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22/03/2016
Thibault Rossard : « L’équipe de France, ça booste »
Notre Bleu de la semaine est Thibault Rossard, sélectionné en janvier dernier par Laurent Tillie pour le TQO de Berlin. Le réceptionneur-attaquant de Sète, actuel leader de Ligue A, évoque sa saison en club et son passage avec les Bleus.
Sète a encore gagné le week-end dernier, cette fois face à la lanterne rouge, Nancy, comment s’est passé ce match ?
C’est un match qu’il fallait gagner face à une équipe de Nancy qui n’avait rien à perdre. Nous avons su bien gérer la rencontre malgré une petite frayeur au dernier set et le fait que nous étions un peu plus fatigués, parce que nous avons commencé la préparation pour les play-offs, avec un travail physique plus lourd. L’objectif étant d’arriver à un pic de forme en vue des playoffs.

Sète est premier depuis plusieurs semaines maintenant, comment prenez-vous cette première place ?
C’est une fierté, nous sommes tous contents d’être premiers et c’est pour garder cette place de leader qu’à chaque match, nous voulons gagner. Au début de la saison, nous n’étions pas forcément dans cette optique, parce qu’en général, ce sont des clubs comme Tours ou Paris qui sont dans cette démarche. Mais nous avons pris le rythme au fur et à mesure de nos victoires et maintenant que nous sommes premiers depuis un moment, nous voulons le rester jusqu’au bout, même s’il nous reste encore trois matches compliqués face à des équipes qui se battent pour aller en playoffs.

Est-ce une surprise de vous retrouver si bien classés ?
Quand nous avons débuté la saison, nous ne pensions pas rester premiers aussi longtemps, mais au regard de notre niveau de jeu cette année et du nombre de victoires par rapport à Tours, (trois de plus), nous n’avons pas volé cette première place, je pense que nous la méritons.

"Tout le monde peut battre tout le monde"

Comment expliquez-vous votre réussite ?

Déjà, parce que nous avons de bons joueurs, ensuite, parce que nous avons un groupe avec quasiment que des Français, ce qui joue forcément sur la cohésion et l’ambiance de l’équipe. Nos deux étrangers parlent et comprennent le français, du coup, nous ne sommes pas un groupe où certains peuvent être moins bien intégrés, comme cela peut parfois exister. Nous sommes vraiment une équipe soudée, ça se ressent sur le terrain et ça joue sur les résultats.

Aujourd’hui, l’objectif de Sète, c’est le titre ?
Oui, nous allons essayer d’aller le plus loin possible, c’est aussi pour ça que nous travaillons un peu plus physiquement. Après, nous savons que ce sera compliqué en playoffs, parce que dans ce Championnat, tout le monde peut battre tout le monde. Par exemple, Poitiers, qui peut terminer huitième, nous a battus chez lui cette saison ; toutes les équipes sont compliquées à jouer, il y a bien sûr Tours, qui enchaîne les victoires, aussi Toulouse qui est sur une bonne série. Ces playoffs seront durs à jouer, quel que soit le classement auquel on termine.

Vous avez été éliminés en demi-finale de la Coupe de France en février par Rennes, comment avez-vous vécu cette sortie de route ?
C’était une déception de perdre contre une équipe de Ligue B, nous pensions passer, la Coupe de France était un objectif en début de saison. Cela fait quelques années que le club a du mal à performer dans cette compétition, mais Rennes a fait un gros match contre nous, bravo à eux !

Quel est votre pronostic pour la finale de dimanche prochain ?
On ne sait jamais, mais je vois bien Ajaccio gagner, ils sont en forme en ce moment.

"Je suis plus en confiance"

A titre plus personnel, vous restez sur de grosses performances, sentez-vous que vous franchissez un palier ?
Oui, je sens que j’ai progressé. Le fait d’être débarrassé des problèmes physiques que j’ai eus l’année dernière m’a permis d’être à 100% à chaque match et donc d’être plus régulier. Après c’est aussi l’enchaînement des matches qui aide à progresser et me permet d’avoir cette régularité qui me manquait un peu avant. Du coup, je suis plus en confiance et j’arrive à jouer plus libéré.

Votre passage en équipe de France lors du TQO de Berlin vous a-t-il aidé ?
Oui. J’étais déjà surpris de participer au stage de préparation, encore plus d’être sélectionné pour le TQO. Au final, ça s’est très bien passé, j’ai pu m’intégrer facilement à l’équipe, c’était ma première compétition officielle en équipe de France, participer à une compétition est quelque chose de très différent par rapport à un stage. J’ai pu voir comment les joueurs se préparaient, comment ils géraient l’enchaînement des matches tous les jours, c’était intéressant. Cette expérience m’a permis de voir ce qu’était vraiment le très haut niveau et forcément, ça booste. Quand je suis rentré dans mon club, même si je n’ai pas eu de temps de jeu avec les Bleus, ça m’a donné encore plus de confiance.

Forcément, vous devez avoir envie d’y regoûter…
Oui, l’équipe de France, je n’y pensais pas trop en début de saison, mais le fait d’être sélectionné en janvier m’a relancé. J’y pense forcément, il y a de grands objectifs cette année, le TQO au Japon, la Ligue Mondiale et, espérons-le, les Jeux, il faut que je reste à mon meilleur niveau pour avoir des chances d’être sélectionné.