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30/03/2016
Trillon : « A eux d’écrire leur histoire »
L’équipe de France masculine dispute de jeudi à samedi à Steinbrunn (Autriche) le Tournoi de Qualification au Championnat d’Europe 2016 U20 qui aura lieu à Varna (Bulgarie), avec l’objectif de terminer première. Jocelyn Trillon, le coach des Bleuets, évoque ce rendez-vous.
Comment est constitué ce groupe ?
Il y a une ossature assez forte du Pôle France au CNVB, de huit joueurs, complétée par quatre éléments qui viennent de l’extérieur, Thibaut Thoral (Tourcoing), Killian Weidner (Sète), Samuel Queva (Harnes) et Mathieu Manusauaki (Toulouse). Le groupe a été renouvelé à la marge par rapport à l’année dernière, beaucoup de joueurs ont fait le Championnat du monde cadets, ils se connaissent bien et ont l’expérience des compétitions internationales, certains étaient également au Championnat du monde juniors au Mexique avec moi. Nous avons des bons bouts de filet, pas trop de trous, deux très bons liberos, deux passeurs complémentaires, il n’y a pas les très grands gabarits des générations précédentes, mais l’équipe est homogène physiquement avec des joueurs assez techniques.

Comment sentez-vous vos joueurs à la veille de ce TQCE ?
L’équipe est en forme, elle vient de conclure une deuxième période de stage d’une dizaine de jours, au cours de laquelle elle a disputé et gagné trois bons matches contre les U23 du Canada qui ont l’habitude de venir chez nous. C’est bon pour le moral, les joueurs vont bien, le préparateur physique le constate lors des séances de musculation, nous le voyons aussi à l’entraînement. Après, c’est toujours compliqué de se projeter, nous sommes sortis d’un mois de février un peu difficile pendant lequel nous avons fait quelques contre-performances, le groupe avait du mal à répondre. Donc il ne faut pas trop dire que tout va bien, le risque est d’arriver avec trop de confiance. Là, l’enjeu est fort, puisqu’il n’y a que le premier qui passe (le deuxième de chaque groupe et le meilleur troisième des septs groupes disputent un tour de repêchages en juillet, ndlr), c’est toujours compliqué d’aborder un tel tournoi, surtout que nous commençons avec l’équipe la plus forte, la Slovaquie.

Parlez-nous justement de vos adversaires…
La Slovaquie est a priori le plus difficile, composée de bons joueurs de volley qui, lors d’un tournoi à Noël, ont battu assez facilement l’Autriche. La Norvège vient de la division inférieure, elle est passée par les qualifs en janvier, normalement elle est un cran en-dessous, mais c’est une équipe que nous ne connaissons pas du tout, donc il faudra s’en méfier. Enfin, l’Autriche sera chez elle, ce sera le dernier match, si elle a fait des perfs avant et que tout se joue sur ce match, ça peut être chaud. Dans ce type d’équipe, il suffit parfois d’un bon joueur dans un bon jour et un peu de panique en face pour faire pencher la balance. A ces âges-là, c’est encore difficile d’être constant et le côté émotionnel des choses peut faire déjouer.

"Performance, permanence, podium"


Quel est votre objectif ?
Il est clair : terminer à la première place. Sur le papier, par rapport au passé de l’équipe de France sur les compétitions jeunes, par rapport à son histoire actuelle et au ranking que nous avions en cadets, on peut considérer que nous sommes favoris, mais je n’ai pas du tout envie d’aborder ce tournoi comme ça. Nous avons toutes les armes et les clés pour nous qualifier directement, maintenant, il ne suffit pas de le dire, c’est la mise en pratique qui est toujours la plus délicate.

Quelle est la marque de cette équipe de France juniors ?
Elle est assez transversale dans toutes les équipes de France, dans la mesure où nous essayons d’avoir un ADN commun. Les valeurs que nous montrent les seniors, à savoir la combativité, la patience, l’adaptation, la communication, nous essayons de les transmettre aux jeunes générations, c’est un style de jeu qui correspond bien à nos profils de joueurs. Nous n’avons pas forcément les gabarits et la puissance pour ne jouer que sur le physique, nous essayons donc d’insister sur ces valeurs que les joueurs entendent en permanence. Quand nous avons une situation défavorable, nous essayons de faire jouer l’adversaire pour la renverser et prendre notre chance. Nous avons une équipe basée sur le block-défense, nous essayons d’être très agressifs dans ce domaine pour faire durer le point et faire craquer l’adversaire.

Vous servez-vous justement des récents résultats des seniors pour motiver encore davantage leurs successeurs ?
Quand vous rentrez dans la salle du CNVB, il y a de grandes bâches suspendues sur tout le pourtour qui annoncent tous les podiums des équipes de France seniors et jeunes. Là, le tour est quasiment bouclé avec les dernières médailles d’or des seniors. Les jeunes le voient donc au quotidien et c’est un discours que nous leur tenons depuis très longtemps, il a été répété aux générations précédentes, à celle de Benjamin Toniutti, Earvin Ngapeth, Nico Le Goff, Kevin Le Roux, Kevin Tillie et consorts, ils ont été baignés dans cette idée que quand l’équipe de France va sur une compétition, c’est pour y rechercher la médaille et la victoire. Nous travaillons à partir de ce que Laurent Tilie développe depuis quatre ans à savoir «les 3 P»: performance, permanence, podium. C’est ce qui doit motiver chaque équipe de France lorsqu’elle arrive sur une compétition internationale. Après, c’est évident que cet éclairage supplémentaire est fantastique, on parle plus du volley, mais c’est dans la continuité de ce que l’on dit depuis des années. Là, cette génération n’a encore rien gagné, à elle d’écrire son histoire.

L'équipe de France en Autriche : 

Réceptionneurs-attaquants: Rémi Bassereau, Thibaut Thoral, Gilles Lomba

Pointus: Joachim Panou (capitaine), Samuel Queva
Centraux: Barthélémy Chinenyeze, Mathieu Manusauaki, Killian Weidner
Passeurs: Pavlé Vujovic, Léo Meyer
Liberos: Luc Parville, Benjamin Diez

Entraîneurs: Jocelyn Trillon, David Vaseux (adjoint)

Team Manager: Jean-Manuel Leprovost

Kiné: Francis Mombo

Médecin: Aurélie Ribaut

Le programme de la Poule E (tous les matches à Steinbrunn) :

31 mars (18h30) : Slovaquie-France

1er avril (16h) : Norvège-France

2 avril (18h30) : France-Autriche