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12/05/2016
Josserand : « Travailler dur et récupérer »
Débutée le 25 avril, la préparation de l’équipe de France pour le Tournoi de Qualification Olympique de Tokyo se poursuit à Tourcoing. Avant les deux matches amicaux face à l’Iran vendredi et samedi à Tourcoing et Harnes, Arnaud Josserand, l’adjoint de Laurent Tillie, fait le point.
Arnaud, le groupe est-il enfin au complet ?
Quasiment, puisque Thibault Rossard et Franck Lafitte nous ont rejoints, ne manque plus qu'Earvin Ngapeth et Mory Sidibe. Forcément, avec ces arrivées décalées, nous avons dû adapter la préparation. Nous avons d’abord beaucoup travaillé lors des deux premières semaines à Montpellier, ce stage était très intéressant, puisque, en plus des joueurs convoqués par Laurent, Pierre Pujol, Jonas Aguenier, Antoine Brizard, Trévor Clevenot, Horacio D’Almeida et Stephen Boyer, nous avons aussi pu voir quelques nouveaux joueurs invités, comme Timothée Carle, Jean Patry et Luka Basic. On a vraiment fait un gros travail à la fois sur la musculation et le volley. A partir du 5 mai, sont arrivés Benjamin Toniutti, Antonin Rouzier, Julien Lyneel, Nicolas Maréchal, Kevin Tillie, Kevin Le Roux et Jenia Grebennikov, tandis que Nicolas Le Goff est arrivé lundi à Tourcoing.

Comment adapter la préparation lorsque certains ont fini leurs championnats il y a un mois, d’autres tout récemment ?
C’est vrai que nous avons retrouvé des joueurs dans des états de forme un peu différents. L’objectif est de remettre tout le monde d’aplomb pour qu’ils soient à peu près au même niveau de forme physique, mais aussi de faire remonter la pression relativement vite, parce que le temps presse : les autres équipes qualifiées pour le TQO sont en train de se préparer depuis quelque temps. Nous, beaucoup de nos joueurs ont été en finale de leurs championnats respectifs, Italie, Pologne, France, Allemagne, Turquie, c’est bien, mais ça veut dire qu’on a récupéré tout le monde tard. Donc c’est une préparation à plusieurs niveaux et on a hâte de véritablement retrouver les automatismes et peaufiner les réglages.

Finalement, c’est au Japon que vous pourrez vraiment travailler avec des joueurs à peu près tous au même niveau physique…
Oui, mais en même temps, il ne faut pas attendre d’arriver au Japon pour entrer dans le tournoi de qualification. Laurent l’a bien dit aux joueurs : on y est ! Il n’y a pas d’urgence, mais il faut se préparer au combat dès aujourd’hui. C’est pourquoi notre semaine à Tourcoing est intense : musculation-volley mardi, volley mercredi, musculation-volley jeudi, volley le matin des deux matches face à l’Iran vendredi et samedi. Il faut vraiment enchaîner, accumuler une bonne grosse dose de volley et de travail physique, parce que le TQO, c’est dans deux semaines, avec un voyage qui va être fatigant. Les mots d’ordre, c’est travailler dur et récupérer. Maintenant, le groupe connaît les exigences d’une équipe qui sort d’un été victorieux, avec la World League et le Championnat d’Europe. Nous sommes sur un critère de très haut niveau, surtout que, comme Laurent l’a très bien dit, tout le monde va vouloir nous « tuer » à Tokyo. Il faudra être prêt au combat et à se faire agresser.

Justement, dans quel état d’esprit avez-vous retrouvé les joueurs ?
Ils sont forcément un peu fatigués physiquement, mais ce qui fait plaisir, c’est que, quel que soit leur état de fatigue, ils prennent vraiment du plaisir à se retrouver et à jouer pour gagner ensemble. C’est leur marque de fabrique et j’espère que ça ne va pas changer, parce que c’est ça qui fait la force de ce groupe. Ils ont toujours la banane quand ils se retrouvent.

Vous affrontez l’Iran deux fois vendredi et samedi, vos deux seuls matches de préparation, quel est l’objectif ?
L’objectif est de remettre la machine en route et la meilleure manière de le faire, c’est de gagner. D’autant que nous jouons les Iraniens que nous retrouverons au Tournoi de qualification lors du troisième match. Ils sont dans un état de préparation plus avancé que le nôtre, il faut vite retrouver les bons réglages et essayer d’être le plus efficace possible pour engranger suffisamment de confiance avant d’arriver à Tokyo.

Que pensez-vous de cette équipe iranienne que vous n’avez plus jouée depuis le Mondial 2014 ?
C’est une très bonne équipe avec un jeu qui nous ressemble un peu, rapide avec des « pipes » et des bouts de filet qui vont très vite. Ils possèdent une grande habileté technique et l’un des tous meilleurs passeurs au monde, dont le style de jeu est assez similaire à celui de Benjamin Toniutti. Le changement d’entraîneur (l’Argentin Raul Lozano a pris en main la sélection, ndlr) en fin de saison dernière leur a redonné du mordant après une année un peu moyenne. On sent un renouveau, c’est une équipe dont il va falloir se méfier dès vendredi à Tourcoing.