Accueil >>
HOME
Actualités FFvolley
Voir tout
Le volley féminin à la relance
Responsable du secteur féminin à la FFVB, Pierre Mercier a présenté en décembre un projet de relance du volley féminin, validé en Conseil d'Administration. Si un effort sera fait dès 2016 pour l'équipe de France A, l’objectif à plus long terme est que les Bleues soient compétitives lors des JO 2024, à Paris espérons-le… Entretien.
Quel est l’objectif de ce projet ?
Lors de la dernière Assemblée Générale de la FFVB, les clubs et les dirigeants ont souhaité que les filles aient un vrai programme pour cette année et les suivantes, de façon à ce que nos équipes de France féminines retrouvent une place plus conforme au statut que doit être celui de la France au niveau international. Je suis parti de ce principe de base, mais aussi d’une contrainte: le fait que nous n’ayons pas un budget extensible, car nos garçons et nos beachers peuvent aujourd’hui prétendre aller à Rio, il faut donc mettre tous les moyens de leur côté pour les aider.

Concrètement, de quels moyens l’équipe de France féminine disposera-t-elle en 2016 ?
L’équipe dirigeante actuelle au sein de la Fédération a souhaité soutenir cette équipe de France: nous sommes passés de 200 000 euros au budget primitif voté l’année dernière à 400 000 cette année, 100 000 votés en supplément par le Conseil d’Administration et 100 000 pris en charge, via les événements que nous allons créer autour des Bleues, par les municipalités, les régions, les comités départementaux qui accueilleront l’équipe de France. Tous ceux qui peuvent avoir envie de la recevoir pour avoir un événement chez eux participent au financement de ce plan. Les filles vont ainsi commencer leur premier stage le 11 mai à Ensisheim et finiront le week-end des 21 et 22 mai par des matches amicaux contre la Hongrie (qui nous a invités en août en contrepartie), nous nous sommes donc entendus avec le club d’Ensisheim et le bassin de pratique autour de Mulhouse pour rentrer dans un budget qui permette aux filles d’être confortablement installées pour pouvoir bosser dans de bonnes conditions. Nous sommes en train de mettre ce système en place pour toute la saison internationale, qui débutera le 11 mai et s’achèvera par le TQCE en Belgique, le 25 septembre (la France sera opposée lors d’un tournoi aller-retour à la Belgique, l’Espagne et une équipe pas encore connue, ndlr).

A côté de cela, la France fait son retour en Ligue Européenne…
Oui et mon objectif est de pérenniser cette participation à la Ligue Européenne. C’est aujourd’hui la seule compétition internationale qui existe tous les ans, il faut pouvoir la disputer pour mettre autour des stages de façon à ce que l’équipe se réunisse régulièrement et progresse. La Hongrie a bien montré l’exemple l’année dernière, cette équipe a progressé et su saisir des opportunités pour remporter la Ligue Européenne, ce qui lui permet cette année de disputer le World Grand Prix face aux meilleures nations du monde. Et c’est en se confrontant aux meilleures que l’on progresse. A côté de la Ligue Européenne, l’autre objectif de la saison est de se qualifier pour la phase finale du Championnat d’Europe 2017. Nous allons tout faire pour passer via le TQCE, dont nous organisons la phase aller
.

Est-il nécessaire aussi de rebâtir un groupe ?
Dans l’immédiat, nous avons besoin de résultats. Magali Magail et moi, nous nous attachons aujourd’hui à contacter certaines filles, y compris celles qui ont annoncé leur retraite internationale, pour leur demander de réviser leur position en leur expliquant qu’il y a une vraie volonté de la part de la Fédération de se mobiliser pour le volley féminin et que ce ne sont pas des paroles en l’air. C’est important qu’il y ait dans cette équipe de France un passage de témoin entre les anciennes et les jeunes qui sont très performantes mais ont besoin de s’appuyer sur des piliers plus expérimentés avant de prendre leurs responsabilités et la carrure internationale.

Qu’en est-il des équipes jeunes ?
Notre ligne directrice à long terme, c’est bien évidemment les JO de 2024, dont nous espérons tous qu’ils auront lieu à Paris. Si c’est le cas, connaissant la difficulté en volley pour se qualifier pour les Jeux, ce sera une chance énorme d’y participer. Mais il ne faudra pas juste y participer, nous nous devrons d’y performer. Nous allons commencer à y travailler dès cette année, avec beaucoup d’humilité. Nous sommes en train de mettre en place un budget pour que nos minimes participent aux tournois WEVZA, ce qui serait une première pour la France. Quand on dispute un tournoi WEVZA avec nos cadettes, on se rend bien compte que nos adversaires sont en place depuis trois ans alors que nous, nous débutons en général avec cette catégorie d’âge. L’idée est donc d’apporter quelques petites touches dès cette année, pas forcément visibles du grand public, mais qui sont la preuve que nous voulons travailler sur le long terme. Les cadettes n’ont quant à elles que le tournoi WEVZA au programme cette année, tandis que du côté des juniors, nous envisageons de nous qualifier pour le Championnat d’Europe fin août (en Hongrie et Slovaquie) via les deux TQCE (début avril et en juillet).

Cette année sera dominée par les JO, quelle est l’importance d’une présence française à Rio ?
Elle est capitale. Je suis un ardent défenseur du secteur féminin, mais ma priorité, et celle de toute la Fédération, est que les garçons aillent et performent à Rio. Nous avons tous tout à fait conscience de l’importance de leurs résultats pour l’ensemble du volley français, y compris féminin. Grâce à eux, les médias s’intéressent à notre sport, leurs performances valorisent aussi les filles. Et bien évidemment, c’est également important pour des questions de budget.