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07/03/2016
Stéphane Canet : « Tous les feux sont au vert »
A quelque heures du coup d’envoi du Grand Chelem de Rio, le premier de la saison, Stéphane Canet, entraîneur de l’équipe de France masculine de Beach, fait le point sur les chances des deux paires tricolores Edouard Rowlandson/Youssef Krou et Yannick Salvetti/Jean-Baptiste Daguerre.
Quel regard portez-vous sur les deux premiers tournois de l’année d’Edouard et Youssef, 9e en Iran et 17e à Maceio ?
Ils sont passés à deux doigts d’atteindre les objectifs espérés, il ne leur a pas manqué grand-chose. Ce n’est ni une question de niveau ni une question de physique, parce que chaque match s’est joué à quelques points, ce qui veut dire qu’ils étaient prêts, il leur a juste manqué un petit déclic pour finir certains points importants. Mais ça viendra, j’espère cette semaine à Rio. ils sont dans la lignée du travail fourni depuis le début de l’année, il faut maintenant qu’ils parviennent à se libérer sur les points importants pour que les matches basculent de leur côté. Ces deux tournois leur ont aussi servi à préparer le Grand Chelem de Rio, en plus de la semaine de stage que nous venons de terminer et dont le but était de régler ces petits détails qui nous paraissent essentiels.

Comment s’est passé ce stage ?
Il a été assez intense, comme d’habitude, mais le plus important, c’est que pour la première fois, nous avons travaillé avec un staff complet, avec Laurent Delrieu, le kiné, présent au quotidien auprès des joueurs, et Vincent Poiroux, qui a pu être mon assistant et celui des filles aussi (Alexandra Jupiter et Laura Longuet. Cela nous a permis de nous répartir les tâches, non seulement sur le terrain, mais aussi au niveau des relations humaines avec les joueurs. C’était un gros plus, j’espère que ça va porter ses fruits. C’est en tout cas certainement ce qui peut faire la différence pour faire passer ce petit cap à Edouard et Youssef, je pense que les joueurs ont bien perçu cette évolution qui était indispensable à ce stade de la course olympique.

Sur quoi avez-vous insisté auprès des joueurs ?
Sur la première partie du stage, nous avons surtout décortiqué les bases du Beach, on a travaillé toutes les gammes, en fonction notamment des retours qu’Edouard et Youssef m’avaient faits et de la semaine que j’avais passée à Montpellier avec Yannick et JB. On a pu ajuster les séances en fonction des petites carences techniques qu’ils avaient sur le moment. Dans un deuxième temps, entre mercredi et vendredi, nous avons fait beaucoup de matches en affrontant des équipes du World Tour, toutes présentes à Rio, cela nous a permis de faire des retours aux joueurs sur chaque match. 

Comment sentez-vous les deux paires tricolores ?
Je les sens équilibrées, bien dans leur peau. Yannick et JB, je ne les ai jamais vus aussi prêts, aussi affûtés physiquement, pour une compétition. Après, je sais que le niveau des qualifs va être très très haut, mais j’ai vu leur jeu évoluer depuis le début de la préparation, franchement j’ai un bon pressentiment. Quant à Edouard et Youssef, le fait de finalement intégrer le main draw suite au désistement d’une équipe américaine leur a mis un coup de boost. Les qualifs, c’est toujours très dur, c’est quitte ou double. C'est terrible quand on ne les a pas faites depuis un moment. Connaissant leur tempérament, ça ne leur faisait pas peur de les jouer, mais c’est toujours mieux d’aborder ce tournoi du Grand Chelem dans le main draw. Je les sens donc plutôt sécurisés, cette semaine de stage leur a fait du bien. Sachant que cela fait un mois qu’ils étaient partis seuls, le fait d’avoir un staff leur permet de pouvoir se reposer sur nous, d’avoir des réponses à certaines questions, et la présence du kiné est aussi importante pour la récupération, cela ajoute à la performance. Donc tout a été mis en place pour optimiser cette performance, les feux sont au vert, maintenant, l’histoire, c’est eux qui la jouent.

"Le Beach à Copa pour les Jeux, ce sera extraordinaire"

Quel résultat viennent-ils chercher à Rio ?
Yannick et JB veulent avant tout sortir des qualifs, pour Edouard et Youssef, sur un Grand Chelem, l’objectif est de faire neuf, c’est-à-dire sortir de la poule premier ou de sortir deuxième et passer un tour. Après, s’ils font cinq, voire demi-finale, ce serait top. Maintenant, on sait que le niveau ici sera très élevé, il faudra que l’alchimie fonctionne entre le fait d’être capable de monter en pression et celui de jouer libéré dans les moments clés.

Ils jouent ce tournoi sur le site des JO, sentez-vous ce contexte olympique ?
Pour nous, il n’est pas forcément très différent, parce que nous sommes dans une ambiance Beach qu’on a déjà connue ici. On sent que les Jeux approchent, mais à Rio, il y a toujours des terrains sur la plage, c’est le lieu idéal pour faire du Beach, l’environnement ne change pas vraiment. En plus, nous sommes vraiment dans la performance immédiate. Certes, l’objectif à long terme, c’est les Jeux, mais là, on est sur le court terme, on essaie de ne pas trop se projeter, chaque chose en son temps. Mais c’est vrai que le Beach ici à Copa pour les Jeux, ce sera extraordinaire, c’est le lieu parfait pour ça.

Comment s’articulera la suite de la saison ?
Là, nous terminons une première phase qui ira jusqu’à Vitoria où je les laisse aller seuls après ce Grand Chelem (les deux paires sont inscrites, ainsi qu’Alexandra Jupiter et Laura Longuet côté féminin), nous attaquerons au retour une deuxième phase qui comprendra trois Open que nous avons clairement ciblés pour y faire des performances, au Qatar et en Chine. Ce sont des tournois qui conviennent bien à Edouard et Youssef, ils ont déjà gagné à Xiamen, ont fait troisième à Fuzhou, quatrième et troisième au Qatar… Enfin, pour la troisième phase, on ajustera les objectifs en fonction des résultats obtenus, avec les deux derniers Grands Chelems (Moscou et Hambourg), et trois Open (Fortaleza, Sotchi, Antalya).