps de récupérer que nous sommes repartis pour un nouveau gros décalage en Australie avec un voyage de 24 heures.
"Nous sommes vraiment concentrés sur la Ligue Mondiale et les Jeux"
Vous voilà désormais à Lodz, en Pologne, pour le deuxième week-end de Ligue Mondiale, avec un premier match vendredi contre la Russie, qui vous avait battus en finale du TQO de Berlin, y a-t-il un esprit de revanche ?
Non, c’est un match de Ligue Mondiale comme un autre, on sait ce qu’il s’est passé, la finale perdue, mais nous sommes vraiment concentrés sur la Ligue Mondiale et les Jeux. La Russie est une équipe qui a pour ambition d’aller au Final Six de Ligue Mondiale et de défendre son titre olympique à Rio, nous, nous sommes dans l’état d’esprit de nous préparer au mieux pour les JO et la meilleure façon de se préparer, c’est de jouer contre les meilleures équipes comme la Russie.
Vous allez jouer en la Pologne, où vous évoluez en club depuis la saison dernière, comment vivez-vous ce « retour à la maison » ?
J’ai effectivement vécu de beaux moments en Pologne cette saison avec mon club (Zaksa, sacré champion pour la première fois), je vais continuer mon aventure, ça me fait plaisir. Quoi qu’il arrive, c’est toujours un plaisir de jouer ici car il y a toujours des salles pleines et des ambiances chaleureuses, mais c’est vrai que pour nous qui évoluons en club en Pologne, c’est un peu particulier, nous sommes un peu plus reconnus.
Depuis le début de la Ligue Mondiale, Laurent Tillie fait davantage tourner l’équipe, est-ce important d’impliquer tout le monde en vue des JO ?
Je pense que Laurent essaie de faire jouer des joueurs qui jouent en général un peu moins, parce qu’aux JO, il n’y aura que 12 joueurs, pas 14, cela fera moins de joueurs pour les rotations, il faut donc que chacun soit prêt. Il doit aussi faire sa sélection pour les Jeux Olympiques, donc il a besoin de voir les joueurs en condition face à des grosses équipes sur des matches de Ligue Mondiale. Après, il coache aussi pour gagner les matches, il ne fait jamais ça pour faire plaisir…
Le groupe va effectivement passer à 12 éléments pour les JO, quand on connaît les liens qui vous unissent, cela ne doit pas être évident à vivre…
C’est clair que ça va être compliqué. Nous avons du mal à comprendre pourquoi, sur toutes les compétitions que nous disputons depuis quatre ans, nous sommes quatorze, alors que là, nous ne serons que douze. La sélection va être difficile, ça va être dur pour Laurent, dur pour nous, maintenant, c’est le sport, on ne peut rien y faire. Et la concurrence reste très saine, chaque joueur va donner le maximum pour accrocher sa place pour les Jeux Olympiques.
"On a forcément envie de défendre notre titre"
Revenons à cette Ligue Mondiale, l’objectif est-il vraiment de la gagner ou davantage de préparer les jeux ?
Un peu les deux ! Quand on a gagné un titre, on a forcément envie de le défendre. Maintenant, par rapport à l’année dernière, ce n’est pas la même approche. En 2015, nous partions avec l’objectif de remonter dans le Groupe 1, là, on vise le Final Six et on veut essayer de gagner. Mais nous avons aussi un regard très attentif sur les jeux Olympiques qui arrivent super vite. L’année dernière, entre la World League et l’Euro, il y avait presque trois mois, là, il y a trois semaines, donc nous sommes quand même très focalisés sur les Jeux Olympiques.
Vous avez battu l’Italie le week-end dernier, vous jouerez le Brésil la semaine prochaine, des équipes que vous retrouverez dans votre poule aux Jeux, est-ce important de marquer votre territoire contre elles ?
Je ne pense pas que le fait d’avoir battu l’Italie la semaine dernière nous donne un avantage psychologique avant de les retrouver pour le premier match des JO. C’est la même chose si on gagne face au Brésil la semaine prochaine. A Rio, le contexte sera totalement différent. En revanche, c’est important de se mesurer à des équipes comme ça qui seront toutes des prétendantes au titre olympique.
Un titre que vous viserez aussi, est-ce difficile de penser à autre chose qu’aux Jeux ?
Laurent essaie de nous focaliser sur la Ligue Mondiale, mais c’est vrai que nous avons tous les Jeux dans un coin de nos têtes. On en a un peu parlé quand le calendrier est sorti, pour savoir contre qui et à quelle heure on allait jouer. D’ailleurs avec un premier match à 9h30, un dernier à 22h30, ça va être vraiment compliqué à gérer, pour s’entraîner, pour les repas… Je n’ai jamais vécu les Jeux, mais d’après ce que j’en sais, il faudra être bien préparés pour éviter que le contexte nous tombe dessus pendant la compétition.