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10/01/2016
Les Bleus passeront par le Japon
Après quatre victoires en quatre jours, l’équipe de France a échoué dimanche sur la dernière marche du Tournoi de qualification olympique, battue en finale par la Russie (25-14, 16-25, 23-25, 22-25). Les Bleus restent cependant en course pour aller à Rio, mais cela passera par un ultime TQO en mai au Japon.
Des regrets et des promesses. C’est sans doute ce que garderont les joueurs de l’équipe de France de ce Tournoi de qualification olympique à Berlin. Des regrets car après quatre victoires en quatre jours face notamment à la Russie championne olympique en titre (3-1) et la Pologne championne du monde (3-0 samedi en demi-finale), les Bleus ont buté sur la dernière marche de ce TQO, pour lequel ils s’étaient fixé un objectif unique: gagner. Des promesses parce que malgré la défaite, ils iront au Japon en mai disputer un ultime TQO intercontinental, nettement plus abordable que ce tournoi berlinois au niveau inégalé ces vingt dernières années, qui délivrera quatre billets pour le Brésil (un pour une sélection asiatique) et dont les équipes européennes (France et Pologne) seront les grandes favorites.
Au lendemain de la démonstration de force face à la Pologne, les Bleus voulaient terminer le travail face à une Russie qu’ils avaient dominée 3-1 mercredi en ouverture de leur TQO, ils se méfiaient cependant de la réaction d’orgueil des troupes du « vieux » Sergey Tetyukhin, 40 ans, parvenus samedi à faire taire la Max Schmeling Halle en écartant l’Allemagne en demi-finale (3-1). Coach de l’équipe championne olympique en 2012 et rappelé à son chevet en juillet dernier après une Ligue Mondiale ratée, Vladimir Alekno avait bien préparé cette revanche, ses joueurs ont adopté son plan à la lettre, faisant plier des Bleus qui, depuis le début de la Ligue Mondiale en mai, n’auront perdu que 2 matches… sur 29 !
16 blocks pour les Russes
Les Russes voulaient leur revanche, ils comprennent bien vite qu’il leur faudra de la patience pour venir à bout de Tricolores qui entament la partie tambour battant. Le capitaine Benjamin Toniutti montre d’entrée l’exemple en ouvrant le score d’un ace avec l’aide du filet, ses partenaires l’imitent au cours d’un premier set de très haute volée qui assomme littéralement les champions olympiques: 5 aces, 2 blocks gagnants, 6 points de suite sur service Rouzier, une réception parfaite, une défense de feu, symbolisée par un Jenia Grebennikov partout, et 70% de réussite en attaque, impossible de jouer mieux que lors de cette manche à sens unique, conclue au bout de 21 minutes par Rouzier après un sauvetage au ras du filet de Ngapeth (25-14).
La Russie n’est pas championne olympique pour rien et elle réagit, menant d’entrée (0-2 puis 4-8), grâce notamment à la rentrée d’Alexander Markin, décisif dans cette seconde manche (6 points), mais surtout à un block qui parvient à mieux s’organiser et faire déjouer l’attaque tricolore (6 sur ce seul set). De leur côté, les Français commettent beaucoup de fautes (9 en tout) et malgré trois points de rang (de 12-18 à 15-18), ils laissent filer ce deuxième set logiquement conclu par les hommes de Vladimir Alekno par… trois blocks de rang (16-25) ! La Russie tente de pousser son avantage en se détachant dans la troisième manche (5-8) et si, après deux blocks consécutifs de Tillie et Le Goff, les Bleus recollent au score (8-8 puis 11-11 suite à une déviation de Ngapeth), leurs rivaux reprennent un (13-15) puis deux services d'avance (19-22).
La qualité de la réception, un block une nouvelle fois déterminant (7 sur ce set, 16 au total), et une efficacité offensive à la hausse leur permettent de prendre les commandes de la partie sur leur seconde balle de set grâce à Markin au centre (23-25). Les Russes ne les lâcheront plus, enchaînant une quatrième manche sur le même tempo, les attaques de Mikhailov (18 points au total), Berezhko (18) et Markin (17) ayant finalement raison de la résistance tricolore. Jouer cinq matches de ce niveau en cinq jours relevait de la mission impossible, la France devra aller au Japon chercher son sésame olympique tant convoité. Le marathon ne fait que continuer...
Les réactions :
Laurent Tillie : "Je suis vraiment abattu, comme les joueurs, parce qu’on a tout donné. Nous sommes tellement bien partis dans le premier set, mais petit à petit, on a plongé face à une très belle équipe russe, très dynamique, tonique et physique. On a eu pas mal de balles de contre-attaques, mais on n’a jamais fait le point, c’est devenu difficile. Nous ne sommes pas qualifiés, mais je suis très fier des joueurs parce que nous avons disputé cinq finales, nous sommes les seuls à avoir enchaîné sans un jour de repos, et au final, nous sommes encore vivants, ça me plaît. A la fin du match, j’ai demandé aux joueurs de rentrer fiers dans leurs clubs, de montrer qu’ils sont champions d’Europe, de digérer pour qu’on se retrouve au mois de mai pour repartir sur ce rêve olympique. On va tout faire pour y arriver, je pense que nous sommes sur la bonne voie."
Earvin Ngapeth : "Bravo aux Russes, ça reste une très très grosse équipe, ils méritent leur victoire. Nous sommes confiants, on va aller au Japon, je pense à mes amis serbes qui se sont fait éliminer, nous, on a encore une chance et c’est une superbe chance, parce que ce sera un tournoi beaucoup plus facile qu’ici, je suis sûr qu’on va se qualifier."
Antonin Rouzier : "J’avais l’impression que les Russes étaient plus frais, nous on était fatigués. Mentalement, on y était, on s’est arrachés jusqu’au bout, mais c’est vraiment physiquement qu’ils ont fait la différence. Je pense vraiment qu’ils ont fait le match de leur vie, ils ont été impressionnants, ça fait longtemps que je ne les ai pas vus jouer comme ça. Ce qui domine, c’est d’abord la déception, mais on essaie de changer d’état d’esprit tout de suite et de penser à la qualification au Japon, ce sera un tournoi plus facile que celui-là."
Benjamin Toniutti : "La fatigue des cinq jours s’est fait ressentir, nous sommes la seule équipe à avoir joué cinq matches en cinq jours, ça a un peu compté, ce match a été dur physiquement face à l’équipe la plus physique du monde. Nous n’avons pas réussi à trouver cette petite étincelle qui fait que ça aurait pu faire basculer le match. Au troisième set, nous avons pas mal de balles de contre-attaques mais nous ne faisons pas les points, après, quand la Russie se met en mode rouleau-compresseur, c’est compliqué. La qualification, j’y crois vraiment, parce que cette équipe mérite d’y aller. Il y a beaucoup de regrets, mais quand on va réfléchir au tournoi qu’on a fait et à la qualité de jeu qu’on a un produit, c’est déjà un beau pas d’être qualifié pour le Japon. Malgré cette défaite, nous sommes fiers de ce que nous avons fait."
Nicolas Le Goff : "Tout de suite après le match, on a ressenti énormément de déception, nous passons à côté d’une qualification directe pour les Jeux Olympiques, mais comme l’a dit Laurent à la fin quand il nous a regroupés, on peut être fiers de ce qu’on a fait. La fierté et la détermination pour le prochain tournoi vont prendre le dessus. On va zapper cette défaite comme on a zappé nos victoires pour continuer à avancer."
Au lendemain de la démonstration de force face à la Pologne, les Bleus voulaient terminer le travail face à une Russie qu’ils avaient dominée 3-1 mercredi en ouverture de leur TQO, ils se méfiaient cependant de la réaction d’orgueil des troupes du « vieux » Sergey Tetyukhin, 40 ans, parvenus samedi à faire taire la Max Schmeling Halle en écartant l’Allemagne en demi-finale (3-1). Coach de l’équipe championne olympique en 2012 et rappelé à son chevet en juillet dernier après une Ligue Mondiale ratée, Vladimir Alekno avait bien préparé cette revanche, ses joueurs ont adopté son plan à la lettre, faisant plier des Bleus qui, depuis le début de la Ligue Mondiale en mai, n’auront perdu que 2 matches… sur 29 !
16 blocks pour les Russes
Les Russes voulaient leur revanche, ils comprennent bien vite qu’il leur faudra de la patience pour venir à bout de Tricolores qui entament la partie tambour battant. Le capitaine Benjamin Toniutti montre d’entrée l’exemple en ouvrant le score d’un ace avec l’aide du filet, ses partenaires l’imitent au cours d’un premier set de très haute volée qui assomme littéralement les champions olympiques: 5 aces, 2 blocks gagnants, 6 points de suite sur service Rouzier, une réception parfaite, une défense de feu, symbolisée par un Jenia Grebennikov partout, et 70% de réussite en attaque, impossible de jouer mieux que lors de cette manche à sens unique, conclue au bout de 21 minutes par Rouzier après un sauvetage au ras du filet de Ngapeth (25-14).
La Russie n’est pas championne olympique pour rien et elle réagit, menant d’entrée (0-2 puis 4-8), grâce notamment à la rentrée d’Alexander Markin, décisif dans cette seconde manche (6 points), mais surtout à un block qui parvient à mieux s’organiser et faire déjouer l’attaque tricolore (6 sur ce seul set). De leur côté, les Français commettent beaucoup de fautes (9 en tout) et malgré trois points de rang (de 12-18 à 15-18), ils laissent filer ce deuxième set logiquement conclu par les hommes de Vladimir Alekno par… trois blocks de rang (16-25) ! La Russie tente de pousser son avantage en se détachant dans la troisième manche (5-8) et si, après deux blocks consécutifs de Tillie et Le Goff, les Bleus recollent au score (8-8 puis 11-11 suite à une déviation de Ngapeth), leurs rivaux reprennent un (13-15) puis deux services d'avance (19-22).
La qualité de la réception, un block une nouvelle fois déterminant (7 sur ce set, 16 au total), et une efficacité offensive à la hausse leur permettent de prendre les commandes de la partie sur leur seconde balle de set grâce à Markin au centre (23-25). Les Russes ne les lâcheront plus, enchaînant une quatrième manche sur le même tempo, les attaques de Mikhailov (18 points au total), Berezhko (18) et Markin (17) ayant finalement raison de la résistance tricolore. Jouer cinq matches de ce niveau en cinq jours relevait de la mission impossible, la France devra aller au Japon chercher son sésame olympique tant convoité. Le marathon ne fait que continuer...
Les réactions :
Laurent Tillie : "Je suis vraiment abattu, comme les joueurs, parce qu’on a tout donné. Nous sommes tellement bien partis dans le premier set, mais petit à petit, on a plongé face à une très belle équipe russe, très dynamique, tonique et physique. On a eu pas mal de balles de contre-attaques, mais on n’a jamais fait le point, c’est devenu difficile. Nous ne sommes pas qualifiés, mais je suis très fier des joueurs parce que nous avons disputé cinq finales, nous sommes les seuls à avoir enchaîné sans un jour de repos, et au final, nous sommes encore vivants, ça me plaît. A la fin du match, j’ai demandé aux joueurs de rentrer fiers dans leurs clubs, de montrer qu’ils sont champions d’Europe, de digérer pour qu’on se retrouve au mois de mai pour repartir sur ce rêve olympique. On va tout faire pour y arriver, je pense que nous sommes sur la bonne voie."
Earvin Ngapeth : "Bravo aux Russes, ça reste une très très grosse équipe, ils méritent leur victoire. Nous sommes confiants, on va aller au Japon, je pense à mes amis serbes qui se sont fait éliminer, nous, on a encore une chance et c’est une superbe chance, parce que ce sera un tournoi beaucoup plus facile qu’ici, je suis sûr qu’on va se qualifier."
Antonin Rouzier : "J’avais l’impression que les Russes étaient plus frais, nous on était fatigués. Mentalement, on y était, on s’est arrachés jusqu’au bout, mais c’est vraiment physiquement qu’ils ont fait la différence. Je pense vraiment qu’ils ont fait le match de leur vie, ils ont été impressionnants, ça fait longtemps que je ne les ai pas vus jouer comme ça. Ce qui domine, c’est d’abord la déception, mais on essaie de changer d’état d’esprit tout de suite et de penser à la qualification au Japon, ce sera un tournoi plus facile que celui-là."
Benjamin Toniutti : "La fatigue des cinq jours s’est fait ressentir, nous sommes la seule équipe à avoir joué cinq matches en cinq jours, ça a un peu compté, ce match a été dur physiquement face à l’équipe la plus physique du monde. Nous n’avons pas réussi à trouver cette petite étincelle qui fait que ça aurait pu faire basculer le match. Au troisième set, nous avons pas mal de balles de contre-attaques mais nous ne faisons pas les points, après, quand la Russie se met en mode rouleau-compresseur, c’est compliqué. La qualification, j’y crois vraiment, parce que cette équipe mérite d’y aller. Il y a beaucoup de regrets, mais quand on va réfléchir au tournoi qu’on a fait et à la qualité de jeu qu’on a un produit, c’est déjà un beau pas d’être qualifié pour le Japon. Malgré cette défaite, nous sommes fiers de ce que nous avons fait."
Nicolas Le Goff : "Tout de suite après le match, on a ressenti énormément de déception, nous passons à côté d’une qualification directe pour les Jeux Olympiques, mais comme l’a dit Laurent à la fin quand il nous a regroupés, on peut être fiers de ce qu’on a fait. La fierté et la détermination pour le prochain tournoi vont prendre le dessus. On va zapper cette défaite comme on a zappé nos victoires pour continuer à avancer."