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06/05/2016
Lafitte: « Notre force, c’est le collectif »
A quelques heures de la finale de la Ligue A masculine, Franck Lafitte revient sur la préparation de l’Arago Sète et nous parle de l’adversaire parisien. Le central de l’équipe de France se projette également sur l’été chargé qui attend les Bleus.
Avez-vous eu le temps de savourer votre qualification pour la finale et cette fin de partie assez folle à Ajaccio ?
On n’a pas vraiment eu le temps de savourer parce qu’on s’est directement plongés dans la finale après ce match. C’est le signe qu’on a vraiment envie d’aller au bout. On n’a pas fait la fête, on a bu quelques coups, mais ça s’est arrêté là. On bosse bien depuis la qualification. On souhaite vraiment aborder du mieux possible ce match couperet, le dernier de la saison.

Vous attendiez-vous à retrouver Paris en finale ?

Honnêtement, on s’était livré à quelques pronostics dans l’équipe et les avis étaient très partagés. Après la victoire parisienne lors du deuxième match, on savait que ça allait être compliqué pour Tours. Les Parisiens étaient dans une bonne dynamique, jouaient en confiance, et toute la pression était retombée sur les épaules des Tourangeaux qui évoluaient à domicile. Paris a sorti une grande partie. En voyant, cela on s’est dit qu’il ne fallait pas que l’on se fasse manger par l’événement samedi soir. On a l’impression que les Tourangeaux ont été abasourdis par la pression, qu’ils ont douté, qu'ils ont joué moins libérés que d’habitude. On s’attend vraiment à affronter une grosse équipe.

Qui sera favori ?
Il est difficile de ressortir un favori. On essaie d’être prêts pour ce match. Sur les sites de paris en ligne, on nous donne plutôt perdants. Ça ne me dérange absolument pas, être outsiders nous convient sans doute mieux.

Avez-vous conscience de la portée historique qu’aurait ce premier titre de champion de France pour l’Arago ?

On se rend compte de l’engouement populaire qui grandit. Déjà durant la saison avec les bons résultats que l’on a obtenus, mais encore plus depuis cette qualification pour la finale. Toute la ville en parle. On réalise ce que signifierait ce titre et ça nous donne encore plus d’envie. Ce qui est bien, c’est qu’au niveau du club, personne ne nous rajoute de la pression, tout ce qui est dit est positif et ça nous aide dans la préparation. Et la pression qu’on se met au sein du groupe doit tirer l’équipe vers le haut.

"On s’était promis de faire les Jeux"

Que craignez-vous le plus côté parisien ?
Leur service-block. Ils sont très efficaces dans ce secteur. S’ils sont à leur meilleur niveau au service, ils vont nous mettre sous pression à chaque fois et ça peut vite devenir compliqué.

Quelles seront vos armes ?
Notre force, c’est le collectif. Depuis le début de la saison, on a pu compter sur tout le monde, les titulaires et les remplaçants. C’est la raison pour laquelle on a réussi à se frayer un chemin jusqu’en finale. Notre effectif est complet et complémentaire. Si on arrive à faire l’union sacrée, on aura notre chance.

Après cette finale, vous vous mettrez directement en mode équipe de France. Est-ce simple de toujours enchaîner ?
Ça fait beaucoup de choses à gérer, c’est sûr. Mais il y a les Jeux Olympiques au bout, alors on ne va pas se plaindre. Je vais repartir au boulot le plus rapidement possible. Laurent (Tillie) souhaitait laisser un peu de repos aux joueurs, mais je crois que ce ne sera pas possible. Je rejoindrai le stage des Bleus à Tourcoing dès mercredi (l’équipe de France affrontera l’Iran les 13 et 14 mai en matches de préparation au tournoi olympique, ndlr). Avec ce Tournoi de qualification olympique, la Ligue mondiale puis, je l’espère, les JO, ça fera encore un été sans vacances, mais ça nous a bien réussi jusque-là. Après, c’est certain que physiquement, ça peut être parfois un petit peu difficile. Mais on va y aller en mode commando et ça va le faire.

L’équipe vous semble-t-elle prête à relever ces nouveaux défis ?
Oui, l’équipe est forte mentalement et, même s‘il peut y avoir une certaine lassitude parfois, on a tous une énorme envie d’aller à Rio. Les Jeux, c’est l’objectif que l’on s’était fixé il y a plus de trois ans quand Laurent a repris l’équipe. On souhaite se qualifier puis y performer. La pression ne viendra pas de l’extérieur, même si on sera plus attendus après nos titres de la saison passée. On se la met déjà seuls. On s’était fait la promesse de faire les Jeux, à nous de la tenir.