Accueil >>
HOME
Actualités FFvolley
Voir tout
27/03/2016
Cannes reprend son bien
Battu en finale l'année dernière par Le Cannet, le RC Cannes a renoué avec la victoire en Coupe de France, la 19e de son histoire, en dominant dimanche Nantes à Coubertin (25-17, 23-25, 25-17, 26-24).
Deux ans après avoir subi la loi de Cannes en finale de la Coupe de France à Coubertin (0-3), Nantes espérait prendre sa revanche ce dimanche au même endroit, mission manquée pour les joueuses de Sylvain Quinquis qui ont certes offert un bien meilleur visage qu'en 2014, au point de sérieusement faire douter leurs rivales, mais se sont inclinées en quatre manches. Après avoir mené 18-13 dans la dernière, elles regretteront sans doute leur mauvaise gestion de cette fin de set qui a relancé des Azuréennes alors en difficulté. Reste que la victoire de ces dernières, supérieures au block (12-2) et plus inscisives en attaque, est logique, permettant à la formation de Yan Fang de récupérer son bien après l'avoir abandonné il y a un an au Cannet.
 
Si les débats entre deux équipes s’étant affrontées deux fois cette saison pour une victoire chacune sont d’abord équilibrés, le RCC réussit le premier break grâce à une Nadiia Kodola présente d’entrée (5 points dans la manche initiale, 17 en tout), avant de profiter d’une nette baisse de régime adverse en réception en milieu de set pour se détacher suite à cinq points de rang (17-12). Angie Bland, meilleure Nantaise de ce début de match, stoppe l’hémorragie, mais les Cannoises maintiennent leur avantage et concluent cette première manche en 23 minutes après une attaque en première main de la Cubaine Nancy Carrillo suite à une mauvaise réception adverse (25-17).

Carrillo, c'est fort !

Changement de décor au retour sur le terrain avec une équipe de la Loire-Atlantique bien plus incisive, notamment au block et en réception, ce qui permet aux partenaires de Clémentine Druenne et Katherine Harms (13 et 11 points sur le match), plus en vue, de prendre le large après six points d’affilée (2-9). Mais peu à peu, les Azuréennes reviennent au contact (13-16 au second temps mort technique) grâce à leurs deux Cubaines Carrillo et Rachel Sanchez Perez, puis égalisent après deux aces de rang de la capitaine Sanja Bursac (17-17). Un block nantais venu au bon moment redonne l’avantage aux Jaunes (19-17) qui s’appuient sur une Harms intenable avec son bras gauche (4 points sur ce set) pour conserver ce petit avantage (20-22) en entame de money-time. Une faute de filet cannoise offre une première balle de set aux Nantaises (22-24), la seconde, sur une attaque « out » de Bursac est la bonne (23-25).

Les filles de Sylvain Quinquis enchaînent dès la manche suivante avec un ace de Harms qui leur permet de faire le premier break (5-3), mais la pointue Carrillo réplique également par un ace (5-5). Les deux équipes se rendent alors coup sur coup (10-10, 13-13), jusqu’à ce block de Sanchez Perez qui permet aux Cannoises de s’offrir un court avantage (15-13). Parvenant mieux à lire le jeu adverse, ces dernières se détachent après un block d’une Myriam Kloster (19-15) qui remet ça dans la foulée (21-16). Un ace de Kodola puis une faute directe nantaise creusent encore davantage l’écart (23-16) en faveur des Azuréennes qui concluent cette troisième manche grâce à une Sanchez Perez très tranchante (25-17).

Le RCC a la main, mais son rival réagit d’entrée de quatrième manche suite à un ace de Keylla Fabrino (5-7 puis 8-11). En bout de filet, Bland prend peu à peu l’ascendant avant d’enchaîner un ace qui permet à son équipe de creuser l’écart (10-15). Nia Grant, bien servi par Fabrino au centre, le maintient (13-18), mais la partie bascule subitement avec un une incroyable série des Cannoises qui infligent un 11-4 à leurs rivales grâce à une Carrillo déchaînée au service et en attaque, la grande Cubaine, arrivée début février sur la Côte d'Azur et meilleure marqueuse du match (18 points), offrant d'un ultime block-out une 19e Coupe au RCC. En 23 finales !

Les réactions :

Sanja Bursac, capitaine de Cannes :
« Nous avons travaillé dur pour cet objectif, c’est un gros plaisir de réussir à remporter cette Coupe et de la ramener à la maison. Je suis fière de mon équipe, Nantes a fait un super bon match, je pense que dans le dernier set, nous avons réussi à leur mettre la pression quand elles menaient et à leur faire perdre leur sérénité. Nous y avons davantage cru, nous savions que nous pouvions remonter et que tout dépendait de nous. Je suis très contente de remporter ce match dans la difficulté. »

Yan Fang, entraîneur de Cannes : « Nantes est une belle équipe qui nous a posé des problèmes. De notre côté, je pense que nous avons manqué de confiance, nous avons raté beaucoup de ballons faciles, mais la différence s’est sans doute faite sur notre expérience, notamment celle de Carrillo qui, à la fin du match, a joué à un meilleur niveau. Je me demande quand même pourquoi on a attendu autant avant de mieux jouer, le niveau technique ne suffit pas à remporter un match comme ça quand il y a de la pression. Cette victoire est un soulagement, surtout que la saison est difficile, il y a eu beaucoup de changements dans l’équipe, nous avons perdu plus de matches, mais je le dis depuis le début, il faut de la patience. Et cette victoire va nous donner de la confiance, si nous avions perdu, nous aurions raté notre saison. »

Sylvain Quinquis, entraîneur de Nantes : « Je suis assez fier de mes joueuses qui ont vraiment répondu présent et ont fait jeu égal avec Cannes. Mais il y a un secteur de jeu qui nous coûte hyper cher, c’est le service, nous n’avons jamais réussi à maîtriser le ballon, en commettant beaucoup de fautes au service sur la profondeur. Malgré tout, les joueuses n’ont rien lâché, elles égalisent à une manche partout et sont devant au quatrième set, mais Carrillo nous tue dans cette fin de set, elle a un service très puissant sur lequel nous ne sommes pas parvenus à trouver la solution. C’est une grande déception, nous étions tout proches, franchement, nous avons sorti un gros match, il y a beaucoup de frustration. Je pense que nous avons eu une meilleure maîtrise collective, mais Cannes a fait la différence grâce à ses individualités, grâce à trois joueuses, Carrillo, Sanchez Perez et Kodola, que nous n’avons pas les moyens de nous payer. »